Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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18 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE noble jeune homme la sauvera à temps et empêchera la malheureuse de passer de vie à trépas. Tout ceci est plutôt lugubre et a lieu dans un milieu terrifiant, car les éléments s’en mêlent : un orage épouvantable se déchaîne, qui pourtant n'empêche pas le mari d’exécuter tranquillement sa besogne sinistre... Cela donne froid aux os. Heureusement que pour nous remettre de nos émotions venait un vaudeville amusant : Le Truc du Brésilien, de joyeuse mémoire, qui fut créé il y a quelques années au théâtre du Palais Royal. Nous l’avons revu avec plaisir, et il plaira encore, car on a su en tirer tous les meilleurs effets. Les artistes sont désopilants, les femmes charmantes et pleines de gaieté. Nous visitons avec elles le bal Tabarin, c’est vous dire que l’on y passe de gais moments, et d’autres endroits de plaisir, de sorte que le métrage file, file sans que nous nous en doutions, et pourtant la bande mesure 1.475 mètres. Quel plus bel éloge adresser à un film cinématographique ? Grosse réussite et succès assuré. Agence Générale Cinématographique. —— Za Colombie britannique, joli plein air, très varié, sortant de l'ordinaire. Je recommande tout spécialement cette vue. Dans la Vallée du Soleil. — Encore un drame au FarWest. Il s’agit, cette fois, de colons qui se révoltent contre le propriétaire d’une source qui alimente la vallée et qui veut vendre trop cher cette eau bienfaisante, facteur indispensable à la culture de ce pays. Il s'ensuit des batailles, des courses, fausses accusations; le bon droit triomphe quand même, l’innocent reconnu non coupable et le traître puni. Métrage court, bonne photographie. Un Père, $. V. P. — Vaudeville burlesque, digne pendant de celui nommé plus haut. Il a été conçu par deux auteurs connus, MM. R. Boudrion et Roger Lion, vétérans du succès, qui ont su choisir leurs interprètes afin de faire valoir leurs effets, d’un comique impayable. La mise en scène a été faite par un de nos meilleurs metteurs en scène : M. Poggi, très apprécié du monde cinématographique. Tous ces éléments réunis ne pouvaient que mener cette bouffonnerie à la réussite et nous faire passer une demi-heure des plus réjouissantes. Adam et Cie. Charlot concierge dont le succès. paraît-il, avait été légendaire il y a quelques années, a fait son apparition puisque cette bande est une reédition, chose rare en cinématographie. C’est donc que ce film à remporté tous les suffrages, on ne peut donc nier sa réussite. Livrée aux fauves. — C’est dire que nous sommes au milieu de lions, tigres, panthères, jaguars, enfin les bêtes les plus féroces de la création et auxquelles on donne en pâture une frêle existence, une tendre jeune fille, parce qu’elle refuse d'épouser un vilain Monsieur qui convoite une dot rondelette. Heureusement qu’il a compté sans l’amoureux de la gazelle. pardon, de la jeune fille, qui parvient à l’arracher des griffes de ces terribles fauves … Hum ! le sont-ils ? On les côtoie bien facilement. Tout de même nous ne pouvions pas exiger qu'ils déchirent à belles dents, pour notre propre satisfaction, cette charmante personne. Voilà de quoi réjouir les amateurs d'émotions fortes. EpMonp FLOURY. UN HOMME PASSA Drame Cinégraphique EMMY LYNN “ ÉCLAIR-FiLm ” Ligue Française du Cinématographe Le 5 avril 1917, à 17 heures, se sont réunis : MM. S:myan, Tristan Bernard, Gaston Deschamps, Léo Claretie, Benoît-Lévy, Guégan, Brézillon, Fleury, Meignen, Caplain, Guguenheim, Merzbach, Gaumont, Olivier, Demaria, P. Kastor, Aubert, Sandberg, Wall, dans le but d’examiner l'éventualité de la constitution d’une Ligue française du Cinématographe. M. Tristan Bernard est prié de bien vouloir prendre la présidence de la réunion. MM. Gaston Deschamps et Léo Claretie sont désignés comme assesseurs, et M. Guégan comme secrétaire. M. Benoît-Lévy expose l’idée des promoteurs ; la ligue aurait pour but le développement de l’industrie cinématographique et sa défense devant le Parlement, la presse et l’opinion. Il s’agit aussi d'associer aux professionnels, dans cette œuvre commune, tous ceux qui s'intéressent au cinématographe, dans tous les ordres de professions et dans toutes les situations sociales. A l'unanimité, la création de cette ligue a été décidée. Une discussion s'engage sur les modalités d’action de ce nouveau groupement et sur deux des questions dont la solution est urgente. C'est tout d’abord, la nécessité immédiate d’obtenir du Ministère de l'Intérieur qu'après le visa de la Commission de censure, qui siège à l'Administration centrale, les Préfets ne puissent pas interdire un film, se mettant en contradiction avec leur chef direct, le Ministre de l'Intérieur, dont la Commission est l’émanation. La seconde est qu’un projet de loi soit soumis sans retard au Parlement, fixant le statut du cinématographe, en l’assimilant au théâtre, dont il a tous les caractères, et en lui permettant de s'affranchir de la censure des 36.000 maires de France, le visa de la Commission ministérielle devant être suffisant sur toute l’étendue du territoire. Une réunion prochaine fixera les statuts et nommera le Comité de la nouvelle ligue ; nous les ferons connaître aus sitôt qu’ils auront été adoptés.