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7° Année N° 25. (Édition de guerre).
Le N°: 350 centimes
50 Juin 1917.
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Le Courrier
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CINÉMATOGRAPHIQUE
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ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
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Nos Bons Apôtres
par Charles LE FRAPER
Décidément, ils y viennent tous au cinéma. Nombre de ceux qui, hier encore, le couvraient publiquement d'opprobre font soudain volte-face. Ils enjambent la barricade et viennent se ranger parmi ses défenseurs les plus ardents.
Rien de plus réjouissant que de radiographier au passage tous ces bons apôtres. Leur bloc enfariné ne me dit rien qui vaille.
Il faut cependant marquer d’une pierre bande l'entrée du Cinéma au Ministère des Beaux-Arts et attirer sur cet événement inattendu l'attention des cinématographistes. La contre-attaque perfide suit toujours les trop faciles succès. Ne l’oublions pas.
N'empèêche que le Courrier sut toujours à quoi s’en tenir. L’offensive déclenchée contre notre industrie ne l’alarma jamais outre mesure. Il organisa gaiement ses positions. Fatalement, le film glorieux et immortel devait vaincre.
Il n'était point malaisé en effet de déterminer tous les intérêts qui s’entrechoquaient autour de l’industrie cinématographique et les mobiles qui mettaient en mouvement tant d’assaillants. On en voulait à sa caisse miraculeuse. Tous les braillards qui huïlaient à la mort autour de nous n'étaient que des ventres-creux ou des maîtres-chanteurs. Ils devaient tôt ou tard être démasqués. Leurs vaines attaques, soudain, se sont apaisées. On a nationalisé le cinéma et
chacun, à l’envi, reconnaît maintenant la haute portée morale des délassements cinématographiques, leur utilité pour consolider le bon esprit des foules.
Les Pouvoirs publics, eux-mêmes, dont nul n’a oublié les sévérités d'antan, aujourd’hui, prennent le Cinéma sous leur haute protection, rendent hommage à ses bienfaits, et jurent de s’employer à son développement. Cette soudaine volte-face ne nous étonne pas plus qu’elle ne nous émeut. Voilà qu'ils adorent ce qu'ils ont brûlé... Ils le font avec toute la frénésie qu'ils mettaient jadis à nous discréditer. Le brillant premier des Beaux-Arts en personne a prononcé des vœux de fidélité au Cinéma, comme d'habitude avec emphase, conviction et trémolos dans la voix. Sa belle barbe de « poilu » a frissonné sous le souffle de son éloquence. Comme il a bien parlé, disaient, en quittant le Ministère, les membres de la Chambre Syndicale du Cinéma, absolument conquis par tart de bonhomie.
(€ Oui, Messieurs, grâce à Moi, cet hiver, vous ( aurez du charbon. Le Cinéma est digne d'intérêt. «( J'en serai le défenseur officiel, et je veux que le «€ Ministère des Beaux-Arts devienne la Maison du « Cinématographe...
€ J'ai l'intention d’y installer une Commission per( marente, dont les membres, choisis parmi mes meil(C leurs amis, travailleront suivant un plan établi par