Le Courrier Cinématographique (August 1917)

VI LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Celle-ci lui raconte qu’elle est prisonnière du comte. Henry jure de la sauver. Découvert par le comte et ses complices, Henry engage un combat terrible et quoique poursuivi sur les toits par ses adversaires, parvient à rester maître du terrain. Henry pressentant qu’il allait avoir une lutte sérieuse à soutenir avait demandé secours, par téléphone, à quatre de ses Cow-Boys qui gardaïent le convoi de chevaux à la gare de New-York, mais le combat s'était terminé faute d’ennemis. Notre héros parcourt la maison en appelant sa belle, mais en vain. Tout le monde à disparu. Henry se décide à partir, mais au moment de franchir le seuil il aperçoit un panneau de la boiserie s’ouvrir et une tête apparaître et se retirer instantanément. Fou de colère, le jeune homme enfonce le dit panneau et pénètre dans la pièce où il reste stupéfait. Tous ses compagnons et la dame du Club sont assis en habits de soirée autour d’une table somptueusement servie. Tout s'explique. L’extraordinaire aventure qui vient de se passer a été préparée par ses amis qui en avaient joué les principaux rôles. À ce moment arrivent les Cow-Boys. Henry leur fait signe de monter et pendant que ceux-ci ont le revolver braqué sur iles convives, Henry leur dit : « Vous avez voulu plaisanter, c’est mon tour à présent » et, enlevant la belle fille, il l’'emmène sur son cheval. A quelque distance du château il demande à sa prisonnière de le suivre dans sa vie d'aventures. La jeune femme qui aime Henry parce qu’il est brave et fort consent avec joie. Henry a perdu 5000 doilars, mais il a gagné le bonheur. Métrage : 1043 mètres. Le scénario est curieux, il sort du banal et du « déjà vu ». Il à élé certainement conçu par un metteur en scène habile, car il est solidement bâti. L'aclion se déroule méthodiquement, les scènes s’enchaînent sans exiger de nous des efforts intellectuels pour en comprendre le sens. Les arlistes sont à leur place et mettent en relief les rôles qui leur sont assignés. Enfin, la photographie ne mérile que des éloges. > HARRV KETTY DANS LES COULISSES Comique Ce comique fera les délices des amaleurs de coulis ses. Îls seront ainsi initiés aux mystères de lemples... que tant voudraient connaitre ! Métrage : 232 metres. ee ENVAHISSEMENT DFE LA BELGIQUE Drame :e drame, interdit au commencement des hostilités, vient d'être aulorisé par la censure. A contempler les horreurs commises par nos san guinaires ennemis, nous éprouvons une peine immense : Est-ce pour que nous n'oublions pas loules ces atrocilés, el ne pas laisser notre haine s'endormir ? Si elle sommeillait, ce que je ne crois pas, elle sera effroyablement réveillée. Nous vivons, pendant quelques instants, un cauchemar épouvantable, et c’est toul frémissants d’indignation que nous arrivons au boul du film. en AGENCE GÉNÉRALE Cinématographique NESTOR LA COUR DE TANTE JEMINA Comique \ 5 és Betty vivait avec l’Oncle Jasper, tandis que Ned vivait avec Tante Jemina. Betty et Ned s’aimaient et l’Oncle Jasper aimait Tante Jemina, mais. en dépit des avances les plus pressantes, Tante Jemina refusait l’Oncle Jasper, car il y: avait un autre prétendant, le capitaine Obadiah, un vieux loup de mer ! Comme de juste, Jasper refusait à Betty son consentement pour la jaisser épouser Ned. Ce dernier, voulant obtenir à tout prix celle qu’il aimait, se procura des vêtements de sa tante et parvint à se donner quelque peu allure de la brave dame. Puis ïl s’en fut trouver POncle Jasper, qui, très myope, ne s’aperçut pas de la ruse, Jasper eut, avec la soi-disant Tante, une conversation fort agréable, et. l’Oncle donna son consentement. Le plus drôle de l'histoire, c’est que Tante Jemina, capricieuse comme toute femme qui se respecte, accepta peu après d’épouser l’Oncle Jasper, au comble du bonheur. Métrage : 290 mètres Comique sans prétention, d'un métrage restreint, el destiné à faire un commencement de spectacle. Je BLUE BIRD FROU-FROU LA DANSEUSE Philippe Borden, qui a récemment hérité des millions de son père, s’est épris vivement d’une jolie danseuse, la charmante Frou-Frou. Le père de Frou-Frou, Bill, fait partie, à l’insu de sa fille, d’une bande que la police recherche. Un matin, l’on s'aperçoit que le coffre-fort du millionnaire a été fracturé et une carte, perdue par l'un des cambrioleurs, met la police sur la piste. Le père de Frou-Frou est accusé, maïs il reste introuvable. S Si Bill échappe ainsi aux recherches, c’est que les auteurs du vol, qui lont pris pour complice, craignent qu'il n'aille les dénoncer et le retiennent prisonnier.