Le Courrier Cinématographique (September 1917)

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4 : LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE RP VS D D A CEE ET NE SUR GE en nn ee droit, empêchera généralement notre machine compliquée de grincer. Si j'en cherchais une preuve, je la trouverais dans la solution qui a été donnée à l'affaire des films-rappels. Nous sommes en pleine saison de films en série. Ce n’est pas un ou deux qu'on nous annonce, mais bel et bien une douzaine, au moins. Afin que le spectateur ne perde pas le fil de l’his toire, on lui rappelle, avant chaque épisode, les événements précédents. Seulement, au lieu de le faire, comme on en avait pris l'habitude jusqu'ici, à l’aide des « écrans », on projette 100 ou 150 mètres de tableaux coupés dans les épisodes passés antérieurement. Le loueur facturait ce métrage somptuaire et le faisait payer au même prix que celui de la vue proprement dite. Les directeurs ont réclamé. Îls ont obtenu aussitôt la défalcation du métrage rappel. Encore un point d’usages commerciaux éclairci, grâce à l’esprit de conciliation qui montre d’une manière absolue la bonne foi des uns et des autres. À quels conflits n'aurions-nous pas assisté si chacun s'était entêté ? Devons-nous espérer qu’un autre conflit, mettant aux prises auteurs et directeurs, soit solutionné de facon aussi courtoise ? Dans une récente réunion tenue, rue Henner, les auteurs dramatiques ont déclaré « statutaire » un article stipulant qu’un pourcentage serait prélevé sur les recettes des établissements projetant des films adaptés d'œuvres littéraires appartenant à la S. D. A.,-ou créés d’après les scénarios écrits par lesdits auteurs. Les lecteurs du Courrier se souviennent que ce projet n’est point nouveau. En 1914, il avait été longuement discuté. Du long rapport bien documenté de M. Jourjon, vice-président de la Chambre Syndicale, il résultait que les directeurs, pas plus que les loueurs, ne pouvaient suivre les auteurs sur le chemin tracé par ceux-ci. interprété par FRANCESCA BERTINI Les arguments mis en valeur à cette époque sont encore aujourd'hui de brûlante actualité. En 1917, l'opinion du monde cinématographique est aussi défavorable qu’en 1914 au projet des auteurs. De très lourdes charges pèsent en ce moment sur notre industrie. Aussi, l'heure nous paraît-elle peu opportune de reprendre un projet qui pouvait se défendre un peu en 1914, mais qui est inadmissible au milieu des difficultés du moment. Ce n’est pas à l'instant précis où les directeurs, après avoir acquitté droits des pauvres, taxes de guerre, supplément de patentes, doivent encore payer une nouvelle taxe sur les bénéfices réalisés depuis le 2 août 1914, qu’on peut leur demander de diminuer leurs recettes. C’est le public qui payera, dira-t-on ! N’abusons pas de sa mansuétude. Il y a, en toute chose, une Lmite qu'il ne faut pas franchir. Sachons modérer nos appétits sous peine de ta” rir, à jamais, une source précieuse que d'aucuns pren” nent pour un inépuisable Pactole. L. DRUHOT. qe Les documentaires née Nous avons plaisir à constater qu’un louable effort a ête accompli par nos éditeurs pour créer des documentaires vral ment intéressants. Nous ne leur ferons qu’un léger reproche : les sous-titres sont insuffisants, non pas quant au nombre, mais quant à la facon dont ils sont rédigés. Petit défaut qu'il est facile de faire disparaître. Ce n’est pas une raison, toutefois, pour dénigrer. systématiquement un genre de productions excellent et dont on parle avec intérêt dans tous les milieux chaque fois que la conversation roule sur le cinéma. : C'est à vous que ce discours s'adresse, directeur qui aff miez, l’autre jour, que les documentaires ne valent jamais r1€7 et qu'ils étaient bons, tout au plus, à servir de primes quan on louait un drame de 600 mètres. Le documentaire instruit le peuple et lui permet de décou vrir des choses qu'il n’aurait jamais connues sans cela.