Le Courrier Cinématographique (April 1917)

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16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE restes de son mari, tout comme dans le Tour du Monde, de Jules Verne. La Torpille volante. S’'intitule drame d'actualité ; en effet, puisqu'il s’agit de la guerre entre Américains et Allemands. Un inventeur a trouvé un engin terrible de dévastation qu’il a nommé «la Torpille volante », mais des espions sont sur la piste de cette invention et trouvent moyen de la dérober. Grâce à des concours amis, l’inventeur parvient à rentrer en sa possession et même à la perfectionner, et nous la voyons bientôt entrer en fonctions. | Es Des combats ont lieu, où ces torpilles font merveille, détruisant tranchées, artillerie lourde, et même des navires. Les Américains ont forcément la priorité et les Allemands sont vaincus, allégresse générale. L’inventeur épouse une charmante jeune fille, ce qui sera pour lui la plus belle récompense qu’il pouvait désirer. Ce film n’a été exécuté que pour nous montrer des batailles dont les péripéties angoissantes sont parfaitement réglées, c’est plus vrai que nature. L’artillerie fait rage, ayant à combattre ces torpilles, instruments de mort monstrueux et qu’il n’est pas à souhaiter de voir jamais un jour en réalité, ce serait trop horrible. Très bonne photographie. Ce film, sortant de suite, sera très apprécié des amateurs de combat; ils en auront, comme l’on dit vulgairement, pour leur argent. Les tribulations d'Ambroise. — Excellent comique, bon enfant, bien joué ; un petit garcon en est la joie et l’amusement. Il faut le voir dans une petite voiture qu’il conduit très sérieusement et très adroitement, mais le plus drôle c’est que son intrépide coursier est un. cochonnet ! On a ri de bon cœur, et le public en fera autant : bonne bande, très amusante, je le répète encore, et je lui prédis un gros succès. Vitagraph. Réception d'une femme de chambre et M. Jack cherche une dactylo m'ont paru bien ternes, ces bandes échappent à la critique. L'Union. Le Capitaine noir. — Avec ce drame, nous voici revenus au roman d’aventures, toujours très goûté. Ces événements, nous les avons déjà vus maintes et maintes fois, nous les voyons encore et nous les reverrons sûrement plus tard ; qu'importe, ils ne cesseront de plaire, tant le public a soif d’intrigues enchevêtrées et fantastiques. Il sera servi suivant ses goûts, et largement, le Capitaine noir ayant su rassembler tout ce qui peut enthousiasmer l'imagination la plus fantasque. Il y a de tout : enlèvement, attaque de diligence, combats, poursuites, incendie, noyade, flétrissure de la femme néfaste, comme Milady, des Mousquetaires, d'Alexandre Dumas, que sais-je encore ! Si nous ne sommes pas satisfaits après tout cela, c’est. que nous .n’y connaissons rien, et les spectateurs, indignés, nous le prouveront bien en applaudissant à tout rompre, et en n’ayant pour nous que de la commisération, puisque nous nous déclarons incapables de comprendre toutes ces beautés. La Mouche. — Documentaire un peu écœurant, tous ces asticots qui s’agitent devant nous nous soulèvent le cœur. Harry. L'Homme de la rue. — Un pauvre hère, recueilli par un fêtard ruiné, lui raconte sa misérable vie. S’étant adonné à la boisson, il a perdu toutes les places qu’il occupait, de chute en chute il est réduit à la plus affreuse misère ; pourtant il croit posséder un trésor : son œuvre, une pièce de théâtre. Amusé, le fêtard la lit en riant, mais bientôt il s’aperçoit que cette œuvre obtiendra un triomphe. Il renvoie le vagabond et -présente la pièce à un directeur de théâtre comme étant de lui. Emballé, celui-ci la fait représenter ; le succès obtenu est sans précédent. Cependant l’homme de la rue a su l’histoire, il vient réclamer son dû ; chassé par l’intrigant, grâce à un stratagème, il parvient à démasquer l’imposteur, qui se fait justice lui-même ; le malheureux auteur sera à son tour acclamé et remis en possession de son bien. Ce scénario, bien mené, est attachant ; l’intrigue nouvelle sort de l’ordinaire, le principal interprète, M. Max Dermott, a parfaitement rendu les différentes phases de son rôle à figures multiples. Une mise en scène honorable encadre ces tableaux, qui nous font vivre le monde du théâtre. Bonne photographie. MAmour. — Ce fut un éclat de rire bien parisien que provoqua ce vaudeville burlesque lors de son apparition sur la scène du Palais-Royal ; une fois encore, les auteurs, MM. Paul Bilhaud et Maurice Hennequin, décrochaient le grand succès. M'Amour devait, son tour venu, paraître sur l’écran et, par conséquent, amener encore une multitude de spectateurs, qui prendront un grand plaisir aux farces carnavalesques de cette joyeuse pièce. Evidemment, ce n’est pas un spectacle pour jeunes filles, et au Palais-Royal on savait en entrant dans ce théâtre qu’il ne fallait pas être trop collet-monté. au cinématographe, c’est là l'inconvénient, le public ignore ce qu’il va voir et d’avance ne peut se faire une idée des bandes qui vont se dérouler devant ses yeux, c’est pour cela que les exploitants, connaissant bien le goût de ceux qui fréquentent leurs établissements, doivent faire un choix judicieux de leurs films afin de ne pas mécontenter leur clientèle. M'Amour… c’est l’éternel ménage à trois, où le plus malheureux de ce trio légendaire sera toujours l’amant, tandis que le mari n’aura qu’à se laisser vivre entre deux êtres qui, ayant à se faire pardonner leur con . duite, s’ingénient à lui rendre l'existence la plus douce possible en l’entourant des soins les plus attentifs et les plus empressés. Le film suit bien la pièce ; je ne lui fais qu’un reproche : c’est que certaines scènes, essentiellement parisiennes, n’aient pas été tournées dans leur milieu d’origine, c’est-à-dire à Paris même. On s’est contenté de nous présenter la ville de Turin, ce qui n’est pas du tout la même chose. L'interprétation est cosmopolite : Paulette Montureux, c’est Mme Suzanne Armelle, très gamine en épouse folâtre et délurée ; Frédéric Grisolles, amant transi et malheureux, a été parfaitement rendu par M. Rodolfi ; enfin le mari, le plus heureux des trois, c’est l'excellent Pouget, dont le talent sait se faire apprécier aussi bien dans les rôles dramatiques que dans les rôles les plus comiques. La mise en scène est soignée, la photographie est souvent bonne, mais plusieurs virages laissent à désirer, car les artistes ont l'air de vrais nègres, ce qui n’est guère flatteur pour le sexe féminin.