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ER LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE V
Le . ? nus 2. Faut-il donc attendre la mort de ce brual... J'attendrai. {Je vous attends dévotement. « Je vous aime ».
tes sous la menace de son revolver, ordonne à ee % “rs de téléphoner à André de venir durde der n _ arrive et Saint-Firmin lui déclare que s'il | HR pas le pays le lendemain même, il tuera imFi ement sa femme. André, affolé, consent et signe D 4 par lequel il reconnait SOn frère Jacques son TE pouvoir, lui assurant une brillante situation ht son absence aussi longue soit-elle. si i des adieux touchants à ses enfants, André remet rére le pouvoir. On comprend la joie immense bis car il est entendu que son mari et elle vont ésormais lé château et agir en maîtres. No indre réfléchit et se décide à simuler seulement Sépart. Ainsi prend-il le train à la gare d'Orsay, Le ; a ordonné à son frère d’aller l’attendre à la celle. l'Austerlitz. Là il descend, remonte en auto et À FR regagne les environs de la Roseraie par des a “en détournés. On conçoit Jes sentiments qui agiacCques pendant ce retour... En forêt, l’auto s'arrête, André réclame le pouvoir ue donné à son frère, et Jacques, à la pensée de , € lortune qui lui échappe, à la pensée surtout de la A <Ption de sa femme, frappe André qui tombe. Il di ro mort, et pour se débarrasser du cadavre, il fe a grande Malle accrochée derrière l'auto, y met 202 rps et, la figure crispée, il file à toute allure. Mais Ouvercle de la malle se soulève, André, une plaie à Ë pe sort de la malle dont le couvercle se referme, roule sur la route, Jacques continue son chemin
arrive au garage ; sa femme impatiente l’interpelle:
ie balcon... Comment, mais André n’a donc pas emporHi. malle ?.. «Si... Non. je t'expliquerai ne donneFra a clef de la cave !.… » Il recoit la clef, et quelques ants après il creuse le sol, la malle à côté de lui. À Malle dans laquelle il croit toujours que se trouve £ Cadavre.. . Mais revenons à André. Sur la grande route arrive Au loin Prosper, un pauvre idiot, difforme et repoussé se tous. Il tombe en arrêt devant le corps d'André, et Près un geste pour le frapper, il s’agenouille tout none de pouvoir prendre dans ses bras, pour la preère fois de sa vie, un être humain; il sent une Stande tendresse le gagner, il éponge la blessure, traîne : Corps jusqu’à sa masure, et là, pour être sûr que ee Compagnon ne lui échappera plus jamais, le pauvre nocent enchaîne André de la Bossière.. _“aCques pendant ce temps a enfoui la malle, et perSadé que personne ne saura jamais rien, il remonte
Près de sa femme qui, en extase, ne pense qu'à la.
Stande vie qu’elle va mener désormais et crie de joie... ï Riches, mon chéri. riches, nous sommes riches !.. »
DEUX ANS APRES
C’est en effet la grande vie, Fanny est fêtée comme Une reine, et son mari, devant le bonheur de cette pouine qu’il adore, oublie par quel moyen tout ce luxe Eur est arrivé. On va partir pour la chasse à courre,
André et Jacques partert en auto. Mais voilà qu’en
“avaliers et cavalières, meute, autos. Parmi les invités nous retrouvons Marthe Saint-Firmin, qui n’est plus que l’ombre d'elle-même, car depuis deux ans, elle na cessé dé penser à celui qui a disparu à cause d'elle.
La chasse bat son plein, un buffet a été improvisé, on boit au maître d'équipage... Dans un autre coin de la forêt, Prosper, affolé, regarde partout, que cherche-til ?.. Un peu plus loin un homme, dans des vêtements étranges faits de loques lui donnant l’aspect d’un spectre, va, les bras tendus, appelant quelqu'un.
Comme attirée par un aimant, Marthe se lève et va automatiquement vers cette ombre qui glisse derrière les arbres... Elle reconnaît le spectre et crie : « André. André... Est-ce toi ?.. » Mais le spectre disparaît sans répondre, car la raison d'André n’est plus comme son corps qu'une ombre... une ombre qui, échappant quelquefois à son geôlier, retourne errer dans les endroits où il a connu le bonheur et où il a laissé tout ce qu’il aimait. Marthe est revenue au buffet, et dans une crise nerveuse elle crie : « Là... là. André, je lai vu ». Et elle tombe évanouie, pendant que la terreur crispe le visage de Jacques, dont le verre se brise entre ses doigts.
Et à partir de ce moment-là, Jacques aura une vie de damné, car à chaque instant il entendra le bruit de la chaîne traînée par le fantôme. Il sentira ses mains se poser sur lui, il n’aura plus une minute de repos. Devant son attitude, sa femme soupçonnera quelque chose jusqu’au jour où, obsédée par la pensée de la malle et de cette clef de cave qui ne quitte jamais la poche de Jacques, elle profitera de son sommeil pour s'emparer de la clef et se rendre au caveau. Jacques la surprend et avoue son crime, et alors ce sera pour tous les deux l’enfer, Une nuit, Jacques entend encore du bruit dans un cabinet de toilette, il S’arme d’un revolver ; il entre, une forme imprécise saute sur lui, il lutte, il hurle fou de terreur et quand à ses cris on accourt, il est à terre, blessé près du cœur de son propre revolver, et pour lui toujours cette pensée : « Le fantôme... le fantôme », car il:ne veut pas croire à un accident... c’est le fantôme qui a tiré sur lui !..
Après deux mois de convalescence le docteur a préve
nu Fanny que le moindre choc pourrait tuer son mari.
On transporte le malade dans ce même cabinet de toi
Jette où il fût blessé, et là il cherche à lire, mais
voilà qu’au-dessus de son joùrnal et dans une glace : le fantôme lui apparaît menaçant. Les yeux de Jacques s'exhorbitent, il menace, il supplie, il pleure, puis, ivre de rage, il se précipite hors du cabinet, ferme sa porte, arrive près de sa femme, hurlant : « Là. il est là. le fantôme est là. donne-moi mon revolver » Il bondit à nouveau dans le cobinet revolver au poing... vide... la pièce est vide. Ah ! là à la fenêtre un bruit de chaîne, ils y courent. non, c’est la chaîne de la cloche qui, poussée par le vent, sonnaïille.. Il revient dans la pièce, Fanny lui parle doucement : « Tu vois, mon chéri, encore des hallucinations.… » Mais tout à coup les yeux de Jacques se fixent avec un indicible effroi sur le journal qu’il a laissé sur la table... las re: garde... ils s'approchent et voient écrit en travers du journal « CAIN ».
Alors c'est la folie complète qui s'empare du mal