We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
7° Année N° 19. (Édition de guerre). Le N°:
30 centimes
| h
19 Mai 1917.
9 0 O0 0 DU EU 0 0 0 0 QU 0 EU 6 0 0 DE UE 0
Le Courrier
TH oéefsterefe
CINÉMATOGRAPHIQUE
pioressdose te
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
ABONNEMENTS : FRANCE es LL UECT SR te ÉTRANGER nan. AR EN RRERRS to Re
Rédaction et Administration :
28, Boulevard Saint-Denis, PARIS.
Directeur : CH. LE FRAPER TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33
Imprimerie : Central 66-64
‘ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS
Le Cinématoÿraphe & la Culture
par M. À. VERHYLLE
La culture ? Question de brûlante actualité ? Et même question nationale pourrait-on dire. Elle est aussi importante que celle des canons, des munitions, des transports, etc.
On a distribué un peu partout et à tout le monde de petits lopins de terre. Les parisiens ont défriché les talus des fortifications pour y planter leurs pommes de terre et autres légumes. Ils s’en sont tiré aussi bien que possible, mais on aurait pu mettre à profit l’occasion pour faire connaître les inépuisables ressources que la science met au service des agriculteurs qui veulent améliorer, enrichir, rajeunir leurs terres ou obtenir d’elles un rendement de plus en plus important.
Des syndicats locaux se sont formés pour l’achat en gros de produits chimiques, revendus ensuite sans bénéfices aux cultivateurs qui veulent s’en servir.
La propagande est active de toutes parts, surtout du côté des ingénieurs agronomes qui ne marchandent ni leur science, ni leur temps, ni leurs efforts pour vulgariser, pour populariser, pour attirer l’attention des cultivateurs sur tous les procédés récents d'exploitation agricole.
Mais voilà. Tous ces dévouements, tous ces efforts ne rendent pas de leur côté, dans l'esprit de la masse des travailleurs de la terre, ce que l’on serait légitimement en droit d'espérer.
Serait-ce que les explications fournies par les hom
mes de science seraient trop ardues, leurs conférences trop arides, leurs consultations trop techniques ? Eh non ! Cela tient tout simplement à l’instinctive méfiance que chacun ne peut s'empêcher d’avoir aux manifestations de tout ce qui est nouveau. Tous, comme saint Thomas, nous ne croyons qu'après avoir vu et avoir touché.
Donc, c’est un fait acquis, brochures et conférences ne valent pas une visite sur un champ d'expérience, où il est démontré par la vue les effets de telle ou telle application chimique. Les gravures elles-mêmes, les photos sont tenues en suspicion. Le paysan, lui, veut voir pour croire.
Eh mais ! la solution est nette ! faites voir !
Et immédiatement, se dresse le mur d’objections, toutes plus logiques les unes que les autres. Entre autres celle-ci :
Ah bien ! si vous croyez que ce sera facile de rassembler dans un champ d’expérience — et il faudrait en avoir un — tous les cultivateurs d’une région !.. Vous ne connaissez pas les gens. et au surplus, Monsieur veut rire ?
— Que non pas ! jamais question plus sérieuse ne se présente pour être résolue. C’est entendu, vous avez usé de tout, du tract, de l’affiche, du livre, de l’image, de la conférence, et ça ne rend rien ! Que n’usez-vous du cinématographe ? 2
Là, au moins, votre champ d’ A