Le Courrier Cinématographique (October 1917)

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4 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE OCR PMU maires comprennent et protègent l’industrie française du cinéma. En raison d’une opposition tellement incohérente, tellement ridicule que les nouvelles cartes de visa n'aient pas la portée qu’on espère, il faut trouver autre chose. Par exemple, donner un petit grain de bon sens à nos édiles provinciaux... CHARLES LE FRAPER. Une autre opinion À propos de mon dernier article sur la vedette, un aimable lecteur m’écrit : « Je vous ai lu avec intérêt. Vous dites de bonnes choses, mais vous ne me paraissez pas autrement féru de la vedette. Me permettrez-vous de vous déclarer que vous êtes dans l'erreur ? « Les partisans de l’une et de l’autre théorie, écrivez-vous, sont en nombre à peu près égal, et il est assez difficile d’établir un jugement. » Vous réclamez des faits, et vous dites que ce sont eux qui manquent de plus. Enfin, vous supposez qu’il est difficile de conclure, en l'occurence, « attendu que le cinématographe n’a pas encore atteint son apogée. » Je coupe ici la lettre de mon aimable correspondant, et je commence par lui déclarer que, toutes les opinions étant libres, je ne me dérobe nullement à la discussion. Au contraire. Des heurts d'idées, comme des frottements de silex, jaillit toujours l’étincelante lumière. Je ne serais pas homme si Je prétendais ne jamais me tromper. Mon correspondant poursuit : « Des faits, vous réclamez des faits! En voici : J'habite la province, une ville de quelque 50.000 habitants, et ne viens à Paris qu'à de rares intervalles. Je compose mes programmes sur les seuls renseignements que me fournit Le Courrier. Et, ma foi, je n’ai pas lieu de m’en plaindre. C’est donc vous avouer que je ne vois les films choisis qu’en même temps que ma clientèle. € Dans mon travail, j'ai un guide, naturellement, la vedette, ou plus exactement les noms des interprètes. À ce propos, souffrez une parenthèse et laissez-moi regretter que nos éditeurs n’annoncent pas d’une façon suffisamment complète la distribution de leurs films. Ils citent un, deux, trois artistes. Tamais tous. Pourquoi? « J'ai quelque quinze ans de métier et je me félicite de connaître le genre de chacun de nos artistes. Procédant par déduction, les noms de ceux-ci me fournissent des indications suffisantes sur la valeur de l’œuvre qu’ils interprètent. N’admettrez-vous pas, avec moi, qu’un film où figure M. Bernard, par exemple, ne soit pas un bon film? Et les Emmy Lynn, les Roussel, les Napierkowska, les Mathé, Leubas, Navarre, Musidora, Suzanne Armelle, Francesca Bertini, etc, etc., et J'en passe! « Je n'ai pas besoin de chercher davantage. Le seul nom de ces excellents artistes suffit à guider mon choix. Je n’ai lamais été trompé. Mon public est satisfait: c’est lui le grand Juge, n'est-il pas vrai? Et même j'irai plus loin : le spectateur, le premier, me demande des films à vedette. A chaque instant, j'entends des questions de ce genre : « Quand nous donnerez-vous une Robinne, un Prince, un André Deed? » Le public commence même à s'intéresser aux metteurs en scène et quelques clients de mon établissement me parlent couramment de Gance et de Feuillade. 1 € Il résulte de ces faits, puisque vous m'avez demandé des faits, qu’on ne saurait, sans danger, négliger la vedette: L'auteur intéresse moins que l'interprète. Cela peut sembler étrange, mais, en ce qui me concerne, j'en garantis l’exacti tude. » Parfait. La méthode expérimentale est la meilleure pour édicter une loi. Cependant, il ne faudrait pas que le respect exagéré de la vedette nous amenât à négliger les talents nou” veaux. Au cinéma, surtout, où le jeu est si spécial, il convient d'être large et accueillant. Ceci nous conduirait vers un autre sujet, celui de la troupe, dont j'ai déjà parlé, et sur lequel force me sera bien de revenir avant peu. ; Que mon correspondant veuille bien m’accorder un crédit de quelques semaines. L. DRUHOT. EE La fatigue de Pœil et le Cinématographe «M. Gordon L. Berry, secrétaire de la Commission nati0nale américaine de prévention de la cécité, a étudié la rela tion que l’on pouvait établir entre l'abus ou, du moins, là fréquentation renouvelée du cinématographe et la fatigue visuelle. « Ses conclusions, dont nos lecteurs pourront tirer profit, sont les suivantes : les films cinématographiques présentent des défauts de photographie (taches, raies, coupures, etc.) €t de fabrication (transparence inégale des portions d’un même film par suite d’un grain irrégulier ou impur, d’une épaisseur non homogène, etc.), peuvent fatiguer beaucoup la vue des fervents amateurs de vues animées, et cette fatigue peut indiquer un état anormal des organes visuels qui réclament une attention immédiate de la part de l’oculiste: en d’autres termes, si ces vues animées ne sont pas la principale cause au trouble de vision constaté, elles en peuvent révéler l’existence. « Un écran de verre interposé entre la toile et les specta teurs, une salle aussi éclairée qu’il est possible de le faire, un€ place au centre de la salle et jamais à moins de 6 mètres de l'écran (plus on est loin et mieux cela vaut), telles sont: paraît-il, les conditions les plus favorables pour éviter une troP grande et dangereuse fatigue de l’œil au cinématographe. ? (La Science et la Vie.) Mais tous ces inconvénients ne sont pas à craindre avec les films modernes qui ne laissent, au point de vue exécution matérielle, rien à désirer. Seuls, quelques courtiers plus où moins marrons peuvent encore mettre en circulation certaines vues de provenance cosmopolite ou douteuse. Les maison connues, justement honorées sur le marché de Paris, livrént au contraire des films impeccables à tous les points de ré C’est pourquoi il est absolument indispensable qu’un Direcr teur conscient, soucieux de la prospérité de son établisse” ment, s’entoure des références les plus sérieuses avant de louer un programme. Ainsi, nous éviterons des petites critiques 51 cères qui jettent cependant un léger discrédit sur nos speC” tacles. CXC