Le Courrier Cinématographique (June 1917)

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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE PR AS Ne A eee CR ——— « Moi, à l'étude de toutes les grandes questions qui « m'intéressent et. intéressent la propagande na« tionale. « Le gouvernement se rend compte, ajouta le grand « premier de sa belle voix de basse taille, en cares« sant toujours sa longue barbe fleurie, que ces trois (cannées de guerre ont été pénibles à ceux qui ont fait « la guerre. Il faut distraire le poilu du front, tuer le « perfide cafard des tranchées, revivifier l’âme des « combattants. D'autre part, le Pays doit compren« dre la valeur du concours fourni par l’Amérique, « notre puissante Alliée. Une propagande est nécessaire pour la mettre en relief. L'Amérique nous a « rendu d’éminents services dans le passé, elle nous « en rendra de plus grands encore dans l’avenir. « Et c’est à vous, MM.’les Cinématographistes, « qu'il appartient de divulguer, de populariser sur vos « écrans, d’exalter un tel concours qui nous apporte « la victoire. finale. « Car... s'ils nous avaient ?.. Mais non, nous les « aurons ! Il faut tenir, Messieurs, tenir jusqu’au « bout. » Et sur cette dernière parole, le grand premier des Beaux-Arts s’assit essoufflé. Nos amis de la Chambre Syndicale se retirèrent, les yeux brillants de reconnaissance. Enfin ! Le cinéma était jugé par un connaisseur, un artiste, un = = vrai... Ils ne se doutaient pas, les infortunés, qu'au même instant, tandis qu'ils se laissaient aller aux délices de Capoue, le Ministre du Commerce, à l’instigation de son collègue des Beaux-Arts, préparait un décret interdisant l'exportation des films. Mais je reviendrai sur cette question. Pour être momentanément éloigné de Paris, je ne perds pas de vue nos affaires cinématographiques. Certaines petites combinaisons ont besoin d’être démasquées. Je m'y emploierai de toutes mes forces. Il y a lieu de remarquer aujourd’hui, pour conclure, qu'il n’est pas prudent de prêter une oreille trop complaisante aux propos de politiciens verbeux. « Je suis oiseau, Messieurs, voyez mes ailes... Je suis souris, voyez mes dents... » À cette époque troublée de notre existence, il ne faut se troubler de rien. N’a-t-on pas vu déjà Hervé devenir plus patriote que Maurice Barrès, L’'Œuvre citer le Courrier, le candide M. Viollette jongler avec les interdictions, restrictions, exceptions, d’une ma nière exceptionnellement réjouissante pour tout le monde, excepté pour ses administrés. Prenons ce qu'il y a de meilleur dans ce qu'on nous propose, acceptons la toute dernière décision et l'offre aimable et. désintéressée du Ministre des Beaux-Arts, mais ouvrons l'œil au poste d'écoute, on ne saurait trop redoubler de vigilance. Et dire qu'il a suffi d’un article du Courrier pour mettre en branle toute cette machine. Notre ami Louis Aubert ne se doutait pas qu’il serait un précurseur, en écrivant, le 16 Juin dernier, son papier : Le Cinéma doit être utilisé, non brimé. Tous nos compliments, ami. Vous avez mis dans le mille. Charles LE FRAPER Commission Mipistériele du Enémalograpté M. Maurice FAURE, Sénateur, ancien ministre, président. M. Léon BENARD, Député, présente son rapport sur le régime administratif et juridique du cinématographe. Il expose les modifications qui y ont été apportées par la déclaration de l’état de siège. M. d'ESTOURNELLES DE CONSTANT, Chef du bureau des Théâtres au Sous-Secrétariat d'Etat des Beaux-Arts dépose un rapport sur l’état de fait et de droit de la censure des ouvrages dramatiques. . M. DEMARIA fait un historique très complet de l’industrie cinématographique. M. VENDRIN, Conseiller général de la Seine, élève quelques critiques contre certains films susceptibles de troubler les imaginations juvéniles. M. GAUMONT estime que la Censure actuelle remplit utilement son office. Le tout est de l’unifer. M. FLANDRIN, Sénateur, porpose de donner une charte au cinéma qui peut rendre d'immenses services. Il propose de demander au Ministre de l’Intérieur, par le moyen d’un vœu voté par la Commission, que le statut des représentations cinématographiques soit réglé par décret. M. VARENNE, Député, se range à cette façon de voir. M. DEsvaux, Conseiller municipal de Paris, propose que la Commission se fasse présenter les films interdits par la Censure ou qui, ayant été autorisés, ont été l’objet de certaines critiques. = Proposition adoptée. AUX RÉFORMÉS DE LA GUERRE Le « Courrier Cinématographique » publiera, à titre absolument gracieux, les Demandes d'emplois des réformés de la guerre. Que les poilus n'hésitent pas à nous les envoyer. Le Courrier, en prenant cette décision, n’a qu’un but celui d’aider dans la plus large mesure possible, les braves qui ont combattu, à reconquérir leur situation d’avant-guerre.