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Le Courrier Cinématographique (February 1918)

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go Es LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE la présente des blancs sur leurs terres, dans leurs forêts, dans leurs brousses. Tous les arguments ont été tournés et retournés. Le blanc a fait ses cadeaux, distribué sa verroterie, l’entente ne peut arriver à se faire. On parle « force ». Les interprètes essaient de faire comprendre, par tous les moyens diplomatiques, la puissance effective et représentative du blanc. Vains efforts, palabres inutiles, les chefs indigènes ne comprennent qu’une chose, palpable et vivante, c’est l’isolement du blanc, et malgré la présence de ses tirailleurs et de ses porteurs, ils vont s’en remettre au sort des armes. Mais supposez que le blanc ait dans ses bagages un cinématographe portatif et qu’au moment où l'argument « force » intervient dans la discussion, il fasse vivre sur l’écran celle dont dispose la nation qu’il représente, par exemple : revues et défilés d’armées, effets des armements européens, que sais-je encore? Les instruments de culture mécanique employés aujourd’hui, nos manufactures, les produits de notre sol, l'aspect de nos grandes villes, nos chemins de fer, etc., et voici le blanc proclamé Tabou à son tour et environné du plus effectif de tous les respects — celui qu’inspirent la crainte et Padmiration. Et la conversation de continuer par le cinématographe avec des aperçus économiques et civilisateurs, sur les bienfaits dont jouissent, par exemple, les peuplades placées sous les protectorats européens. Le cinématographe peut montrer d’une facon vivante et animée, et au surplus convaincante pour les intelligences les plus primitives parce que, sans discussion possible, les avantages de la soumission et l’inanité du soulèvement et de la révolte. Evidemment, ce procédé ultra-moderne d’exploration, de colonisation et de pacification est imprévu. ; Et.tout fantaisiste qu’il peut paraître pour les esprits superficiels, c’est peut-être à lui que l’on devra, dans certaine de nos colonies, la pacification la plus digne de notre généreuse nation et de ses chefs militaires. ! VERHYLLE. Cet article paru le 3 mars 1914 inspira les réponses ci-jointes. Nos lecteurs y trouveront un gros intérêt à cause de la haute personnalité de leurs signataires. C. C. Paris, 9 mars 1914. Monsieur, Votre idée est excellente et je suis certain que la représentation dans les cinémas des scènes relatives à la pacification et à l’organisation de nos grandes colonies aurait les meilleurs effets. En ce qui me concerne, j'aurais grand plaisir à voir représenter ainsi les événements tels que combali palabres ou kabarys avec les indigènes, travaux de construit tion de chemin de fer, organisation d'écoles, etc, qui on eu lieu au Soudan, sur nos frontières de Chine et à Madt gascar, lors de la pacification et de l’organisation de ces payss Peut-être même que ce spectacle pourrait décider quelques vocations coloniales parmi nos jeunes compatriotes. Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments dévoués. GALLIENI. Samedi, 7 mars 1914. Certainement oui, mon cher Directeur, l'emploi du cinémi par l'explorateur peut produire, sur l’indigène de l’Afriqus noire, et de bien d’autres contrées à faciès moins foncé, les effets d'impression escomptés par V.…. à une conditiofi toutefois, que le film soil soigneusement choisi pour l’amustl: non pour le terrifier. Îl n’est qu'une facon avantageuse et sûre de désarmef le primitif : le faire rire. Est-ce que l’ultra civilisé lui-même?! La seule apparition du « blanc » avec ou sans escoïl armée au milieu des peuplades noires inaccoutumées est, poil celles-là, un sujet d'inqu'étude. C’est cette première impr sion qu'il s’agit de délruire, non pas d'augmenter. Ajouleiu ceci : l’enfant de l’ Afrique est un guerrier-né; il ne redoule pas le coup de feu, il l'adore, peut-être à cause du bruit. Que tout appareil guerrier, même fictif, soit soigneusemefl dissimulé dans la plus grande mesure possible, c’est le B. Ab du métier d’explorateur. Le cinématographocomique (par don!) est évidemment l'arme de conquête de l'Afrique et £ bien d’autres lieux. Il donne d'emblée à son possesseur "4 réputation de sorcier vis-à-vis les enfants de la nature, corurièn dirait Jean-Jacques, il n’est pas de souveraineté plus haulé en pays noir. et autres. Bien vôtre. Colonel MARCHAND. UN SYNDICAT DE LA PRESSE INDUSTRIELLE Saluons la naissance du Syndicat de la presse industriel" qui a tenu sa première réunion le 6 janvier dernier. Son but est de défendre avec la plus grande énergie les intérêts légr times de la corporation. i M. Couturier, de La M étallurgie française, a été élu PA sident. Le siège du Syndicat de la presse industrielle est sitl 119, boulevard Voltaire.