Le Courrier Cinématographique (October 1917)

Il GAUMONT LES INSECTES ACROBATES Documentaire. Film intéressant, qui montre le travail, fort curieux, de différents insectes, nolamment celui d’une sauterelle exéculant des lours périlleux sur un trapèze volant, tout comme les frères Léotard, de légendaire mémoire. ù Mais voici une mouche jongleuse qui rendrait des points aux Japonais, pourtant si réputés dans ce genre d’exercice. Peur clore la série, une puce soulevant des poids énormes à € pattes tendues ». Non seulement cette bande est d'une originalité peu commune, mais elle est aussi très divertissante. Je la recommande tout spécialement. Longueur : 160 mètres. <> L. AUBERT LA RÉCOLTE DU CAOUTCHOUC Documentaire. : Les indigènes sont conduits en troupes sur les lieux de défrichement. — Les forêts sont d’abord détruites par le feu pour permettre un défrichement rapide. — Labourage à vapeur. — La semence des graines se fait avec le plus grand soin. — Les heveas sont mis en paniers avant d’être plantés. Des. tranchées sont tracées pour placer les plantes. — La récolte. — La substance est recueillie journellement au moyen de l'acide acétique à 1 0/0 ; on coagule la substance. — Les dernières transformations, laminage et séchage. Si l’on songe à l'énorme consommation qui est faite de la précieuse substance, on ne s’étonnera plus du trafic considérable auquel se livrent une foule d’indigènes pour la recueillir; el qui nous esl montré dans ce très. intéressant documentaire de la maison L. Aubert. Longueur : 162 mètres. sje REQUINS Grand drame. Jean Ronnieux est un être difforme et laid, mais à l’âme sentimentale et aimante. Le banquier Armand, son patron, fait des affaires louches et escroque à ses clients des sommes considérables en faisant miroiter à leurs yeux crédules des affaires aussi brillantes qu’imaginaires. Ronnieux reste à lécart de ces manœuvres. Il n’a qu'un but, qu'une passion dans la vie : sa fille Jane, seul souvenir d’une femme qui le quitta, quelques dix-huit ans passés, après l’avoir odieusement bafoué. Jane est élevé à la campagne. Ronnieux vient la voir le dimanche, en grand secret, et retrouve dans l’affection de sa fille le courage nécessaire pour vivre sa triste vie d’infirme dépourvue d’amour. Un hasard révèle à Armand lexistence de Jane. Le : banquier exploite aussitôt ce précieux renseignement et oblige Ronnieux à signer des papiers compromettants £ versaire Paul Valor, un jeune avocat de talent LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE sous menace de révéler ce qu’il prend pour une liaison, dé ‘son employé. Ronnieux, affolé en pensant qu'un pareil Scandale pourrait atteindre celle qui le rattache à la vie, consent à toutes les compromissions. : Le sacrifice est inutile. Le banquier, épris de Jane réussit à s’en faire aimer à l'insu de son père et, U beau jour, enlève la jeune fille. La douleur de Ronnieu# en apprenant Ja fuite de sa fille est immense. Il sOuP, conne son patron d’être l’instigateur de cette fugue: l’interroge, le menace, le supplie tour à tour, Armant joue avec cette douleur paternelle sans consentir véler la vérité. Celle-ci, cependant, finit par se faire jour. RonnieUX pour se venger, dénonce à la justice les escroqueries du banquier. Armand, prévenu à temps, réussit à s'enfuit, avec Jane. La fuite du banquier, l’action judiciaire Lee verte contre lui, menacent de provoquer la débâcle de la banque. Le conseil d'administration supplie Ron” nieux de sauver la situation. Celui-ci se met à l’œuvié et, en même temps qu’il rétablit les affaires de la pan: que, il édifie sa propre fortune, sans souci des ruines . et du désespoir qu’il accumule par ses spéculations: 1 Pendant ce temps Armand, qui a épousé Jane, dont : a une fille, Louisette, tente de rétablir sa situation. 50 un nom d'emprunt il fait.de nouvelles dupes. ol & “ arrêté et condamné à quinze ans de travaux force #e Jane ne tarde pas à succomber au chagrin, TaisSA Louisette orpheline. 0 Les années ont passé. Riche et considéré, Jean Ro £ nieux ambitionne de devenir député. Il a ol À épousé Louisette, la fille d’Armand. Ronnieux nie pas de recourir aux moyens les plus vils pour Mio ees et, la veille des élections, dans une réunion contra ë toire, il accuse Valor des plus louches compromission £ En vain le jeune avocat cherche-t-il à se défendre : z 0 à TES | . at 1 2 hommes payés par Ronnieux couvrent Sa VOIx. Leees homme, écœuré, s’abandonne au découragement. ie. Mais une aide inattendue et mystérieuse lui ak | : F0 en la personne d'Armand, retour du bagne, qui s Ë juré de faire triompher la juste cause du mari de Los e setté. L'ancien banquier conseille à sa fille d'écri is Ronnieux pour l’informer qu’elle viendra auprés de: plaider la cause de son mari. Bonnieux, en recevant cette lettre, exulte. Apr écrasé le mari, il aura peut-être la femme ! Comm se venger de toutes les amertumes que la sociét a jadis infiigées ! Ho : Quelques instants avant l’arrivée de Louisette, À: " pénètre chez Ronnieux.'Ce dernier, tout d'eneiss prend de haut avec son ancien patron, et reste UE ] sible à l'annonce de la mort de sa fille, mais 1, apprend qu'il a une petite fille qui ressemble étra ts. ment à sa mère, une fibre ignorée vibre soudals son âme avilie. Il supplie Armand d’oublier le. pAS22# de lui faire connaître sa petite fille. A ce moment Louisette arrive au rendez-vous et, ap bras. Ronnie 5 pres® ès avoir ne il Ÿ? é lui désespéré... rmand ea