Le Courrier Cinématographique (January 1918)

| PATHÉ FRÈRES CHASSE AU BUFFLE EN HAUTE GAMBIE Pathécolor. Le buffle, à l’état sauvage, est un animal redoutable Par sa force prodigieuse jointe à une grande agilité. Ment alors extrêmement dangereux. Aussi les chasDir le poursuivent-ils qu'avec la plus extrême pruDans la chasse qui fait l’objet de ce film, un beau ; Len de fusil frappe le buffle à mort. La bête, dont Qi ructure offre la plus grande analogie avec notre uf domestique, est dépecée, puis sa chair est abannée aux indigènes, pour qui elle constitue un mets $S plus succulents. Vues de voyages rehaussées par un coloris bien venu. Longueur : 105 mètres. te ; RIGADIN A FAIT UN RICHE MARIAGE Comique. Rigadin a épousé une femme fort riche, mais d’un actère détestable. De plus, elle est persuadée que gr gent qu’elle a apporté dans le ménage lui confère US les droits. et à son époux, tous les devoirs : as recevoir, de ne pas sortir, sans la permission de dame, de ne pas reluquer les jolies femmes. même effigie !.… ; « ,Ufin, la vie du pauvre Rigadin, comblé en appa à as de toutes les joies que donne la fortune, est un . table martyre. tons Jour; son ami Bigorne vient lui demander : un À | Fès Sur le point de se marier, il hésite entre deux n “rtis : celle qu’il aime est jolie mais pauvre, et ses €nts l’engagent à épouser une demoiselle, déjà monë En graine, mais riche. Igadin, aigri par son malheur, pense : « Je souffre, | Souffriras ! « Et il fait valoir aux yeux de son ami We Onheur sans nuages qu'il a trouvé en épousant B: femme riche. Sorne, séduit, n’hésite plus. Il épousera la riche. & Heureusement pour lui, Mme Rigadin arrive sur ces . lefaites: et Bigorne, témoin de la vie d’enfer qu’elle Qu! tndurer à son ami, abandonne à son triste sort. Ant À lui, il est fixé. II épousera la femme qu'il aime \ 0tSqu'il est blessé, la fureur décuple son audace, il. Voir de ne pas fumer, de ne ‘pas bouger, de ne LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE. I Les Films de la Semaine par Edmond FLOURY et, s’il faut en croire l’épilogue, il sera très heureux... et aura beaucoup d'enfants. La fortune ne fait pas le bonheur. Rigadin en fait la triste expérience et, marié à une femme foriunée, mais acariâtre, il n'hésite pas à la qualifler souvent du nom de certain mammifère à deux bosses. Moralité : « Si vous voulez être heureux en ménage, n'épousez pas une femme riche. » Comique très court, sans prétention. Longueur : 255 mètres. a AU PARADIS DES ENFANTS Comédie dramatique. Le père Labrèche est un philosophe qui aime flàner dans les champs, tandis que sa fille, la jolie Francine, tient un petit magasin de jouets bien achalandé « Au Paradis des Enfants: ». Francine a un amoureux, mais elle ne se soucie guère de l’amour. D'ailleurs, Onésime Aubriot n’a pas figure de don Juan. Excellent cœur, plein de bon sens, il serait pourtant un bon parti pour Francine, ét le père Labrèche ne serait pas fâché de lui donner sa fillette. j Cependant un incident banal — les petites causes ont souvent de grands effets, — va décider de la destinée de Francine : Loute, sa petite chienne, attrape un jour un canard sur les eaux de M. Lauverjat. Les Lauverjat possèdent une fortune considérable et représentent la . :« haute société » de l’endroit. Aussi n’est-ce pas sans trembler que Francine leur avoue le méfait de Loute. Méfait bien vite pardonné, et Francine et Loute deviennent bientôt les intimes amies des châtelains. L’été venu, Mme Lauverjat décide le père Labrèche à lui confier sa fille pour l’accompagner aux bains de mer. Mais « la femme est de feu, l'homme d’étoupe, le diable vient et souffle ». dit le proverbe espagnol. Lorsque Francine revient au « Paradis des. Enfants », elle a perdu sa belle gaîté, son: insouciance, Eve, après sa faute, elle ne retrouvera plus la paix de son cœur. Trop sincère pour nier, chassée par Mme Lauverjat, jetée dehors par son père, elle veut mourir ; l'amitié d’Onésime seule lui -donne le courage de vivre. Elle va, dans une ferme tenue: par la mère du jeune homme, chercher un refuge et s’efforcer d'oublier. Cependant, le « Paradis des Enfants », sans Francine, a vu peu à peu déserter sa clientèle. Le père Labrèche a dû fermer, tandis qu'un concurrent ouvrait un nouveau rayon de jouets. Francine, un soir, entraînée par l’invincible désir de revoir le lieu où elle a grandi, revient et trouve la boutique fermée. Le père Labrèche