Le Courrier Cinématographique (March 1918)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE L DEN nn AL DAME P ON nette RAeEut Nous ignorons ce que l’on a bien pu montrer à M. Lafferre à la Section Photographique, mais il est probable que Ce ne sont pas des documents du genre de ceux que nous Publions aujourd’hui! Ceci dit, nous opposerons aux décla'ations des intéressés nos précisions et nos documents. * +x + Ce que M. Dalimier a organisé, en réalité, c’est le sabolage de la Propagande française à l'étranger, en plaçant à la tête de la Section Photographique de l’Armée ses créatures ét ses protégés, alors que rien dans leurs occupations antéMeures ne les désignait pour remplir l'emploi qu'on leur conait. La liste des officiers actuellement employés dans ce serVice, et que nous avons publiée dans un précédent numéro, avec l'indication de leur profession véritable, est, à cet égard, out à fait convaincante. , Quand le Ministre de l’Instruction publique se défend d'être pour quelque chose dans le choix du personnel, il Oublie à quelles suggestions obéit le Ministère de la guerre u moment où il désigne les mobilisés affectés à la Section Photographique de l'Armée. C’est M. Pierre-Marcel Levi JU, en sa qualité de chef de ce service, sollicite de la guerre affectation de tel ou tel mobilisé, soit qu'il lui agrée perSonnellement, soit qu'il lui ait été présenté ou recommandé Par les protecteurs qui le placèrent lui-même où il est. Par le Canal de M. Pierre-Marcel Levi, le Ministère des Beauxïts fait admettre qui bon lui semble à la Section Photo&raphique de l'Armée. Cela n'empêche point M. Pierre arcel Levi de s’adjoindre qui lui convient et de se débarlasser, À sa volonté, de ceux qui ont cessé de lui plaire. C'est Pour cette raison qu’on rencontre parmi ses subordonnés tout autre chose que des cinématographistes ou des photographes. Ce n’est donc pas exclusivement à la Guerre que doit lemonter la responsabilité de l'étrange composition de la Seclon Photographique de l'Armée qui, service essentiellement Militaire, n'aurait jamais dû être rattaché aux Beaux-Arts. à Conscient de son incompétence, M. Pierre-Marcel Levi a Dour principal souci d'écarter de son œuvre toute collabo: on professionnelle qui n'était pas placée entièrement sous $ ordres ET A SA DISCRÉTION. C'est ainsi qu avec l’ap2 de M. Dalimier, il sut très habilement évincer, tour à Our, les photographes professionnels et les maisons de cinédatographie qui, en dehors de tout esprit de lucre — car la éction Photographique n'exigea que des sacrifices et ne ar Jamais de bénéfices à qui que ce soit — avaient 10 sur la demande du Ministère de la Guerre, d orga ' ce service et qui prêtèrent, pendant de longs mois, à dés Pierre-Marcel Levi, le concours le plus large et le plus panressé. Leur clairvoyance professionnelle gênait un peu P ses projets et ses ambitions. RE à L'œuvre exécutée dans ces conditions est inexistante, sl n la compare aux résultats qu'on devait obtenir. La propane faite à l'étranger est inopérante et ne saurait ConCurke cer la propagande allemande dont on ne peut nier Il ses 5e minutieuse. Par contre, les exhibitions sans gran étêt, trop souvent renouvelées à Paris pour faire voir que l’on fait quelque chose, de même que la réclame personnelle, tapageuse et caractère tartarinesque que s’est taillée dans les publications illustrées le chef de la Section Photographique de l'Armée — homme remarquable, dit M. Dalimier, mais selon nous beaucoup trop remarqué — ridiculisent notre Service de Propagande. On ne s'improvise pas cinématographiste. L'incompétence de M. Marcel Levi empêche la Section qu’il dirige d’obtenir les résultats que l’on est en droit d’attendre d’une organisation bien conduite. Il en est de même pour la Photographie. Pour que l'on ne nous accuse pas d’exagération, nous publions dans ce numéro quelques photographies faites à la Section Photographique de l'Armée. On pourra juger ainsi de tout l’intérêt que présente pour notre pays l'œuvre de MM. Dalimier et consorts. Et, surtout, qu’on ne vienne pas dire qu'il s’agit là de quelques clichés triés pour la circonstance, dans une nombreuse collection. Il existe, à la Section Photographique, cent mille clichés aussi nuls, qui ne présentent aucun intérêt et qui ne serviront jamais à rien, Car ce n’est pas avec ces documents que la véritable Histoire de la Guerre se fera. N'en déplaise à M. Dalimier, et aux 200 mobilisés de sa Section, ce sont les « poilus » amateurs photographes du front qui ont fourni à la pressse, jusqu’à ce jour, les plus vivantes images de la campagne dont ils sont les héros. Fa Depuis longtemps, déjà, des professionnels avertis s’en furent trouver M. Dalimier, pour essayer de lui démontrer la nécessité d’un contrôle professionnel dans ses services. M. Dalimier n’écouta aucune de leurs critiques. Il se boucha les yeux et les oreilles et déclara à la délégation d’une Association Syndicale de Photographie, qui se mettait à sa disposition, « que les [nspecteurs des Finances avaient fait à la « Section Photographique, toutes les vérifications nécessaires, « ét que cela lui suffisait amplement. On n'a jamais vu, « ajouta-t-il, des professionnels contrôler une administration.» Forte parole! qui permit à M. Levi. de continuer sa collection dans les conditions que vous savez. M. Dalimier a osé prétendre que la Section Photographique n’avait rien coûté aux Finances, mais leur avait, au contraire, rapporté. Cette affirmation dépasse, en inexactitude, toutes les autres. Les Affaires étrangères ont payé les albums de photographie que l’on envoyait à l'étranger. Le Parlement a subventionné largement la Section Photographique. Les principales ressources que M. Dalimier a pu réaliser, par des procédés d’un mercantilisme peu digne d’un Gouvernement, proviennent des journaux que M. Marcel Levi sollicitait à domicile et à qui il faisait payer à un taux arbitrairement fixé, variable selon leurs ressources présumées, les photographies de certaines revues ou de certains grands chefs, que ses opérateurs avaient seuls la possibilité d'approcher. Mais M. Dalimier, en retour, n’a payé avec le produit de ces ventes, ni les locaux qu'il occupe, ni ses frais généraux, ni bien d’autres dépenses. Il n’a pas entretenu le personnel de deux cents mobilisés, dont le Ministère de la Guerre a con