Le Courrier Cinématographique (January 1918)

£a ne. hn a o (AE, den : + at LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE depuis longtemps. Un douloureux malentendu éloigne € lui le bonheur qu’il croyait si proche. Trompé par 1e Menteuses apparences, il s’imagine qu'Edmée s’est rise de son jeune frère Jean, plus brillant et plus émonstratif que lui-même, Il offre généreusement à son Cadet la main de sa pupille avec une dot qu’il préléYÉEa, Sur sa propre fortune. 22 Jeune homme, encore sous le coup d’une récente ”<Ception que vient de lui infliger une de ses “amarades or Classe, la talentueuse et séduisante Daria Brankowa, accepte la proposition de son frère. Edmée, refoulant sa fouleur au plus profond de son âme et se sacrifiant ct 4e Son côté à ce qu’elle croit le désir et la volonté de he i … lerre, consent à devenir la femme de Jean. ais le mariage n’a pas transformé en amour l'amitié laternelle que Jean éprouvait pour Edmée. Pour le dur des jeunes gens, l’artificieuse Daria reparaît 181% vie du jeune artiste et l'amène par degrés $ cruel ourner de la compagne de sa vie et à la blesser re ement dans sa dignité d’épouse. D abord, Edmée, euse de ne pas troubler la quiétude de Pierre, -Sarde le silence. a liaison de Jean et de Daria aboutit à un. Scan1 Mmondain. Il s’en suit un duel qui met aux prises d de | et le comte Sampiétri, un nouveau soupirant « la cantatrice. Pierre, renseigné par les échos d’un Dee mondain, et outré que son dévouement et D abnégation n’aient pas assuré le bonheur de sa : qe; accable son frère des plus pressants reproches, Ours d’une discussion qui éclaire subitement Jean et : : présente derrière un rideau, sur les véritables | ments de Pierre à l'égard de la jeune femme. pendant Pierre, effrayé d’avoir permis à Edmée re en son cœur et résolu à s’immoler jusqu’au sa Sn bonheur d’un frère ingrat, décide de s’expa À après avoir réalisé une assez forte somme d'argent À Done à subvenir aux premiers frais d'un établisse Lie l'étranger. I1 informe Edmée de ses intentions à une lettre que Jean n'hésite pas à intercepter. Xaspéré par la cruauté de Daria et chassé à la suite A ne Scandale qui a éloigné d’elle un adorateur dont la n* lesse et la fortune fattaient sa vanité, Jean décide < + 6e Û Ffé s léCourir au vol pour reconquérir la faveur de celle L i . . de À aime toujours d’un amour coupable. Il s’introduit Quit dans la demeure de son frère aîné et dérobe la MEEES0 ER, : | Me réalisée par ce dernier en vue de son départ. FEAT 5 EE réveillé dans la nuit, se précipite et tire dans SCurité, Jean, atteint d’un coup de feu au côté gau26 trouve encore la force de rentrer chez lui. La nuit Fo : s : vante n’est pour lui qu’une longue agonie physique et | au cours de laquelle il revoit son passé couPable et fait retour sur son égoïsme et son ingratitude. ou 2S donnerait-il pas alors pour pouvoir expier ? Du . SOINS, il sauvera l'honneur et il évitera des remords fe € 1 : ps € e . : tn frère dont il comprend maintenant la grandeur Ranene, x duel qui doit le mettre aux prises avec le comte hai aube le trouve debout par un prodige extraordi | RS de volonté. Celui qui n’a pas bien vécu saura Lire bien mourir pour racheter en partie ses _'autes, da Au moment où le revolver de Sampiétri s’abat vers 2» Jean, à bout de forces, s'écroule comme une masse. LH On le transporte chez Edmée. Avec la complicité du médecin et celle de sa malheureuse femme, il réussit à donner le change sur sa mort. Pierre, qui avait soupconné son cadet d’être l’auteur du vol, et que cette dernière déchéance d’un être tendrement chéri avait désespéré, trompé par un pieux et héroïque mensonge, ignorera toujours la dernière faute de son frère et qu’il fut lui-même le justicier du destin. Jean expire en réunissant les mains de ceux qui n’ont pas cessé de s'aimer et de se sacrifier à son bonheur. Une mort rédemptrice le-sauvera du déshonneur, réhabilitera sa mémoire dans l'esprit de ceux qui l'aimèrent et acquittera sa dette vis-à-vis d’un frère dont il méconnut trop longtemps le cœur et la noblesse. L'amour fraternel est la note dominante de ce drame fort bien conçu, mettant aux prises de hauts sentiments qui font honneur au personnage qui les inspire et sacrifie lout son bonheur pour rendre heureux les êtres qui lui sont chers. Nous sommes d'autant plus heureux de louer cette nouvelle œuvre qu'elle est essentiellement française et jouée supérieurement par MM. Lagrenée, Azéma et Volnys et Mmes Margay et Gavthil. Mise en scène distinguée et d'un goût artistique très délical. Longueur 1.125 mères. he Ciné-location ‘ ECLIPSE ”” LA PETITE SERVANTE Comédie sentimeniale. Mlle Bessie Barriscale n’a qu’à paraître sur l'écran pour capter immédiatement l'attention. x La Petite Servante est un succès de plus pour la ravissante artiste, et pourtant, pendant plus de la moitié du film, elle s’est enlaidie à plaisir. Mais elle n’en paraît que plus jolie dans la seconde moitié, et le public est ravi de pouvoir applaudir à sa rayonnante beauté. Longueur : 1.520 mètres. <> Ciné-Location H. Dathis L'IMPOSSIBLE PARDON Drame d'actualité. Suzanne Berger, jeune Alsacienne, vivait aux environs de Mulhouse. Restée Française, malgré l'annexion, elle est l’âme de la résistance anti-allemande. Voulant arriver à dominer cette région, l’autorité germaniqüe cherche à marier la jeune fille à un officier allemand à qui on ‘crée un faux état-civil. Von Buttler devient donc Jean Meyer fils d’Alsaciens expatriés en Amérique après