Le Courrier Cinématographique (October 1917)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE La Clef du Mystère C’est notre excellent confrère l’Ecran qui nous la donne. Dans notre dernier numéro, nous disions qu’une réunion secrète s'était tenue à l’A. C. P. le lundi 1° octobre. Voici ce qui s'est passé : M. Paul Kastor, secrétaire de l'A. C. P., ayant adressé à M. Brézillon une lettre par laquelle il lui demandait d'intervenir auprès de ses collègues et de les prier d'observer une attitude plus silencieuse pendant la projection des films, le sympathique Président du Syndicat des Directeurs avait convoqué les membres du bureau, on devait discuter des mesures à prendre, d’accord avec les loueurs composant l’A. C. P. Sur un ton assez vif, et après une énergique protestation de M. Brézillon, de nombreuses observations furent échangées. Enfin, l'union parut se faire sur la proposition suivante : « Plus de présentations spéciales avant que les films n’aient été montrés, d’abord, aux habitués de la rue de l’Entrepôt. » Mais il y a une lacune, car tous les loueurs parisiens ne ‘font pas partie de l’A. C. P. De plus, l'affaire n’est point liquidée, puisque M. Paul Kastor doit porter la proposition acceptée sur le bureau de la Chambre Syndicale, section des loueurs. À quelques jours de là, le représentant d’un loueur disait : « C’est un grand coup d'épée dans l’eau! » Bourrage de Crâne L'Œuvre mène une campagne énergique contre le bourrage de crâne. Louable intention, Mais combien longue est la route de l'intention à la réalité! Dans un de ses derniers numéros, nous cueillons cette perle : « Nous avons signalé, il y a quelques jours, les incendies dus à la malveillance qui avaient occasionné de graves dégâts à la grande église de Saint-Etienne et détruit le village de Joubert, dans les environs de cette ville. « Quatre jeunes apaches furent d’abord arrêtés, qui firent des aveux. Un cinquième nommé Falgue fut ensuite mis sous les verrous et, comme les premiers, dont il prétend ignorer l'existence, il déclara avoir mis le feu à la grande église de Saint-Etienne. Les détails donnés par tous les cinq ont été reconnus exacts, ce qui ne laisse pas que de troubler le juge d'instruction. Alors que Falgue prétend qu’il a commis son crime par vengeance, les quatre autres inculpés déclarent qu'ils ont voulu piller l’église afin d’avoir de l'argent pour aller au cinéma. » Après cela, le journal de M. Gustave Téry peut bien se moquer des autres !.. La France aux Français Nous lisons dans le Pays : Mon ami Galoubet est nationaliste. Il a le verbe haut, le mot violent et la phrase haineuse. Au temps de la paix, il conquérail l'Alsace tous les matins, et sauvait la France tous les soirs. Sa formule préférée était : « La France aux Français ». — Ouste ! hurlait-il, reconduisez-moi tous les étrangers à la frontière, et plus vite que ça. Et vive la guerre, car elle seule nous délivrera de toute cette racaille. Et il l’attendait, sa guerre, sa bonne gué-guerre, et avec quelle impatience. Lors de la mobilisation, Galoubet était en Extrême: Orient: Îl en est revenu tout dernièrement. — Enfin, nous sommes entre nous, dit-il à ses amis, en débarquant sur le quai du P.-L.-M. Puis il les conduisit dans un restaurant que, naguère, il avait beaucoup fréquenté. ; — Tiens, remarqua-t-il, le garçon n’est plus celui qui avait l'habitude de me servir. — Oui, lui expliquai-je, il est mobilisé. — Garçon ! commanda-t-il. — Inutile de f’époumonner, lui dis-je, cet homme n€ sait pas un mot de français. — Alors, que l’on me fasse venir Alfred, mon brave Alfred... Je ne serai pas fâché de le revoir. < — Brave en effet, tu ne ie trompes pas ; il est: tombé aux Eparges. Je crois qu'il est remplacé par un Hollandais. — Et Auguste ? — Îl a été tué à Vauquois. C’est un Espagnol qui 4 recueilli sa succession. A cet instant, notre ami Marronde prit la parole. Il est de l Auvergne, et se complaît à parler de sa pro’ vince. — Îl n'y a plus grand monde aux champs, dans moñ pays, nous confia-l-il, et si nous né trouvons pas mopeñ d'y amener des noirs, des jaunes ou des peaux-rouges pou v cultiver le sol, que deviendrons-nous 2 Sur ce, Galoubet, tout congestionné, s’écria, en éclatant de rage : — Quoi ! quoi ! encore, toujours des étrangers !… El les Français, vous les oubliez dans tout ça. Oui, qu'en faites-vous, des Français 2... Où sont-ils, N... de D... les Français ? Alors, un poilu, qui dînait à côté de nous, répondit : — Au René WISNER. (Le Pays.)