Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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i4 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE Critique Cinématographique Pathé. — Aonneur d’Artiste (S. C. A. G. L.). — J’engage ceux qui vantent, à ceux qui veulent les écouter, les merveilles de mise en scène accomplies par les Maisons étrangères, à voir la dernière production de la Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres, ils se rendront compte des progrès réalisés par nos Maisons françaises et, s’ils sont de bonne foi, avoueront que maintenant elles marchent de pair avec les firmes de toutes les nations, qu’en plus, elles ont pour elles ce que ne peuvent plus donner ces firmes : des artistes comme seule la France, c’est-à-dire Paris, en l'espèce, en peut présenter. k PAT Honneur d’Artiste est monté comme jamäis bande ne l’a été jusqu'ici; elle fait grand honneur à la S: C. À. G. L., les plus petits détails ont été soignés avec une recherche du goût le plus raffiné, qui doit donner satisfaction aux plus difficiles. L’interprétation comprend M. Krauss, Mmes Frévalles et Rosa Bruck pour les principaux rôles ; ils sont parfaits et ne méritent que des éloges, adressés si souvent qu'us deviennent superflus. Il serait injuste de ne pas citer MM. Georges Mauloy et Numès dans des emplois secondaires, ainsi que Mmes Maud Gauthier et Denise Grey. Les décors sont de plantation originale, et la pnoto graphie, relevée par des effets d'éclairage artistement dirigés, est impeccable depuis le commencement jusqu’à la fin de la bande. Il se peut que le dénouement ne soit peut-être pas très bien compris par le public fréquentant les salles cinématographiques. En eftet, supposons que vous trouviez, en rentrant chez vous, un cambrioleur : il ne vous viendra pas à l’idée de lui dire : « Mon ami, ce qui est ici est mon bien, vous prétendez qu’en me 'e prenant il devient le vôtre, l’un de nous est de trop ici, vous êtes aussi fort que moi au pistolet, nous allons faire un carton, le vaincu devra disparaître, c’est-à-dire se tuer. » , Vous commenceriez ou par le faire arrêter ou par l’exécuter vous-même s’il vous résistait. La situation est la même pour ce malheureux, mais en présence de ce larron d'honneur, non seulement il perd, ou croit perdre, son bien le plus cher, l’amour de sa femme, qu’il pensait fidèle, mais, moins adroit au tir que son adversaire, car sa main a tremblé, non pas de peur mais d'émotion, il devra encore perdre la vie ! C’est trop d’abnégation et ce n’est pas me&nquer à l’honneur que de ne pas respecter un pareil engagement... C’est justement ce raisonnement que se tiendra l’âme des foules en présence de ce dénouement, qui n’est plus dans les mœurs du jour. Le Prince Plouf. — Comédie fantaisiste, alerte et spirituelle. Ceci ne peut nous étonner puisqu'elle est signée de M. Roger Lion, et son principal interprète, M: Rivers, en est la gaieté même. Avec de tels éléments on-marche, que dis-je, on marche, on vole à la victoire remportée après des assauts formidables de scènes désopilantes et des tempêtes de rire! Gros succès. La Bretagne pittoresque. — Bon plein air, mais en couleurs, photographie réussie. Gaumont. — Gaby en auto. — Si vous aimez les courses fantastiques, vertigineuses, les démolitions les plus invraisemblables, si vous raffolez des gens qui se bousculent, se battent, accomplissent les exploits les plus extraordinaires, vous serez servis à souhait en voyant Gaby en auto. Tout ce monde s’agite, va, vient, revient, repart, ne reste pas une seconde en place, ne vous donnant même pas de répit pour vous remettre de tant d'émotions ; il faut que bon gré, mal gré, vous le suiviez aussi, entraîné dans sa course endiablée. C’est fou, tout ce que vous voudrez, impossible, c’est entendu, mais on s’esclaffe devant cette troupe d’acrobates. New-York. — Panorama de cette ville, ou pautôt suite de ceux déjà présentés. Toujours intéressant, bonne photo. Aubert. Un Mariage chez les Zoulous. — C’est un documentaire dont la photographie est irréprochable, mais était-ce bien nécessaire d’y mêler une soi-disant intrigue qui ne veut absolument rien dire ? L’Adroit stratagèéme. — Nous espérions, étant donné le point de départ, voir une de ces courses-poursuites dont les Américains ont le secret, mais pas du tout ; la bande tourne court et finit subitement, à notre grand étonnement. Mauvaise humeur et doux sourire est un comique dans la moyenne ordinaire ; il trouvera à se caser facilement grâce à son court métrage. La Récolte du Thé en Indo-Chine. — Encore un très bon documentaire, photographie exécutée par des opérateurs de choix. La Valse inoubliée. — Petite, toute petite comédie, avec une légère pointe de sentiment, où deux amoureux, après une légère querelle, grâce à un air de valse connu, se réconcilient et deviennent plus épris que jamais. Anatole sur le Fil. — Ce comique extraordinaire, c’est le mot, est, vous m’entendez bien, effarant ! Jusqu'où poussera-t-on les tours de force en Cinématographie ! Moi qui ne m'étonne plus de rien, j'en ai tellement vu dans ma carrière ! j'ai été stupéfait de l'audace des artistes, de ce qu’ils accomplissent devant nous pour nous amuser et nous surprendre. Encore un gros succès à mettre dans tous les programmes ; c’est de la gaieté hilarante, du fou rire, comme l’on dit, pendant un bon quart d’heure. , Mary. — L’Appel des Flammes. — Par inadvertance j'ai oublié de parler, la semaine dernière, de cette très jolie bande. Je m'en excuse d’autant plus qu’elle a obtenu un très réel succès. Une agréable indo-chinoise en est la principale artiste; charmante à tous les points de vue, excellente comédienne, elle rend avec beaucoup de finesse et de grâce ce rôle de malheureuse petite princesse mariée à un vieux radjah, lequel, venant à mourir, elle doit suivre dans la tombe en sé livrant aux flammes du bûcher qui doit incinérer les