Le Courrier Cinématographique (December 1917)

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II LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE. Les Films de la Semaine > par Edmond FLOURY DATHÉ FRÈRES LA BONNE HOTESSE Drame. C'était pendant la période lointaine de l’avant-guerre. Jean Lirieux, subissant l'influence de cette époque troublée, demeurait un viveur invétéré. Une certaine Nini, surtout, le tenait solidement dans ses griffes roses, Pour elle, Jean avait compromis ses affaires et en éfait venu à ne plus pouvoir faire face à ses échéances. Son dernier cadeau, un magnifique collier de perles, achève de ruiner sa situation. Dans l'impossibilité de payer Jean a signé un faux billet, il va être poursuivi comme faussaire. Seul, l’oncle Fobret peut le sauver, mais déjà, Jean a lassé sa patience. Dans son .désespoir, il avoue tout à sa femme... Celle-ci, qui vient de surprendre la trahison de Jean, et allait lui opposer la protestation de son amour blessé, a la force de se taire. Devant la douleur si profonde et si sincère de son mari, devant surtout la faute commise et la nécessité d’agir pour éviter le scandale, Clotilde oublie son propre chagrin. C’est elle qui intervient auprès de l’oncle Fobret. Elle obtient qu’il retire le billet ; mais l’oncle, à son insu, pose à son neveu les conditions les plus dures. Il devra, pour expier sa faute, s'exiler jusqu’à ce qu'il ait refait sa fortune, ne plus revoir sa femme, ni sa fillette qu’il adore, ne plus correspondre avec elles. Jean se soumet, il part au Maroc, ce pays neuf offert à toutes les activités, à toutes les initiatives, Il a l’énergie de poursuivre son but en obéissant aux exigences de l’oncle Fobret, lorsque tout à coup la guerre éclate : Jean ne connaît plus qu’un devoir, servir son pays. Il revient, mais sa maison lui est fermée, et, toujours esclave de la parole donnée, il doit partir au front sans avoir revu les siens. Clotilde n’a pas pardonné à son oncle de l'avoir séparée de son mari, et celui-ci en est réduit à venir guetter sa petite-fille dans le parc où elle a Phabitude de jouer. Quant à Mme Lirieux, pour trouver un dérivatif à son chagrin, elle s’est consacrée aux blessés. C’est dans un hôpital militaire qu'elle rencontre un jour son mari. Il a le courage de passer sans se faire reconnaître. Mais le soir, il vient errer autour de Ja maison qui lui démeure fermée. La soirée est tiède, à travers les fenêtres ouvertes s’échappent les strophes d’une ballade que Jean et Clotilde aimaient jadis à chanter. « La bonne hôtesse » célèbre la douceur du foyer, la maison accueillante, ouverte à tous, fermée à un seul, à celui qui est aimé. Dehors, Jean continue spontanément le couplet commencé, et les deux époux, enfin, se retrouvent. La faute passée, le petit drame familial de jadis sont effacés pal le grand drame qui se joue sur le théâtre du monde Jean s’est conduit en héros, il a largement racheté ION passé... Et désormais, le bonheur rentre au foyer ui moment dispersé. Le sujet de ce drame est bien choisi, L'exécution rehauss@ le prestige du film français. 1l est vrai que la liste des intel prèles est composée des noms de nos artistes les plus goûles 5 Mile G. Robinne, Mlle Renée Fagan, la petite Mad Lopez MM. Numès et Roger Vincent. La mise en scène déno!e ul généreux effort vers la perfection, et la photo — comme c’esl de règle à la maison Pathé — est toujours, excellente. Longueur : 1.125 mètres. ee LES FORCES TÉNÉBREUSES Drame. Parmi des émigrants arrivant d'Europe, Carl et 5 sœur Rosika sont venus chercher fortune au pays des dollars. Rosika, douée d’une voix superbe, trouve bien” tôt un engagement dans un beuglant de « l’est » de la grande ville. Dans ce bouge, Carl rencontre un nommé Marcus, pacifiste déterminé, qui, aux bruits de guerre qui éommencent à remplir le monde, s'efforce de re cruter une armée grandissante de prosélytes. Carl, nal et enthousiaste, se laisse facilement séduire par les thé0” ries et les grands mots de Marcus. Les pacifistes, poul atteindre leur but, doivent détruire les usines, faire sauter les convois de munitions, ne reculer devant aucun moyen: Cependant, Carl se trouve compromis dans uné rixe» et menacé par la police, reprend sur le conseil de Marcus, le chemin de jJ’Europe, chargé par célui-Cl d'une mission pacifiste. Rosika, restée seule auprès de Marcus et de sa femme, chante dans les rues, lorsqu'un jour, lasse des mauvais traitements dont elle est l’objet, elle échapp£ à la surveillance de Marcus et se ‘dissimule sous la banquette d’une auto. C'est là que la découvre Trévor, le puissant direct” teur des « Aciéries réunies ». Prenant en pitié la male heureuse, il la place dans une « familyhouse » et lui prépare un avenir en lui faisant donner des leçons de chant, ; Quelques mois après, Rosika débute au théâtre et con naît le succès. De son côté, une immense reconnaissance pour son bienfaiteur, du côté de celui-ci un amoul profond pour sa protégée, les conduisent bientôt au mariage. Tandis qu’ils font une croisière en mer, Ja guerre européenne éclate, Trévor, ayant reçu d'impor tantes commandes rentre à New-York. Mais Rosika per se à son pays, mis à feu et à sang ; son imagination