Le Courrier Cinématographique (July 1917)

7° Année N° 29. (Édition de guerre). à Leone ÔÜDooouoo00000006000000000002 Le N°: 30 centimes Le Courrier BEM G'0 D 0 CINÉMATOGRAPHIQUE een oem s te ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES:ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : 1. FRANCE ans SA PRAREs 15 fr D... ne Directeur : CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Direction : Nord 56-33 TÉLÉPHONE : Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Le Cinéma aux Armées par Charles LE FRAPER Bravo! Maître Chenu, bravo !.. Vous marchez de l'avant, avec votre siècle et vous demandez heureusement, au Cinématographe ce que, mieux qu'aucun autre amusement, il est à même de donner à nos glofeux poilus de l'avant : la distraction, le réconfort, oubli. Mais. il y à un mais. Cette œuvre du Cinéma aux Armées : « Le Cinéma du poilu » que vous préconisez de toute votre ienveillante éloquence, existe déjà, paraît-il, sous € litre : « Le Cinéma au front », patronnée par le Ministère de la guerre. ; te pourtant qu'en trente mois de ie ligne ne ce qu'à une seule représentation ÉRGRAISS es e . front pendant une courte période de bts sis kilomètres des canons. Nul ne fut je ne avorisé parmi les poilus, mes frères; nomFe 7 eux n'aperçurent, au cours de la guerre, ntôme qu en rêve... se ee allons, Gaumont... décidez na Se ites-vous. Mais. voici le ( mais » en de 7 : eu tout avantage à laisser jusei eu riels civils, spécialisés de vieille date, Re : question qu u auraient résolue haut ces, RES as et com Le d'autres compétenj oigneusement ecartes. On aurait, si en croi SAS ae S des bruits atténués, tout se déforme si vite, te s’ de l'arrière au front, militarisé le Cinéma au front ; confié ses destinées à des militaires d'occasion, plus financiers que cinématographistes, solides gail. lards, jeunes, bien portants, qui auraient utilisé ce nouveau « filon » pour s’embuscoter non loin... de l'arrière, auprès du front, à proximité des états-majors dispensateurs de faveurs et de rubans. Qu’y a-t-il de vrai dans cette lointaine rumeur qui Passons. Mais... toujours ce mais... … Il paraîtrait aussi que les débuts furent pémibles et coûteux ! la première facture de réparation de l’expédition automobile du Cinéma se serait montée, chuchottait-on dans les couloirs, à des trois mille francs ! A la suite de cette déconvenue pécuniaire, le citoyen qui assumait paraît-il, la lourde tâche de ballader le chariot de Testis (chacun sait en effet que le film atteste devant l’histoire des vertus de nos héros) aurait trouvé le moyen de passer la main. Une direction similaire lui aurait été offerte sous des cieux plus orientaux et il aurait — que de passés conditionnels ! — laissé en viatique la Direction du « Cinéma au front » à un autre robuste gaillard au verbe haut, aux poings solides, un Cinématographiste de profession semble-t-il, celui-là, auteur de scénarios mais non un tourneur de manivelle. Il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint.…..