Le Courrier Cinématographique (December 1917)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

4 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE « À cet égard, l’utilisation de Part cinémalographique en est encore à ses débuts. » Mais voici qu’il aborde la question théâtre « Le théâtre cinématographique a soulevé, parmi les écrivains — j'entends parmi les vrais écrivains -— bien des mauvaises humeurs. Les uns, dont je ne suis pas, redoutent pour le théâtre vivant la concurrence des films. D’autres, dont je suis, s’indignent de l’impudence avec laquelle beaucoup de metteurs en scène — et non des moindres — démarquent ou même reproduisent in-extenso nos contes, nos romans; j'ai eu, personnellement, à mobiliser plusieurs fois des huissiers pour-faire constater des indélicatesses dont j'étais victime. « Le théâtre vivant a ses limitations; il ne peut aisément nous transporter d’un endroit à un autre sans grave retard d’action. Et nous prenons moins au sérieux les incidents tragiques qui arrivent en scène que ceux qui surviennent sur l'écran. « Par contre, le cinéma est muet. On lui a adjoint la collaboration du phonographe, mais l'effet — jusqu'ici — n’est que curieux. Malgré l'adresse des phrases annonciatrices qui passent en « transparent » un film reste une pantomime. Et cela assure, et, je crois, assurera toujours au théâtre vivant une supériorité absolue en ce qui concerne les manifesialions supérieures de l’art dramatique. « En ce moment, le mélodrame et la farce sont meilleurs au cinéma qu’au théâtre. « Et il faut espérer que le groupement d'auteurs qui vient de se former saura réprimer les indélicatesses — bien:connues — auxquelles j’ai fait allusion plus haut. » Telles sont les pensées que J. Joseph-Renaud nous a exprimées. Nos lecteurs sauront en goûter toute la rude et nette franchise. D'ailleurs, notre ami aura tout le loisir de développer ses idées, ici même, puisqu'il nous a permis d'annoncer sa prochaine collaboration au Courrier. Et voilà qui nous promet de savoureuses chroniques. VERHYLLE. Notes d'une Spectatrice PALAIS DE LA MUTUALITE LE COMTE DE MONTE-CRISTO D'après l’œuvre célèbre d'Alexandre Dumas père. OMNIA-PATHE LA ROSE DE GRENADE Adaptation du beau roman de Jean Rameau avec Mile Lina Cavalieri et Lucien Muratore. Ce fut une belle cérémonie que cette présentation de Monte-Cristo. Là encore, les grands édileurs de Vincennes ont fait merveille. Il ne faut marchander aucun éloge, le Film d'Art les mérite lous pour la mise au point adroite et experle de cette œuvre diffcile à réaliser. Mais, cela, tous les cl: tiques vous l’ont déjà dit, mon bavardage sur ce point ñn€ vous convaincrait pas, car, à l'heure actuelle, tout le monde croit au succès de ce beau film français. Voilà une formule qui aura été dure et longue à s’imposel ma: elle est en voie d'application et rien, si ce n’est la faux franchante des restrictions, ne saurait arrêter l’œuvre d'art français dans la voie qu'il se trace dans l'illustration cinéma” tographique. FU Me voici bien sérieuse aujourd’hui. Est-ce l'influence du milieu ou de l'œuvre? C'était, au Palais de la Mutualité, l’affluence des grands jours. Tous les manitous du Cinéma leurs « dames et leurs demoiselles » trônaient en bonne place: C'était superbe. . Nous avions là comme une réédition du fameux jour où nous fut révélé cet autre beau film : Par la vérité. ‘ Au dehors, autos et voitures, au dedans la cohue, l'anf mation de fêtes carillonnées. ; Le Film d'Art justifie son titre, il a fait œuvre d'art. Qu'il soit loué et Mathot félicité. Il le mérite bien, car c’est un des plus grands artistes de cinéma... Aussi, quel avenir s'ouvre devant lui! Je n'avais pas vu la Rose de Grenade à la présentation: mais le bien que j'en ai entendu dire m'a inspiré une petile visite à l’Ornnia. : L'Omnia, toujours select, toujours chic, la donnait avec une partition des plus adroitement arrangées. L'opinion générale ratifiait l'avis particulier que j'avai recu : c’est fort beau. Le public manifeste son contentemenl par les bravos très nourris. Lina Cavaleri est ravissante. 9? ligne et son joli visage sont le régal des veux. Muratore fal venir à l'Omnia ses admirateurs de l'Opéra. $ Le programme se complétait par un Pathé-Journal, tres Les Mystères de Paris en 8 épisodes