Le Courrier Cinématographique (June 1917)

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7° Année N° 23. (Édition de guerre). Le N°: 30 centimes 16 Juin 1917. DD 000 00600 0 0 0 9 0 00 9 0 0020 70 0%0 Le Courrier Go 0-00 DA CINÉMATOGRAPHIQUE 6:90 °0;:0:E2r: 00 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Directeur : Un an. 15 fr ÉTRANGER Un an. Cu. LE FRAPER Rédaction et Administration : 90 fr. | 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Direction : Nord 56-33 TÉLÉPHONE : | Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Le Cinéma doit être utilisé, non brimé | par M. L. AUBERT « Je croyais pouvoir mieux attendre « du sang-froid de la population pari« sienne... » A. ViozLETTE (Chambre des Dépulés) A l'occasion des difficultés et des restrictions d’ordre alimentaire que les circonstances viennent de provoquer, le gouvernement a senti que sa main menaçait de manquer d'assurance dans la conduite d’une opinion devenue, soudain, impressionnable et fiévreuse. Le Ministre du ravitaillement s’en est plaint à la Tribune. À qui la faute ?... Si grande que soit la docilité d’un peuple, si sérieuses que soient les raisons que l'on ait de faire fonds sur sa patience et sa sagesse, il faut bien admettre qu’en face des événements actuels, dont la prolongation constitue pour la nation une lourde et terrible épreuve, il aurait fallu prévoir une sorte d'éducation de l'esprit général. Les pouvoirs publics n'ont pas eu cette prévoyance. Ils se sont ingéniés à ne pas inquiéter la Nation. à tranquilliser ses alarmes. à maintenir ses habitudes. Malheureusement, ce genre de précautions avait l'inconvénient de créer, à mesure que la guerre se prolongeait, une tromperie dangereuse. Afin de la conserver en quiétude on en est venu à mentir à l’opinion.… on l’a traitée en enfant gâtée. L'opinion française, à la déclaration de guerre, était cependant partie de l'avant sur de grandes et hélas ! trop généreuses illusions. Les terribles vicissitudes de 1914 lui furent une rude école qui lui fit faire d’amères réflexions sur la crédulité avec laquelle elle avait envisagé le développement des événements militaires. Les guides de l'opinion française ne comprirent pas alors qu’ils devaient s'engager dans la voie de la franchise et de la confiance. Ils réglèrent les consignes de la Presse, de façon à entretenir la pensée publique dans le mirage de possibilités miraculeuses. On tirait sur elle à courte échéance, on accumulait de six mois en six mois des traites d'espérance toujours impayées qui grevaient lourdement la foi et la patience populaires. rie | Tous les moyens dont disposait l'autorité gouvernementale pour influer sur le sentiment commun : journaux, conférences, manifestations dramatiques, publications illustrées étaient invariablement tournés vers ce seul but : perpétuer l'illusion. Cependant, sous les laborieux efforts du dévoué Président de la Chambre Syndicale, M. Demaria, le gouvernemennt se rendit compte enfin de quel précieux concours serait le cinématographe pour la propagande nationale. Mais comment s’y est-on pris ? Ne lui a-t-on pas tendu largement les bras pour mieux l’étouffer ?... On a en apparence laissé au cinématographe toutes ses franchises. il semblait en effet dangereux de pri