Le Courrier Cinématographique (August 1917)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE ——————————————————————————___—_—— TT « de la Rec tion ;: elle décrète qu’ils sont hors la ( loi ». Le dit Gabriel Ferrière arrêté par mesure de sûreté générale, Suivant l'arrêté des représentants du peuple, lui avant élé demandé s’il voulait un défenseur officieux, a répondu que non ; Lecture faite de sa correspondance, il en est résulté que, plus occupé de son intérêt particulier que de l’intérêt public, il se plaint de quelques décrets relatifs au commerce, el il s'explique d’une manière peu énergique sur la mémorable journée du 10 Août. L’accusé n’a pu détruire des faits constatés par sa correspondance, il a cependant remis sur le bureau quelques certificats de civisme. La commission militaire, après avoir entendu les réponses de l'accusé ; Après avoir lu le rapport de comité de surveillance de cette commune, les certificats qu'a produits l'accusé, et sa correspondance ; Convaincue qu'il a montré de l'indifférence sur un des principaux événements de la Révolution ; Convaincue par le style de sa correspondance qu'il doit du moins. être rangé dans la classe des modérés et des égoistes ; Avant cependant égard à quelques certificats de civisme qu'il a produits et aux témoignages qui ont été rendus en faveur de ses vertus privées ; Avant encore égard à son état de maladie, et ne voulant que lui donner une lecon paternelle ; Le condamne à une amende de 150.000 livres, dont 50.000 pour la République et 100.000 applicables à l'hospice favorable à l'humanité, que les représentants du peuple veulent établir à Bordeaux. Ordonne en outre qu’il soit sur le champ mis en liberté, et que le présent jugement sera imprimé et affiché partout où besoin en sera. Fait et jugé en audience publique de la Commission, les dits jour, mois et an que dessus. Signé au régistre : Lacombe, président. Morel, Albert, Lacroix, Barreau, membres de la Commission. Collationné : Giffey, secrétaire. Voilà un admirable, un splendide jugement. L'homme qu'il met en cause est un honnête citoyen, il & n'a tué ni volé personne ». Il n’est coupable que d'indifférence sur un des principaux événements de la Révolution, il n’est répréhensible que d’égoisme et d'inertie. Bon, passe pour une fois, il n'ira pas ce coup-ci à l'échafaud, ce citoyen qui n’a pas commis le crime de faire ou de dire quelque chose puni par les lois, mais qui a commis celui de n’avoir rien dit, d’être resté indifférent ! quand le pays souffre et saigne. : Hé ! allez donc, cette petite leçon de morale appli: quée lui a valu l’amende de 150. 000 livres en lan I de la République. Les milliards s'accumulent, le pays saigne, le pays souffre. Sus aux égoïstes, sus aux indifférents. Visez juste, et droit au cœur !.… à la caisse, veux Je dire. VERHYLLE Commission de réglementation et de perfectionnement du Ginématographe La Commission s’est réunie le mercredi 25 juillet, au Mr nistère de l'Intérieur, sous la présidence de M. Maurict Faure. ; La séance a été consacrée à l'examen des derniers aïti” cles du projet de décret à soumettre à l’agrément de M. I Ministre de l'Intérieur. La Commission, qui se réunira à la rentrée, entendra le rapport de M. Etienne Flandin, Sénateur, et sera saisie du ré’ sultat de diverses enquêtes ordonnées sur sa demande par plu” sieurs départements ministériels. La seconde partie du programme de la Commission viendra alors à son ordre du jour. Jusqu’à présent elle ne s’est occupé£ que de la réglementation du cinématographe. L'étude de s01 perfectionnement donnera lieu sans doute, en raison même des personnalités réunies dans la Commission, aux plus intéres sants et utiles échanges de vues. Le signe du Cinéma Le premier, Le Courrier, il y a quelques semaines, a révélé au public que les médecins militaires ayant à juger les cons quences de la trépanation chez les blessés de guerre se basaieñl sur les facultés de résistance de leurs sujets placés en face des images fuyantes de l’écran. D'un trépané qui ne pouvait pa supporter l'épreuve ils disaient : Cet homme a le signe du cinéma. Pourquoi faut-il que nos braves « toubibs » emploient un autre terme à présent et disent de leurs trépanés auxquel le cinéma cause de violentes migraines. « C’est de la cinéma” tite ! » Messieurs les majors nous permettront de leur faire remal” quer que ce terme est réservé aux maires qui mettent une SU° prême inélégance à brimer le cinéma. « Le signe du cinéma » nous plaisait mieux et avait un£ bonne petite allure médicale. Gageons que M. Justin Godaït donnera des ordres à ce sujet !