Le Courrier Cinématographique (August 1917)

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IL LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 6 Aubert Falace 29 FERNANDE Drame en 4 Actes, de Victorien SARDOU Madame de la Brière, femme d’un banquier parisien, vit heureuse en compagnie de sa fillette, Marguerite, * lorsque la mort de son mari, acculé au suicide par de mauvaises spéculations, la laisse dans une profonde détresse. Les années passent. De chute en chute, la pauvre femme qui subit l'influence d’un certain Roqueville, aventurier sans scrupules, en arrive à tenir, sous le nom de Mme Sénéchal, une maison de jeu clandestine. Sa fille Marguerite qui a également changé de nom et se fait appeler Fernande, est devenue une belle et pure jeune fille. Roqueville, séduit par sa beauté, lui fait la cour. Furieux de voir ses avances repoussées, il laisse la police envahir le tripot. Mme Sénéchal est condamnée à la prison. Fernande, pour obtenir en faveur de sa mère l’intervention de lPaventurier, cède aux exigences de ce dernier. Mais le sacrifice a été au-dessus de ses forces et l’infortunée cherche un refuge dans la mort. Elle est sauvée par un ami, P’avocat Pomerol, et la cousine de ce dernier, la marquise Clotilde de Roseraie, émue du désespoir de la jeune fille, la recueille chez elle avec sa mère. La marquise Clotilde aime le marquis André d’Arcis dont elle espère devenir bientôt la femme. Une lettre anonyme vient brusquement interrompre son rêve de bonheur en lui révélant que le marquis André est épris d’une autre femme. Doutant malgré tout, la marquise décide de tenter une épreuve. Elle déclare à André que ses sentiments se sont modifiés et qu’elle préfère renoncer au mariage. André tombe dans le piège, accepte avec une joie non dissimulée cette détermination et avoue à Clotilde qu’il aime passionnément une inconnue entrevue au cours d’une promenade et qu’il ne parvient pas à retrouver. Clotilde, la mort dans l’âme, dissimule son désespoir et s'offre à aider le volage dans ses recherches, mais lorsqu’elle apprend que sa rivale n’est autre que Fernande, la marquise jure de se venger. Les jours ont passé. André et Fernande sont fiancés, bientôt époux. Cependant, la jeune fille est trop honnête pour laisser ignorer son douloureux passé à celui qu’elle aime. Elle lui en fait la confession dans une lettre que Clotilde parvient à détourner afin de la faire servir à sa vengeance. Dans ce but, elle laisse croire à Fernande que son fiancé lui a pardonné à condition qu’il ne soit jamais plus question du passé. Le jour du mariage arrive, Clotilde compte remettre à André, immédiatement après la bénédiction nuptiale, la lettre révélatrice. Son cousin, l’avocat Pomerol, à qui elle détaille avec complaisance sa vengeance, se révolte devant tant d’infamie, arrache la lettre des mains de Clotilde et enferme cette dernière pour l’empêcher daccomplir son forfait. Grâce à sa généreuse intervention, les jeunes époux partent en plein bonheur pour leur voyage de noces. Ciotilde, cependant, n'a pas renoncé à sa vengeanct Au retour des jeunes gens, elle révèle à André le passe de Fernande. Le marquis, le cœur brisé, chasse Si femme. Mais le brave Pomerol veille. Il démontre 4 André la sincérité de Fernande et lüi en fournit comme preuve la lettre arrachée à Clotilde. André, convaineu de la félonie de sa cousine, accorde à sa femme uh pardon bien mérité. ; Victorien Sardou est un de nos rares auteurs qui ait poussé aussi loin l'étude du cœur féminin, fait SOU° vent de bonté mais qui peut aussi renfermer les pires instincts surtout lorsque la jalousie et la vengennte le font agir. Avec de tels éléments Victorien Sardou avait beau jeu pour écrire les drames puissants qu’il nous a laissés: « Fernande », moins connue que « Fédora » ou l’ES: pionne » ou encore « la Tosca » et combien d’autres ne dépare pas la collection : les principales scènes sont traitées avec une grande ampleur ; par cela nèmé elles sont animées d’un souffle intense que l’on trouve rarement dans ces sortes de spectacles. Seulement de telles œuvres exigent des artistes supérieurs, car elles ne peuvent supporter la médiocrité. : La « Cæsar Film », qui édite ce film, n’a rien mé nagé ; elle a fait grandement les choses. En tête de sa distribution nous trouvons Mme Leda Gys à qui incombait la lourde tâche d’interpréter le rôle écrar sant de Fernande. Elle a su en rendre avec grand talent les phases multiples. Je citerai principalement la scène où venue chez Roqueville, pour obtenir son appui afin de faire remettre en liberté sa mère, elle lutte désespérement contre la sauvagerie bestiale du misérable : sa mimique dépasse le Cinéma et Sardou, si exigeant, aurait, Comme nous, applaudi la grande comédienne: Je nommerai encore Mme Olga Vannelli qui person: nifie la traitrise et la jalousie avec une cruauté effrayante. C’est bien la femme capable d'employer les plus vils moyens pour satisfaire sa rancune. Mme Olga Bennetti est encore bien jeune et jolie pour remplir les rôles de mères ; n'importe, ellé 4 vaillamment accepté cette tâche à la satisfaction de tous. 2 G Nommons encore MM. Alfredo de Antoni, Gustave Serena, ainsi que M. Orlando Ricci chargé du triste rôle de Roqueville qu’il fait accepter à force de tact et de mesure. Applaudissons enfin une très belle mise en scène en rapport avec l'œuvre. On comprendra que tous ces éléments réunis sont les sûrs garants du succès de C£ beau spectacle. " En même temps que ce drame”on nous présenta un film comique : Le Courage de Lapilule, -où j'ai admiré lintelligence d’un superbe colley, des poursuites in vraisemblables et très mouvementées, et l’ingéniosité d’une gentille petite femmee détective. En voilà plus qu'il ne faut pour amuser et distraire les petits et les grands, } } ER,