Le Courrier Cinématographique (September 1917)

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7° Année N° 36. (Édition de guerre). L'efeNeñtatete Le N°: 30 centimes CINÉMATOGRAPHIQUE ESC EÉr A"O" UE ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE D 15 fr Un se ÉTRANGER Directeur: CH. LE FRAPER TÉLÉPHONE : | Rédaction et Administration : 90 fr. | 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Ce qu'il ne faut pas faire par L. DRUHOT Jamais l'actualité n'aura inspiré tant de films Nous sommes loin du temps (cependant, c'était en 1915 l...) où nous déplorions que les événements du jour ne fussent pas évoqués sur nos écrans sous une autre forme que les gazettes animées. Les faits de Suerre, les drames qui en sont nés, ceux que la paix ‘Uscitera, retiennent aujourd'hui l'attention de nos SCénaristes. ous ne nous en plaignons pas. Et nos lecteurs se Souviendront, d’ailleurs, qu'au moment de sa reprise, € Courrier avait posé cette question : Pourquoi par€r aussi timidement du grand cauchemar ? N’avonsNOUS pas à craindre qu'à leur retour, ceux qui auront Utté et vaincu nous disent : Des comédies, des vauvilles, des comiques, des histoires en 27 épisodes, € est tout ce que nos souffrances vous ont inspiré | On parlait, à cette époque, de cinéma d'opinion, U Cinéma à thèse, et il se trouvait nombre de gens Pour affirmer que l’idée n’était point mauvaise. C'est toujours notre avis, si l’on veut bien, néanMoins, ne pas cesser de respecter ce que les maîtres € rhétorique appellent la mesure. . Entre des mains malhabiles, le cinéma « d'actuaI )» aurait tôt fait de devenir le cinéma politique. ', Vous conviendrez avec moi que, non seulement € genre pris en soi, mais encore l'heure à laquelle 9 songerait à le lancer, serait choses on ne peut plus Malheureuses. Sachez bien qu’en écrivant ce qui va suivre Je ne me livre pas à quelque exercice de haute fantaisie. Le Courrier a un trop grand respect de ses lecteurs pour commettre de telles plaisanteriés. Ils ne cacheraient pas leur mécontentement. Comme ils auraient raison ! N'ai-je donc pas rencontré tout récemment un homme, lequel, disposant de quelques billets bleus, s'intéresse aux choses du cinéma et veut, à son tour, entrer dans la carrière. Il la croit particulièrement facile et dorée. Noble geste que d’apporter son argent à une industrie jeune et qui pour cette raison a toujours besoin du nerf de la guerre, mais, tout de même, 1l ne faudrait pas que cet appoint nouveau nous causât plus de tort que de bien. À Mon homme n’a-t-il pas imaginé un scénario roulant uniquement sur les débats stockolmistes et les démêlés des « Soviets » avec Kerensky !.…. Pas moinsse !.. Pour une fois, je réclamerais l'intervention de la censure si jamais film de ce genre voyait le jour. Quels rugissements de haine pousseraient les cinéphobes à tous crins | Nous avons pris la bonne habitude de nous censurer nous-mêmes ; et nous continuerons, n'est-ce pas ? Mon compagnon de l’autre jour a peut-être d’excellentes intentions, mais il est évident que personne ne le croiera. On dira — comme je le lui ai d’ailleurs