Le Courrier Cinématographique (September 1917)

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IL LE COURRIER CIN ÉMATOGRAPHIQ UE Les Films de la Semaine par Edmond FLOURY: PATHÉ FRÈRES PATHÉ-COLOR AU PAYS DE GALLES Pathécolor. Vue originale tant par les mœurs de ses habitants que par leurs costumes singuliers, du plus plaisant effet. Longueur : 105 mètres. CS LE FLUIDE DE RIGADIN Scène comique. Rigadin est fort épris de Mile Suzie Audran, jeune fille charmante, élevée par un père bénévole, et par tante Coralie, rigide et dévote personne. Rigadin, fort ému, vient demander la main de sa bien-aimée. — Adressez-vous à masœur, répond M. Audran. — Adressez-vous à ma nièce, répond tante Coralie. Mais devant Suzie, Rigadin perd contenance; l’accueil de la jeune fille est d’ailleurs des plus réfrigérants, et le pauvre amoureux s’éloigne désespéré. Un petit bouquin traïtant de magnétisme personnel, à la devanture d’un libraire, ouvre des horizons à Riga 1 din. Il s’initie à la science hypnotique, exerce son fluide sur divers objets et est émerveillé des résultats qu’il obtient. Tante Coralie elle-même, ayant intercepté un courant de fluide destiné à Suzie, sent l'amour envahir son âme!.…. Hélas! Suzie, par contre, est réfractaire. Elle aussi possède le fluide magnétique. Elle en a même plus que Rigadin, et le malheureux lui obéit avec la docilité d’un caniche. Flattée par cette docilité, Mlle Suzie se dit que ce mari est tout à fait celui qui lui convient. Rigadin, maintenant, aimerait peut-être mieux reconquérir sa liberté. Mais il ne peut plus échapper au « charme » qui le retient enchaîné à la jolie Suzie. Voilà une manière plaisante et peu usitée de se faire bien voir des jeunes filles, à l'usage des jeunes gens timides. le leur conseille de suivre l'exemple de ce brigand de Rigadin, qui devient aïnsi le mari d’une ravissante personne. Prince est, comme d'habitude, des plus réjouissants. Longueur : 325 mètres. te LE COUPABLE d’après le roman de François Coppée. Le célèbre auteur du Passant pose, dans ce roman, Jun des plus émouvants cas de conscience. Un criminel paraît au banc des accusés : son jeune visage porte les stigmates de la misère, mais ses traits ont gardé une certaine noblesse. Ce n’est pas le dégénéré sur qui pèse une redoutable ascendance. Que enchaînement de circonstances ont donc fait de lui 2 brute instinctive qui tue pour vivre? Re L’avocat.général Leseuyer va prononcer son réquisl" toire. Et, à la stupéfaction de tous, il commence en ces termes : « Messieurs de la Cour, Messieurs les Juréss vous voyez en moi un homme très malheureux, dont Je cœur est déchiré par le remords. un homme qui a se sent pas le droit de requérir contre ce criminel, € qui va appeler votre pitié sur lui. ire « Vous comprendrez tous, dans un instant, que j’a8l$ d’après l’ordre d’une morale supérieure. Cet homme dont j'ai la redoutable mission de vous demander la tête, je ne le sais que depuis que la Justice s’est abattu£ sur lui, c’est l’enfant d’une femme que jai, au début de ma vie, lâchement abandonnée; c’est un fils de ma jeunesse, que j'ai livré à la misère et au crime. ?{ honte est mon œuvre, je réclame ma part de son infa mie. 11 n’y a ici qu’un coupable, c’est moi! Vous alle/ en juger. » : Il retrace alors le roman d’autrefois, au quartier latin, montre Perrinette, la jeune mère, élevant coura” geusement son enfant, tandis que lui, obéissant au* préjugés bourgeois de sa famille, épousait la jeune fille qu’on lui destinait, au lieu d’obéir à son cœur et à 54 conscience. £ : Les années passent, Perrinette rencontre un ouvrier travailleur et rangé, qui la prend sous sa protection elle et son fils Chrétien. Maïs une inimitié instinctive entre l’homme et l'enfant grandit avec les années. Perrinette meurt. L'enfant sans affection, n’ayant pour le diriger qu’un brutal mentor, déserte le foyer, maraude; couche dans les chantiers en construction et cette vie de moineau pillard le conduit au bagne d’enfants. Le bagne d’enfants, c’est-à-dire l’école du.vice où se lient les mauvaises fréquentations qui, plus tard, perdront les plus faibles. Ainsi Chrétien, à vingt ans, avec se5 papiers de libéré qui lui fermaient toutes les portes: rôdait, étranglé par la misère, devenait le complice de Grosse-Caïisse et tuait, parce qu’il avait faim. Maïs il rencontrait dans la rue une misère pire que la sienne et partageait l’argent volé. :: Le réquisitoire de l’avocat général était devenu le plus émouvant des plaidoyers. La Cour; ébranlée, remettait son jugement aux assises suivantes, et Chrétien condamné quelques mois plus tard avec application de la loi de sursis, partait avec son père vers une vie nouvelle d’expiation et de rachat. j M. Joubé a su créer une admirable figure de magis trat; sous le masque de l’homme de loi, sévère et intègre il a su rendre l'émotion du père qui souffre et se COndamne, J'attendais avec impatience la présentation de l'œuvre de François Coppée, curieux surtout de voir comment elle avail pu êlre transporlée à l'écran, besogne assez ardue. Il ne sa