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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Autour du Cinéma
Commission !
ACTE PREMIER.
à scène représente le bureau du Ministre des Luminaiïres. le Ministre est assis devant une énorme pile de dossiers.
Vn huissier, entr'ouvrant la porte. — M. le Président des 1 luminations Divertissantes est arrivé.
Le Ministre, vivement. — Ah ! Bien he
Suite, «
Lo bout d’une seconde le Président des Illuminations lVertissantes fait son entrée.
Qu'il entre de
Le Ministre. -— Cher Président, comment allez-vous ? Le Président. —— Très bien, cher ministre et... Le Ministre, l’interrompant. — Je vous ai convoqué, non
Pas pour vous avertir que vos impôts seront doublés, ce à Quoi vous vous attendiez sans doute, mais pour vous apprendre Une nouvelle qui vous fera plaisir.
Le Président, radieux, — 2 2 2.
1 Le Ministre. — Voici de quoi il s'agit. Recevant journelment, d’une part des plaintes à votre sujet, d'autre part 6 félicitations à votre adresse, j'ai décidé, ne sachant que
Penser de vous, c’est-à-dire hésitant à vous mettre dans le Tang des choses nuisibles ou à vous élever à celui des choses Mdispensables, j'ai décidé, dis-je, de nommer une commission
Pour vous perfectionner.
Le Président, ahuri. Me. #3
Ministre. — Oui, pour perfectionner el réglementer une fois pour toutes les illuminations divertissantes. » Président. — Merci, cher ministre, un Anis s'imose, en effet. a Ministre. — Demain je vous ferai connaître les noms € ceu
le sur qui composeront cette Commission. Je comple du resOus, pour me signaler les personnalités qui sont dignes ‘en faire partie. Au revoir, cher Président. Le Président se retire. Ministre, seul. — Quelle excellente idée. Une Com
Mission ! Le voici bien le moven idéal de donner satisfaction à tout le monde.
ACTE DEUXIÈME.
Même Décor.
hit Jours se sont écoulés, Le Ministre et ke Président versent avec intimité.
Ministre. — Depuis votre visite, j'ai reçu de mes
ss es députés et sénateurs, un si grand nombre de deman
sai Pour faire partie de la Commission, que vraiment je ne 15 plus que faire.
… Président, illusionné. — Ces Messieurs sont donc comnls en la matière 2
Le Ministre. — Mais vous n'ignorez pas, mon cher Président, qu’un Dépuié ou un Sénateur est toujours compétent.
Le Président. — Ah ! Diable... et pourquoi tiennent-ils tant que cela à collaborer à la réglementation de nos Illuminalions ?
Le Ministre. — Oh ! par amour de la science et de votre industrie, uniquement... Le Président. — Alors, ils devraient comprendre qu’il
y a des gens du métier dont l’avis serait intéressant. Tenez, voici une liste. Toutes ces personnes, particulièrement documentées en la question devraient être membres de la Commission. Du reste, il v a huit jours, vous m’aviez demandé cette liste...
Le Ministre, sursautant. —— Æncore des nouveaux...
Le Président. — Mais.
Le Ministre. — Ah! non, j'en ai assez comme cela, avec tous les autres.
Le Président. — Agréez au moins mon dévoué collaborateur, le Vice-Président des Illuminations qui est une célébrité de notre corporation.
Le Ministre, embarrassé. — Vous v tenez 2 Le Président, — Assurément. Le Ministre. — ÆEh bien, soit ! Mais votre collaborateur
ne prendra pas part aux discussions. Îl fera partie de la Commission à litre de membre honoraire.
Le Président. — / 2 / 2
Le Ministre. — Oui, il n'aura que voix consultative.
Le Président. — Mais pourquoi ?
Le Ministre. — Pourquoi ? Vous demandez pourquoi ? Cela saute aux veux. Si le Vice-Président votre ami pouvait prendre part aux discussions, il serait capable de persuader tous les membres de la Commission, qu’ils se réunissent du
‘faire quelque chose !
Le Président s'enfuit. Rideau. MarcEz BONAMY.
La Crise des Affiches
Elle est fonction directe de la crise du papier. Si nous avons encore des affiches, nous savons aussi à quel prix nous les payons. Au commencement de la guerre, un directeur ma: lin constitua, chez lui un stock considérable de toutes les lithos qu'il put trouver. Il les revend aujourd'hui avec de gros bénéfices à ses collègues qui n’en peuvent avoir autant qu'ils le désirent. Ceux-ci les démarquent purement et sim
plement avec une bande qui cache le titre des films pour les
quels les dites affiches ont été: imprimées. Mais, si l'argent rentre, les propos mènent un train d'enfer et l’on fait de cruelles comparaisons entre la resserre du poisson aux halles et la resserre des affiches chez M. X.
Encore un scandale en perspective.