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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
consommation. Il serait folie pour nous de lutter par la quantité... Nous userons d’une autre arme et nous concurrencerons par la qualité.
« Ce ne sera pas, à proprement parler, de l’article d'exportation que nous devrons produire, article qui s’impose par son bon marché relatif, ce sera du bel article de Paris, made in France, voilà ce que nous devrons fabriquer. Et si, pour mieux concrétiser ma pensée, j’osais employer une image, je dirais que, pour le Cinéma français, le temps du bouquin à treize sous est révolu, celui de la belle édition d’amateur commence,
« Remarquez que son expansion dans le monde n’en sera point limitée ou réduite pour cela. Le Cinéma français figurera dans les programmes des exhibiteurs étrangers, moins comme le solide plat de nourriture que comme le dessert, la friandise le luxe, le régal des yeux et de l'esprit.
« La supériorité incontestable que nos alliés d'Amérique ont eue sur nous fut momentanée.. Ce fut une inondation de fort belles choses, coûteuses surtout. Aujourd’hui, à mon sens, cette supériorité est étale. Elle ne monte plus, elle est stagnante. A l'heure actuelle, nos scénaristes, nos metteurs en scène reprennent du poil de la bête et je gage qu'avant peu le Cinéma français reprendra la place qui lui est légitimement due, grâce à l’ingéniosité de ses écrivains, au talent et à la technique de ses praticiens, à l’excellence de ses interprètes.
« Evidemment, cette industrie, toujours en mouvement, devra subir une refonte complète. Il faudra l’aborder avec un esprit dégagé de toutes les routines du passé et ses dirigeants devront faire table rase de quantité de choses qui la retardent dans une évolution que je prévois magnifique, vous le verrez, et productive!
—— Bravo! voilà qui va donner du cœur et du courage aux pessimistes de la Corporation, à tous ceux qui prétendent qu'avant deux ans le Cinéma français, tombé en paralysie générale, n’existerait plus qu’à l’état de souvenir.
Mais une insidieuse question fit allusion à la querelle courtoise des Américains et des Anglais polémiquant pour Londres ou New-York, capitale du film, et Bourse de l’industrie cinématographique
— Sous quel contrôle, américain ou anglais, pensez-vous que les affaires de cinéma marchent dans l’avenir ?
—— Çà.. çà. nous verrons, je ne pense pas qu’il y ait lieu de désespérer de l’allant des capitalistes français, j'ai même lieu de croire le contraire. Mais quelles que soient les nationalités des affaires de cinéma susceptibles de se créer encore sur notre sol, le Cinéma français, même s’il est revivifié par un apport de capitaux étrangers, n’en restera pas moins français d'inspiration, d'exécution et d’interprétation. Croyez-moi, il figurera toujours comme
un article très demandé et haut coté sur le marcli du film.
J’allais aborder de brülantes questions : S. C. À et Propagande, quand soudain timbres et carillom se mirent de la fête, des courriers pressés appols tèrent des dossiers nombreux, un brouhaha emplil la pièce, le capitaine Vandal me tendit la main eh souriant avec ‘malice
— Ah oui, au fait, le Service cinématographiquè la Propagande, eh bien, mais, voyez... voyez... Toul cela est très loin de moi.
Et je me rendis compte que le capitaine Vandil avait, en effet, d’autres soucis en tête...
VERHYLLE.
Pafhé-Journa
Philosophie de l'existence humaine
Les lignes qui suivent sont tombées de la plu d’un poilu des tranchées.
Seuls les poilus, vivant loin des scandales de l’arrièr face à face jour et nuit avec la mort qui rôde comuil le lion de lEcriture, peuvent avoir de ces haut® pensées. La forme dans laquelle elles sont exprimé® bien qu'humoristique, n’enlève rien à la rude exaclh tude des faits.
Ecoutez :
On vient au monde sans le demander. .
On en sort malgré soi, après pas mal d'embêtementà
Quand on est petit, les grandes filles vous embrasse
Quand on est grand, vous êtes embrassé par 1e petites.
Quand on est pauvre, on est un imbécile.
Quand on est riche, un parvenu.
Quand on a besoin de crédit, on n’en trouve pas:
Quand on a de la fortune, tout le monde veut vol taper.
Si vous êtes politicien, on vous accuse de touch des pots de vin.
Si vous restez sans ambition, vous n’êtes bon à riell
Si vous ne faites pas la charité, vous êtes un pingrè
Si vous la faites, vous êtes un vaniteux.
Si vous vous montrez religieux, vous êtes un tartufù
Si vous n’allez pas à l’église, vous êtes un mécréant:
Si vous êtes bon, on vous traite de poire.
Si vous n’êtes pas expansif, vous êtes un sans cœul
Si vous mourez jeune, vous aviez un bel avenir deval vous.
Si vous restez vieux, vous n'êtes plus qu’un gâteux:
Si vous faites des économies, vous êtes un grippe sol
Si vous n’en faites pas, vous êtes un panier percé:
Si vous gagnez de l’argent, vous êtes un roublard.
Si vous n’en gagnez pas, vous êtes un idiot.
Alors que faire ? ? ? Ne pas s’en faire.