Le Courrier Cinématographique (August 1917)

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LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE III ble de travailler et d'oublier, André accable son père : — « Je suis un homme honorable. célèbre. » proteste le malheureux clown. .— « Un pître! voilà ce que vous êtes, riposte le fils implacable. C’est à cause de vous que je ne puis äSpirer à un bonheur légitime, pas plus qu'à une carlière honorable. Donnez-moi de largent, conclut-il. Puisque tout est fini. que ma vie est brisée, je veux aire la noce. oublier ! » ; . Dès lors, André, se dégradant un peu plus chaque Jour, perd.. demain il trichérait au jeu, si une vive seCOusse morale ne le retenait sur la pente Charlie, le vieux clown, après avoir abandonné un Métier qui fait rougir son fils, se voyant acculé à la lüine, à voulu reprendre la scène « Mon pauvre Charlie, lui a déclaré avec pitié le directeur, mais Vous êtes vieux jeu, maintenant. » Il a bien voulu, cePendant, tenter de raviver la gloire presque éteinte ü vieil artiste. Charlie a de nouveau reparu-sur la pis€ Mais son temps est fini, il a trop pleuré, il ne sait blus faire rire. Le vieux clown lamentable tombe Sous les huées du public, on l'emporte évanoui.… Il Va mourir dans sa misérable mansarde, où la bonté COmpatissante d’une vieille femme, sa concierge, lui äbporte seule un peu de réconfort. Cependant, un dernier rayon de soleil va luire sur sa riste fin d'existence, André, comprenant qu’il ne sera Jamais qu'un déclassé dans le monde où a voulu le Dousser l'ambition aveugle de son père, voulant aussi " faire pardonner son ingratitude passée, a résolu d'embrasser la profession paternelle. Rendu au mileu plus modeste qu'il n'aurait pas dû quitter, peut être le bonheur lui sourira-t-il un jour. Au chevet du Moribond, il reçoit sa première et dernière leçon du Vieux clown qui, dans une suprême grimace, s’affaisse Clans ses bras, mort. délivré ! Longueur : 1260 mètres. Triste et navrante hisioire d’un réalisme effrayant, et non inventée à plaisir. Elle repose sur des faits véridiques et! ‘core présents à la mémoire. Pauvre clown que l'on applaudit sur la piste, mais que l’on méprise dans un salon ! Tels; Sont les préjugés du monde. s M. Maurice de Féraudv a bien voulu être l'interprète Têvé de ce rôle qui restera une création ineffaçable dans le Dre d'or de la Cinématographie française. Le grand artiste Sest dépensé sans compter pour reproduire cetle figure traSique du pître voulant que son enfant s'élève afin de pénélrer dans le monde et d’y être considéré. Lorsque dénué de tout, il meurt abandonné de son fils, ous assistons à une scène émouvante grâce au jeu si naturel u célèbre comédien. Les autres rôles sont tenus, eux aussi, par des artistes de Srand talent : M. René Rocher, Mme Thérèse Kolb, Mme ane Faber, Mme Even, tous de la Comédie-Française. Cilons encore M. Maillard, Mlle Jane Renouardt et Mlle ‘alconetti qui complétait, très heureusement, cette magniVique distribution. ie mise en scène, très soignée, et due à M. Maurice de Féaudy, est ce qu'elle devait être : digne du maître. se LE COURRIER DE WASHINGTON films en série de Marcel Allain. La Maison Pathé va louer un nouveau film en série. Nous venons d’avoir la primeur des deux premiers épisodes qui, je dois le dire, sortent du « déjà vu », et dépassent leurs frères ainés. La première partie se déroule à New-York, dans une réunion d'officiers supérieurs : le capitaine Paine est choisi par ceux-ci pour porter des documents secrets intéressant la défense nationale. Des espions allemands ont juré de s’en emparer. Ces documents disparaissent en effet et le capitaine Paine accusé de haute trahison est condamné à la détention perpétuelle, toutes les charges étant contre lui. Sa fiancée, Miss Pearl White, ne peut croire à sa culpabilité. Dans la 2° partie, nous la voyons rechercher la trace des traîtres ;: elle découvre leur repaire. | Un autre officier américain collègue de Paine, et son rival en amour, est à la merci d’une certaine aventurière, Miss Brone, qu’il a séduite, il y a quelque dix ans et qui le tient en son poucoir, grâce à une photographie sur laquelle il a eu l'imprudence de déclarer qu'il s’engageait d'honneur à l’épouser. Les espions vont se servir de celte femme pour faire parvenir les documents volés renfermant des renseignements relatifs au Canal de Panama. Ici s'arrête le roman-feuilleton dont nous attendons avec anxiété la suite. Elle promet des situations palpitantes et captivantes. Les GAUMONT VIC-SUR-CÈRE Panorama. Un des jolis coins du département du Cantal. Ce chef-lieu de canton est renommé pour ses Eaux minérales et ses vues splendides. Longueur : 105 mètres. a MON ONCLE Ciné-vaudeville. L'oncle Baptistin-Pouflaquet et son neveu Philippe partent chaque matin faire ensemble une petite promenade, puis, chacun gagnant de son côté, se rend où le cœur l’appelle, car l’oncle et le neveu sont amouTeUX.. Baptistin aime une ravissante jeune fille dont il ignore le nom mais comme il n’est pas trop exigeant, son bonheur consiste à garder, 5 minutes par jour, le chien de sa belle. pendant que celle-ci accourt radieuse au rendez-vous jourfalier que lui fixe un charmant garcon : Philippe !.. Or, voici que depuis quelques semaines l'oncle et le neveu paraissent rèveurs. Malgré son âge et son physique peu agréable, l'oncle Baptistin songe à sa belle inconnue et voudrait bien savoir si une jeune fille peut l'aimer...