Le Courrier Cinématographique (October 1917)

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24 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE L'École Cinématographique Elle existe déjà en Italie. Elle a même fait ses preuves; on à pu se rendre compte de ce que l’on pouvait attendre d'elle, et de ce qu’elle peut donner. Les résultats en ont été concluants. Dans chaque art, en dehors du tempérament artistique, une éducation est nécessaire et s'impose. Tel artiste que l’on a vu merveilleux à la scène est médiocre à l’écran et vice versa. Il ne faut pas croire qu'ayant obtenu les suffrages du public au Théâtre, vous ne les obteniez également au Cinéma. Non! peut-être auriez-vous des désillusions. Et pourquoi, me demandez-vous? La réponse est simple, parce qu’alors que vous avez étudié, appris votre métier pour le théâtre, vous n'êtes qu’un débutant à l'écran et qu’il vous faut de bonnes et sérieuses leçons! La création d’une école cinématographique aurait une heureuse répercussion dans notre industrie. Les films médiocres deviendront plus rares; les interprètes ne consentiraient plus à « tourner » des inepties; notre production serait ainsi plus soignée, plus artistique et aussi plus appréciée. Cette école serait divisée en plusieurs classes : Comédie, Tragédie, Comique, etc., et l’on formerait, à l’aide de ses membres, des troupes exclusivement cinématographiques, ne jouant que pour le Ciné, chaque artiste ayant sa spécialité. Il y a des progrès énormes à réaliser dans ce sens; la question vaut la peine d’être étudiée. À quand la première école cinématographique ? RENÉ HERVOUIN. EEE — LL « Le Courrier ” Breton Port-Blanc, 13 octobre 1917, par Penvénan (C.-du-N.). Une Compagnie Parisienne d'artistes du cinéma est actuellement à Port-Blanc. Elle achève le dernier film d’une série qui fera certainement sensation. Le scénario, mis en scène par son auteur, est vraiment un chef-d'œuvre du genre et l'interprétation est également au-dessus, très au-dessus de tout éloge! La protagoniste, une jeune fille de dix-huit ans, est une petite merveille. Jolie, fine, des yeux splendides, des traits fins avec une peau nacrée, et avec tout cela un talent extraordinaire confinant au grand art. Une vraie révélation. L'auteur, qui fait lui-même la mise en scène : M. Champavert (sous le pseudonyme de Jacques d'Hervert), membre de la Société des Auteurs et de celle dés Gens de Lettres, a tiré ses scénarios de ses contes et nouvelles. Il a déjà trois films prêts à être présentés : L'Unique Aventure de maître Petit-Pethon, ciné-vaudeville en 2 actes, 800 mètres. Protagoniste : Blanche Toutain; Le Ballon rouge, comédie légère en 3 parties, 1.200 mètres. Protagonistes : Mlle Peggy-Vère, M. Charles Lamy; Un vol? comédie dramatique en 3 parties, 1.200 mètres. Protagoniste : La petite J. Malherbe; Et enfin, celui auquel il met actuellement la dernière main, avec la collaboration de A.-T. Irvin pour la photographie, a pour titre : La Phalène bleue, cinédrame en 4 parties, environ 1.600 mètres. Ce film est une œuvre de haute valeur artistique. On ‘en parlera beaucoup. La Phalène est un papillon bleu. La lumière l’attire, mais elle attire aussi la Phalène humaine et toute l’action, parallèlement conduite, va vers ce but. Poète et philosophe, douloureusement humain et vrai, l’auteur a su faire de ce sujet une œuvre admirable tout en restant « ciné », mais ciné de la bonne école, forte ét belle, .qui honore le film français. On dit que la série des quatre films fera l’objet d’une présentation spéciale qui aura lieu fin novembre, à Paris. La Phalène bleue, en raison de son importance, possède sa musique spécialement écrite pour elle par le célèbre maëstro Pons, compositeur de la musique du Voile du bonheur, de G. Clémenceau. LA MouETTE. “ Le Courrier ” à Marseille Nos grands cinémas ne nous donnaient, depuis, quelques semaines, que des programmes très ordinaires. Il est vrai que la belle saison (pour le cinéma) n’était pas encore commencée. Les pluies arrivent, et les exploitants rivalisent pour s’attirer un nombreux public. En première ligne, cette semaine, vient Comœdia, qui passe Forfaiture. Ce film a conquis un public grand amateur du « très beau ». L’homogénéité de cette bande : photo, acteurs, scénarios, éclairage et effets de lumière inconnus, ou presque, jusqu’à ce jour, la font placer au premier rang. Un ‘amusant comique, Trois coqs pour une poule, les actualités et la continuation de L'Enigme du million. , * . .e Le Régent passe Vertige, avec Marie-Louise Derval qui commence à être connue et comprise du public. Le Modern donne Cosette, drame tout à fait sentimental et qui semble plaire, et le 2° épisode du Courrier de W ashington. Nous attendons le 3°. A Fémina : Avertissement, drame sentimental et réaliste; Mon oncle, avec Lévesque, qui assure toujours le succès Le clou de la soirée est certainement le Fiancé de Lucile, très bon comique Keystone, qui a provoqué une demi-heure de gros rire. Et pour répondre aux quelques articles du Courrier au sujet des documentaires, si j'avais un cinéma. Si j'avais un cinéma, au lieu de donner (comme le font tous les exploitants), le documentaire à l'ouverture de la soirée, je le donnerais avant l’entr’acte. Je forcerais ainsi mon public à observer les films instructifs et à y prendre goût, je développerais chez lui le goût des voyages, par la vue de nos belles régions presque totalement inconnues, je lui enseignerais ainsi l'amour du beau, du réel, la nature, je l’instruirais sur la vie des animaux que nous côtoyons à tout instant et que nous ne voyons pas; Je l'initierais aux travaux simples, et qu’il ignore, aux travaux artistiques dont il ne soupçonne même pas les difficultés et; de ,