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14 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE .
Amicale des Artistes de Cinéma.
Le Comité, sous la présidence de M. Henri Prévost, a repris ses séances mensuelles interrompues par la saison d'été.
De nombreuses questions d'ordre général intéressant les artistes et la corporation du Cinéma ont été mises à l'étude.
Une salle de réunion sera choisie pour permettre à tous les sociétaires de se rencontrer le premier dimanche de chaque mois et de causer avec les membres du Comité de tout ce qui peut les intéresser.
Se Une nouvelle Maison.
Nous apprenons que M. Raphaël Domas fonde, à Marseile, 49, rue de la République, une nouvelle Maison de films.
M. Raphaël Domas aura une agence à Paris. Il se spécialisera dans la location et la vente des meilleures productions italiennes.
Le Courrier souhaite la bienvenue à ce nouveau cinématographiste et forme des vœux pour sa réussite.
se En pleine lumière.
Grâce à une indiscrétion, nous savons aujourd’hui que le
mystérieux Directeur des Films Molière, Stani Derboy, et Mme Suzanne Devoyod, la belle artiste de la ComédieFrarcçaise, ne font qu’une seule et même personne. . L'adaptation de Crésus, le scénario de Clown dont elle est l’auteur, et l'adaptation du roman de Daudet que Pathé sortira bientôt sous le titre de Par la vérité, ainsi que certains détails délicats et élégants dans la mise en scène, dénotaient la psychologie avisée d’une femme, d’une artiste gracieuse et affinée.
Le voile est aujourd’hui tombé. En applaudissant l’habile directrice des Films Molière, nous nous félicitons d’en révéler la personnalité sympathique.
x pd Réponse à une lectrice.
Hélas, oui, Madame, la censure est impitoyable. Elle ne permet pas qu’on s'étrangle à l’écran. À peine, est-ce admis à Fresnes-lès-Rungis. Ne vous étonnez donc pas si le maire de votre ville vous demande de couper la dernière scène du drame dont vous nous parlez. Il peut très bien se terminer, d’ailleurs, à l’avant-dernier sous-titre. Sachez aussi que nous encourageons de tous nos vœux une petite industrie naissante, laquelle consiste à « stopper » par des textes adroits les cisaillements rageurs d’'Anastasie dans les films.
ee Examen de caisse.
La saison d'été est terminée. À part quelques rares exceptions, elle a été généralement bonne. Nous sommes allés voir un certain nombre de directeurs. Bien que la réduction du nombre de séances hebdomadaires, ait causé quelques difficultés; on se montre satisfait. Souhaitons que la saison d'hiver ne soit pas inférieure à la saison d'été, et nous aurons franchi le cap des tempêtes.
Mais, il nous faut du charbon, Monsieur Loucheur; et
14 représentations par semaine, Monsieur le Ministre de l’In
térieur !
Un film attendu.
Nous apprenons que le film maritime Redempta, tiré d’une nouvelle de M. de Mylio par notre confrère Paul Féval, film composé avec le concours et sous le haut patronage de la Ligue Maritime Française, va prochainement être présenté : ce sera un véritable plaisir pour tous ceux qui s'intéressent à la propagande maritime.
mx Au ‘ Pays ”.
Notre confrère André Heuzé a quitté le Film. Il collabore, à présent, au Pays, où il est chargé de la rubrique cinématographique. Sa première chronique a paru dans le numéro du 12 octobre. M. André Heuzé, dont la compétence en matière de films est indiscutée, s’attachera à la cri tique des œuvres nouvelles. Nous l’en félicitons sincèrement: Mais nous sera-t-il permis de poser une toute petite question : « Qu'est donc devenu M. Félicien Champsaur, dont le nom figurait à la rubrique du cinéma, sur les affiches de lancement du Pays, en mai dernier? » On a dit qu'il passait à la direction artistique d’une importante Maison d'édition. Or, nous n’avons pu obtenir confirmation de ce bruit.
Voulez-vous parier qu’on nous cache quelque chose...
ee A l'œuvre on connaît l'artisan.
« Prenez 2 ou 3 garcons épiciers (service armé) amis d’un politicien verbeux.…., nous disait Arnac, l’autre Jour, soustrayez les compétences et divisez le tout par Sabotage: résultat : S. C. À. »
Ce n’est pas, hélas! une boutade... Services Cinématogra” phique et Photographique de l’armée fonctionnent très exXactement de cette curieuse manière.
Un exemple : Il y a quelque temps, le S. P. A. fit, dans le Parc d'artillerie d’une ville réputée pour son vinaigre, un€ entrée sensationnelle : composé d’une demi-douzaine d’opérateurs, armé — jusqu'aux dents — d'appareils photographiques, le S. P. A. se mit à tirer des clichés dans tous les coins.
La facon d'opérer de ces messieurs plongea les quelques amateurs photographes, qui se trouvaient parmi les auxis, dans un océan d’ahurissement.. et l’un d’entre eux osa même demander timidement :
___ Mais. vous êtes sûr que ça va donner quelque cho
Un regard méprisant, un silence dédaigneux le sidérèrent.… Tout de même, le S. P. A. promit d'envoyer des épreuves.
On les attend toujours. Ce n’est pas que ces messieurs 5€ soient vexés… Mais les photos ont toutes été ratées.… SIM”
plement !
se ?
se
Les Opérateurs et la vie chère.
A leur tour, les opérateurs réclament une indemnité de vie chère, déjà accordée aux musiciens et au petit personne des cinémas. Cela nous paraît fort légitime. Nous connais” sons trop les sentiments des directeurs pour douter, un seu instant, de leur complaisance à l’égard de ces précieux auxl”
liaires, les opérateurs. L'OPÉRATEUR: