Le Courrier Cinématographique (August 1917)

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22 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Téléph. Wagr. 96-98 / — C° F* de Charbons pour l’Electricité NANTERRE (Sein Charbons Marque CINÉLUX” Ad. Téléy. CHARBELI:C Marque déposée d’un film dépend de trois choses : le scénario, la mise en scène, la photographie. Evidemment, mais on oublie totalement les artistes. Or, dans les films comiques ce sont eux qui donnent toute la valeur marchande à la bande. Il y a une autre raison pour laquelle nos films comiques sont insuffisants : c’est la hantise de la vedette. Sans vedette on n’entreprendra rien. C’est un grand défaut et, là encore, il faut parler de cercle vicieux. Il s'ensuit que les artistes, désespérés de ne pouvoir se produire et montrer au public qu'eux aussi ont du talent, se laissent aller au découragement et qu'ils cabotinent leur rôle, sachant d'avance que le succès ira à la vedette qui a souvent tout préparé d’ailleurs pour avoir son succès journalier. Que ne dirais-je encore sur ce sujet, si j'en avais le temps et la place ? DRÜEAOT 2 = & S au 2 c@ 0, ru Films ‘“MOLIÈRE ’ Prochainement © 5 SN “ Par la VÉRITÉ ” d’après un roman de E. DAUDET (9 9 mis en Scène par d co 05 MAURICE ne FERAUDY LS Sociétaire de la Comédie Française abec : 0) PAUL MOUNET à D ïï 1: Sociétaire de la Comédie Française :: :: 6 9e MARCELLE GENIAT :: ExSociétaire de la Comédie Française :: PAULE ANDRAL GO ï :: :: :: de l'Odéon 0° © 6 Ÿ s? LÉ 7 Ÿ Les Films en vogue On a dû remarquer que le Cinématographe suivait une mode. Il fut en temps où les scènes truquées à tour de manivelle firent fureur, puis vinrent ensuite les féeries, le film historique, les reconstitutions antiques, le drame policier et la comédie sentimentale. Chaque Maison d'édition, afin de satisfaire sa clientèle et d’arrêter la concurrence, produisit jusqu’à saturation. Cette facon de procéder ne pouvait qu’amener des déboires, et c’est ce qui arriva, car le public, en fin de compte, se lassa de voir partout des spectacles identiques. Quel est donc le commerçant qui ne veut qu’un seul et unique article ? Est-ce que tous les théâtres jouent le même genre ? En Ciné, nul ne cherche à innover. Un genre semblet-1l plaire, immédiatement tous les éditeurs se spécialisent, en sorte qu’en moins de trois mois les films traitent tous ou à peu près le même type de films. Je me souviens de l’époque dite historique. On comptait les Jeanne d’Arc à la douzaine. Louis XVI et Marie-Antoinette furent mis à toutes les sauces, sans oublier les Marie Stuart, les Charlotte Corday, les Louis XVII, et la Révolution, et Cromwell, etc: C'était le bon temps des costumiers de théâtre qui ne pouvaient suffire à satisfaire les mille demandes de metteurs en scène emballé. Tout Cinéma qui se respectait vous présentait dans sa soirée au moins deux films historiques mis en couleurs plus ou moins voyantes. À l’époque des féeries, il en fut de même. Tous les contes de Perrault y passèrent, sans oublier ceux de la Mère l’Oie et des Mille et une Nuits. Ce fut une véritable débauche de princes charmants, de fées carabosses, de génies malfaisants. On alla jusqu’à recourir aux féeries de nos pères. Le Pied de Mouton légendaire eut les honneurs de l'écran et tutti quanti. J'avoue que le public pouvait être fatigué de toute cette sorcellerie, bien faite pour amuser les enfants. Aussi à cette époque manifesta-t-il une certaine lassitude de spectacles cinématographiques par trop puérils. C’est alors que commencèrent les reconstitutions antiques : Quo Vadis, César, firent leur apparition, les peplums eurent beau jeu, Rome, éternelle, tint glorieusement la vedette. Néron vint à l’ordre du jour. Puis le film policier enthousiasma les foules avides d’émotions. Îci, tous les pays donnèrent, la France ne fut pas en retard, elle voulut être au premier rang, et lança Les Pam. pires, les Mystères de New-York, enfin Le Masque aux Dents Blanches. Je ne cite que ces principales bandes, il y en eut bien d’autres. ( Voir suite page 27.)