Le Courrier Cinématographique (January 1918)

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16 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Présentations Spéciales GAUNION'E" RÉDEMPTA Comédie dramatique en trois parties, tirée d’une nouvelle de M. de Mylio par M. Paul Féval fils. Ce sont les aventures tout à la fois glorieuses et douloureuses d’un officier de marine qui, vainqueur des ennemis de la France, est victime d’un amour mal assorti. Au cours d’une lutte acharnée contre un sous-marin allemand, le lieutenant de vaisseau M. de Mora, grièvement blessé, a vu sombrer le torpilleur qu’il commandait. Amené à terre et reçu au château de Mme de Montfort, il est soigné par la châtelaine, veuve au cœur dévoué et par la nièce de celle-ci, Mlle Jacqueline de Latour. La santé de l’une et la jeunesse de l’autre captivent l’officier, mais alors que la sagesse lui conseillerait de distinguer la veuve, follement il s’éprend de la jeune fille et lui offre son nom. Sans l'avouer à qui que ce soit Jacqueline avait caressé un tout autre rêve, celui de devenir la femme de son cousin, M. de Lestang, ancien compagnon de ses jeux enfantins. Malheureusement le caractère incertain du jeune homme avait fait hésiter Jacqueline. L’ingénieur de Lestang n’était pas de ceux que l’on peut épouser sans appréhender l’avenir. Secrètement meurtrie, car elle aime son convalescent, Mme de Montfort s'emploie à satisfaire les désirs de l'amoureux officier. Jacqueline est devenue Mme de Mora. Un enfant est né. Mais si la satisfaction n’a pas épuisé la passion de M. de Mora, de même la jeune épouse, qui ne s’est mariée que par raison, continue à rester fidèle au souvenir de son cousin : âme faible, elle n’a pas été mürie par une maternité moins désirée que subie. Retourné aux combats de la mer, l'officier gagne de la gloire et des galons. Pour se soutenir, n’a-t-il pas emporté avec lui le cher souvenir de sa femme et de son fils. « Chasseur, garde bien ta maison » dit la chanson. Hélas ! ce qui pour le chasseur est possible ne l’est pas pour le marin. Tandis que M. de Mora se bat au loin pour la France, chez lui, auprès de sa femme restée seule, sous la forme de M. Lestang venu en villégiatur, l'ennemi du bonheur et de l'honneur a pénétré sous le toit de Jacqueline. Grisée par les paroles de son séduisant cousin et laissant son fils aux soins d’une nourrice, Jacqueline est désormais sans défense. La faute, l’irréparable faute est proche ! Mais nommé capitaine de vaisseau à la suite d'une victorieuse action navale, M. de Mora revient chez lui, muni d’un congé. Dans la crainte du drame qu’elle voit poindre, la bonne Mme de Montfort accourt elle aussi pour occuper l’époux et masquer, autant que faire se peut, les inconséquences coupables de l’épouse. Vaines précautions ! L'erreur d’amour doit avoir un tragique dénouement. Et par une nuit parfumée qu’argente un beau clair de lune, les deux rivaux se trouvent face à face. avec, entre eux, la femme aimée par l’un, convoitée par l’autre. L'irrésistible s’accomplit.. D’un geste de dément M. de Lestang sort son revolver et tire sur l'officier. Trop tard ! Jacqueline repentante s’est élancée, couvrant son mari de son corps. Elle a su se rédimer par ce mouvement et elle meurt pardonnée. Que deviendront l'enfant de Jacqueline et son mari désespéré. Ils trouveront en Mme de Montfort le premier une mère et le second la consolatrice. Au premier abord, il semblerait quelque peu étrange que M. P. Féval, dont le bagage littéraire est des plus copieux, ait été chargé d'adapter, au cinématographe, les œuvres d'un confrère, manifestant ainsi une sorte de dédain pour sa propre production. Qu'on se rassure! M. Paul F'éval, on le sait, est un marin de race. Redempta élant un film composé et publié avec le concours et sous le haut patronage de la Ligue Maritime Française, il était tout naturel qu’on lui confiât la composition d’un scénario où notre marine joue un rôle essentiel. Disons tout de suite qu'il a merveilleusement réussi à mener à bien ce travail délicat et singulièrement difficile. Nous avons admiré des combats navals donnant l'illusion complète de la réalité. La distribution a su réunir des artistes de grand talent, en tête desquels : M. Raphaël Duflos, de la Comédie-Française, et Mile M. Lély, au talent simple et sûr. Un jeune poupon a obtenu un gros succès par ses petites mines gracieuses. Longueur : 1.020 mètres. — A MALIN, MALIN ET DEMI Comédie satirique en 3 actes. Salomon Pinsker est propriétaire à Philadelphie d’une importante maison de vêtements en gros. Sa femme et sa fille dépensent sans compter. Son jeune fils est ami de Bob Darwin, courtier en bourse, qui est très amoureux de la jolie Daisy, la téléphoniste de l'immeuble. Salomon Pinsker a des difficultés d'ordre commercial, en raison du manque de parole de certains de ses confrères. La guerre européenne éclate et Bob Darwin, jeté brusquement sur le pavé, cherche à se débrouiller et fait la connaissance de Sullivan qui se dit à même d’obtenir de la Commission d’Achats des armées alliées, une forte commande de vêtements, moyennant commission bien entendu. Bob en parle à Salomon Pinsker qui à son tour en parle à ses collègues Glassman et Steinbaum. Les trois compères reçoivent la visite de Sullivan qu'ils comblent de cadeaux. Sullivan leur dit d’apporter des échantillons le lendemain pour être présentés à la Commission d’Achats. Un des employé de Pinsker, qui a entendu l'entretien, offre à Sullivan de lui verser de suite une commission importante si la commande est faite à son oncle, Lefkowitz, concurrent de Pinsker.