Le Courrier Cinématographique (December 1917)

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4 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE l'obtenir. Alors, la L. M. F. jugea nécessaire de choisir dans les belles collections de la Monnaie une médaille artistique destinée à matérialiser sous la forme d’un souvenir glorieux le témoi Splendor rei nabalis Médaille Historique offerte par la L. M. F. gnage de reconnaissante admiration de tous ses membres. Dimanche dernier, pour la distribution publique de ces récompenses et la lecture par l'amiral Besson du palmarès de gloire, une séance solennelle, présidée par M. Ch.iChaumet, ancien Ministre de la Marine, faisait afflüer une foule de plus de 4.000 personnes dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Pensez donc, il y avait à voir de près les marins des marines alliées! Si les membres du Gouvernement n'étaient point là, c’est qu’en un récent Conseil il a été décidé qu’ils devraient désormais s’abstenir de figurer dans des manifestations de ce genre; mais M. le Président de la République était présent, lui. Vous dire l’enthousiasme que déchaînèrent les discours prononcés au cours de cette séance désormais historique, serait impossible. M. Millerand, ancien Ministre, Président de la L. M. F., en contant très simplement les actes valeureux des simples laboureurs de la mer, si pacifiques en temps ordinaire, si farouchement combatifs aujourd’hui, donna le branle aux bravos qui ne devaient plus s'arrêter avant la clôture. À De ce que dit M. Millerand, tout serait à rapporter si la place ne n’était ménagée. Pourtant, sans employer, par économie, les phrases éloquentes et vibrantes de l’orateur, je veux vous donner la vision rapide de la terrible odyssée du Kléber et de son équipage : « Sorti de Saint-Malo, son port d’attache, le voilier Le Kléber, commandé par le capitaine Lefauve et monté par une douzaine d'hommes, fut attaqué au large par un grand sous-marin allemand. Sans hésitation, le capitaine Lefauve répondit au feu de l’ennemi par le feu de son unique et bien modeste petit canon. Après deux heures de combat, le capitaine et son second ayant été tués, le voilier étant presque désemparé, le maître d'équipage fit partir six hommes dans un canot et deux dans un doris, luimême restant à bord avec le canonnier et deux hommes, blessés tous trois. Or, voyez la hardiesse peu commune des matelots de notre marine marchande : Les gens montant le canot osèrent s’attaquer au sous-marin qui, surpris, dut se mettre en plongée si subitement qu’un marin allemand, tombé à l’eau, fut recueilli par l’embarcation française. Un instant après, le requin d'acier, chassant l’eau de ses ballasts, revenait en surface et, croyant le navire abandonné, revint sur lui pour l’envoyer par le fond. Le petit canon du Xléber cracha de nouveau, d’abord servi par son canonnier, puis, le canonnier étant mort, par le maître d'équipage: Alors, se sentant touché, vaincu, le monstre assassin prit définitivement la fuite! » Parmi les belles pages de notre histoire maritime qui traitent du devoir accompli, s’en trouve-t-il de plus réalistes, de plus poignantes? L’émotion à peine calmée, M. Georges Lecomte, Président de la Société des Gens de Lettres, se levait pour proclamer, au cours d’une allocution pleine d’un ardent patriotisme, le nom du lauréat du prix littéraire de la Ligue Maritime Française pour 1917. Ce lauréat est M. René Milau, auteur du livre : Les Vagabonds de la gloire. Après une proclamation faite d’une voix pleine, métallique par Sir John Pilter, Président de la Chambre de Commerce anglaise de Paris, M. Millerand se leva pour déclarer : « La Ligue Maritime Française a demandé et a obtenu la Croix de la Légion d'honneur pour Marc Baldwin, correspondant de l’Institut de France et Président de la Ligue Maritime Américaine à Paris. On se souvient que, victime du torpillage du Sussex, par sa lettre au Président Wilson, Baldwin fut l’initiateur de l'intervention des Etats-Unis. » Alors, au milieu des acclamations, le vice-amiral Gueydou conduit le nouveau légionnaire vers le Président de la République qui lui donne Pacco