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8° Année N° 1. (Édition de guerre). Le. N°::
30 centimes
5 Janvier 1918.
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Le Courrier
CINÉMATOGRAPHIQUE
CS GrOSEIe EE
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re La Discorde en Cinépolis !
par Paul FÉVAL fils
D'où nous vient cette agitation ? Quel est le sujet de ces parlotes dans tous les coins ? Qui provoqua ces multiples réunions tantôt dans des cafés, tantÔt au foyer des petits théâtres ?.. Eh ! vous vous en doutez bien, c’est la création désirée d’une nouvelle société de perception réunissant sous un même bonnet ces éléments divers que sont les auteurs cinématographiques, les scénaristes et les metteurs en scène.
L'idée de fonder une « Société d’Auteurs de Cinéma » n’est pas neuve ; si j ai bonne mémoire cette fondation était déjà préconisée par M. Gaston Lebel il y a seize où dix-huit mois et réclamée comme urgente. Ce qui est moins ancien, par contre, c'est cette ingénieuse pensée de mettre en un même paquet les auteurs et les metteurs en scène pour augmenter la masse des concurrents à la timbale du pourcentage.
Mais « n’anticipons pas », comme disaient nos anciens et, pour procéder par ordre, examinons tout d'abord s’il y a utilité et surtout intérêt à créer une quatrième société d'auteurs à côté des trois puissantes sociétés du même genre qui fonctionnent depuis longtemps ?
Quel but se proposent les promoteurs de cette création ? C’est moins de protéger et de défendre les intérêts professionnels que d'établir à leur profit un nouveau mode de perception basé, non plus sur le métrage des films, mais sur le pourcentage à la représentation.
On sait fort bien qu'avant la guerre le droit d’auteur s’établissait par une participation variant de deux centimes 1/2 à 10 centimes sur le métrage des films positifs tirés pour la location ou pour la vente. Cette façon de procéder garantissait alors un paiement loyalement offert et accepté, sinon fastueux. Il n’en va plus ainsi aujourd’hui ; la location, maîtresse de l'heure et les exclusivités ayant pris le dessus, l’édition: des positifs se réduit au strict minimum, sans pour cela diminuer la part bénéficiaire de l'éditeur qui, s’il tire un moins grand nombre de bandes, sait les vendre à un prix plus élevé.
Dans ces conditions, le droit d’auteur calculé au métrage de l'édition devient infinitésimal, hypothétique et peut désormais passer pour un leurre, selon la forte expression d’un grand éditeur parisien dont la langue n’est pas dans un sac !
La faillite de cet expédient étant un fait reconnu et accepté, sur quelles bases mieux appropriées aux intérêts en cause devait-on rechercher un terrain de commune éntente ?
J'avais préconisé le système anglais que je pratique dans mes propres affaires : un pourcentage déterminé sur les produits bruts. La commission intersociale des trois sociétés d'auteurs unis a préféré mettre à l'étude l'application au Cinéma du système français qui est la perception d’un tant 0/0 sur le prix des places.
Rien n'étant arrêté, rien ne devant être fait sinon de