Le Courrier Cinématographique (October 1917)

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7° Année N° 42. (Édition. de guerre). Le N°: _ LéeteNetatelerr ratetes a odaltage ss tetes ee) Le Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE :eNeNRetstole 30 centimes 27 Octobr Aou7 : EEE CU; A: 0 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : u FRANCE nan. RES TSUÉE u ÉTRANGER An NEO fre Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Directeur : CH. LE FRAPER ann ie Le : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Un peu de mesure, Messieurs... par Charles LE FRAPER On n’a pas fait ressortir suffisamment les conséJuences de la proposition de résolution présentée Par M. Fernand Rabier et 157 de ses collègues de la Chambre, invitant le Gouvernement à interdire, Par tous les moyens qu'il appartiendra, l’exhibition des films cinématographiques représentant des rames policiers, des crimes, des vols, des agresSlOns à main armée, etc. Le Journal officiel a publié cette proposition, ainsi Que les noms des 157 signataires. Nous ne les citelOnS pas, parce qu’il est certain qu'après tant de lemps (la séance de la Chambre est du 28 juin), Eaucoup d’entre eux regrettent sincèrement cette Manifestation d'opinion. Il en sera peut-être de felle-ci comme des éphémères décrets de restriclions. Mais, en attendant, les 36.000 maires de ‘lance lisent le Journal officiel de la République lanÇaise, et interprètent de 36.000 façons des Motifs semblables à celui-ci : « Nul ne contestera “ Que l’exhibition de films cinématographiques rePrésentant ces scènes (crimes, vols) soit de nature à produire sur l'imagination des jeunes spectaleurs une excitation d’autant plus dangereuse ‘Que la virtuosité, l’audace des malfaiteurs y sont trop souvent présentées avec une ferveur qui confine parfois à l'apologie. » Cest la vieille chanson! Mais, vous savez, les Vieilles chansons créent de l’obsession dans les SSprits; on les fredonne sans cesse, et, pour le plus srand mal, on finit toujours par ajouter une foi Veugle aux légendes qu’elles rapportent. 4 siège de Troie n’a peut-être jamais existé que dans l'imagination des chantres de la Grèce anIque... Et pourtant, ne sommes-nous point assourdis des clameurs que soulèvent les historiens qui prétendent qu’Encé, Ajax, Agamemnon, Hélène sont des mythes? Or done, les maires, forts du droit que leur confère la loi de 1884, pierre angulaire du régime républicain, ainsi que l’affirme M. Georges Lecomte, interdisent à tort et à travers les films jugés dangereux. Critiquer leur conduite et les dispositions de cette fameuse loi municipale peut nous attirer de gros ennuis. politiques. Ainsi, mes amis! il existe déjà des gens, peu nombreux, il est vrai, mais les mauvaises langues vont vite, qui cherchent à nous représenter comme des adversaires de la République. Que ça!.…. Nous ne ñelèverons pas: cette sottise. A quoi bon? Mais je veux protester une fois de plus contre les agissements des maires. Ceux-ci, mettant à profit la période des vacances et la suspension des travaux de la Commission ministérielle de réglementation et de perfectionnement du cinéma, s’en donnent à cœur joie pas, ils taillent, coupent, rognent, émasculent à tort et à travers, sans se préoccuper du scénario de la pièce, sans se demander s'ils la rendent absolument incompréhensible. A présent, ces Messieurs n’interdisent plus sur projection du film, c'était trop simple, mais sur notices, affiches, comptes rendus verbaux du conseiller municipal revenant de la ville voisine, où il a plus ou moins vu et compris la bande projetée. Ah! vous dites que le comte a volé le collier de la marquise! J’interdis, j’interdis! Ne suis-je pas gardien de la morale publique? L’affiche représente un apache escaladant un mur, la nuit, tandis que les gendarmes le. poursuivent! Interdit, interdit... ETC voilà comment; en cette fin d'été 1917, nos rs Lorsqu'ils ne suppriment.