Le Courrier Cinématographique (September 1917)

LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE III bien que l'explication scientifique du drame ait été Onnée, les bonnes gens-du pays n’en persistent pas Moins à croire que la destruction de ce village fut l’œuvre vengeresse du sorcier Sizine, et à affirmer qu'il fecommmence de temps à autre son infernal feu d’artiice, 1535 mètres. Longueur : La science cétoie le fantastique d’une si ingénieuse façon que cette fantasmagorie nous paraît naturelle. Bien que les événements se déroulent de nos jours, le surnaturel ui se dégage du film ne paraît pas exagéré. D'ailleurs, qu’on “e crie pas à l’exagération ! Îl existe encore des campagnes où les jeteurs de sorts, les loups-garous, sont en grande faPeur. Est-ce que les diseurs de bonne aventure, les vovantes, € spiritisme ne sont pas toujours dans nos mœurs ? Tous nos Poilus ne sont-ils pas couverts de porte-bonheur, et autres félic es plis ou moins authentiques 2 Accepions donc la donnée de M. Abel Gance comme juste. Elle nous a, du reste, fortement captivés. £ ; S'inspirant de Cyrano, l'héroïne écrit à l'objet de ses rêves ardentes lettres d'amour qui sont, hélas, signées du nom de Son amie. Mais plus heureuse que Cyrano elle épouse celui qu elle aime. , € scènes se déroulent dans un château et un parc splen ides. Il me semble avoir déjà vu le parc dans l’Esclave de hidias. Maïs il est si joli qu'il vaut la peine d’être revu. Île Brabant est la grâce en personne. Quel joli sourire ! uelle mignonne el adorable créature ! Mme Andrée Lionne, € 6st le sacrifice dans toute l’acception du mot. + Clément personnifie la bassesse et la traîtrise, M. Mathot est un jeune premier plein de fougue. l'opérateur de prises de vues, et adressons-leur à tous deux 70$ plus chaleureuses félicitations. > | GAUMONT LA FÉE DE LA MONTAGNE Comédie dramatique. Nell Serviss, gentille fille d’une grâce espiègle, vit Ans la montagne auprès de ses parents. Les Serviss nt brouillés avec les Rutherford, qui habitent sur . Autre versant. . € Cousin de Nell, Jim Serviss, est un garçon froid pas oTvé, qui a été choisi pour chef à la mort de son on et Jim sont, en principe, fiancés suivant les rites fa Pays et Jim aime Nell.de toute son âme, mais Nell du ps Pas encore de quel nom appeler le sentiment AA le éprouve. Tom Serviss, le frère de Jim, est sourT Set buveur, il cherche à se rapprocher de la fiancée ? Son frère et la poursuit de ses assiduités, fort mal £Çues, du reste. | Jack Rutherford reyient de la ville voisine et: s'ins Au nom de M. Abel Gance, joignons celui de M. Bunel, . talle chez ses parents. Géologue passionné, il examine minutieusement les rochers, dans l’espoir de trouver des gisements recherchés. DS Ses allées et venues intriguent fortement les montagnards ennemis qui le tiennent en suspicion. Nell avait fait la connaissance de Jack dans une circonstance bizarre. Grimpée sur un arbre pour mieux observer le jeune homme, une branche se cassait, et, projetée à terre, elle renversait le jeune homme. Un peu d’émoi et de confusion, et l’éternel roman de Juliette et Roméo renaissait. Nell et Jack devenus bons amis, ce dernier lui demande un peu d’aïde pour trouver le fameux minerai, et Nell lui indique un filon tout proche. Quelques jours après : la-nuit du bal donné: par les Serviss et dont l’entrée est interdite aux Rutherford, le feu est mis à un puits proche de ce filon. Immédiatement, Jack est suspecté et les Serviss jurent de se venger. Nell se jette à travers la forêt pour prévenir, Jack, mais Tom se lance sur sa trace. Nell, à bout d’haleine, est sur le point d’être rejointe lorsque Tom, à la suite d’un faux pas, est précipité du haut des rochers. La jeune fille arrive à temps chez les Rutherford et met Jack au courant du danger qu'il court. Ils lui font face et sortent sur le pas de la porte. Jim et ses amis n’osent pas faire feu et le pauvre garçon retourne lentement chez lui. Seul, abandonné, il se laisse aller à une triste rêverie. Quelques instants après, Nell s'approche de lui à petits pas et ses yeux seuls expriment le sacrifice qu’elle vient de faire. Par son geste, elle a sauvé la vie de celui qu’elle croyait aimer et elle s’élève moralement au-dessus des plus hauts pics de la montagne. Longueur : 1380 mètres. : Comme le dit le scénario, c’est l’éternelle histoire de Roméo et Juliette, qui se déroule devant nous, mais ici les Monlaigu et les Capulet sont de solides montagnards qui ne règlent pas leurs différends à la légère. Le sujet prête à la contemplation de sites abruptes.et sauvages du plus bel effet. L'interprétation est-soignée; la mise en scène très ordonnée. Tout a été mis en œuvre pour produire un excellent film. + L'ARAIGNÉE Documentaire. Son tour devait venir ! Après la libellule, elle fait piteux . effel, mais nous devons reconnaître pourtant ses qualités. Ne nous débarrasse-t-elle pas des affreuses mouches, en les prenant à ses filets, non pas en nombre infime, mais par milliers. Pardonnons-lui donc sa laideur en considération des services qu’elle nous rend. Et ne dit-on pas que l’araignée est la consolation et la distraction des prisonniers! 180 mètres. + Longueur ‘: