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6 © LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Le
première, le film vierge, fait défaut, et, jusqu’à présent, on n’a trouvé aucun succédané pour y suppléer.
Comme je l’écrivais la semaine dernière, notre situation paraît différente parce que nous disposons d’un stock important de films de valeur que le public français reverra avec plaisir.
Les craintes que manifestent certains, en face de la cessation de l'importation des films étrangers, ne sont pas justifiées toutes.
Nous ne prétendons pas interdire absolument l’entrée des films étrangers chez nous.
Nous luttons tout simplement contre l’inondation qui menace de submerger notre commerce. Nous devons le défendre.
Qu’arrivera-t-il le jour où nos exploitants, un peu fatigués de faire le jeu du commerce étranger, exigeront de nos loueurs et de nos éditeurs un plus grand nombre de films français? On sortira tout simplement ceux qui sont prêts et qui attendent au fond de leur boîte en fer-blanc (oh! le malthusianisme économique!), ou bien on en fabriquera de nouveaux pour le plus grand bien de nos artistes et de nos ouvriers nationaux. |
Attendre la fin de la guerre pour se remettre au travail et faire preuve d'énergie est un mauvais système, pour ne pas dire plus.
Nos ennemis n’attendent pas, les neutres non plus. Et quand on s’est laissé prendre sa place, il est bien difficile de la reprendre.
Ne plus travailler! Mais ne sentez-vous pas que c’est faire
le jeu des Boches? L. DRUHOT.
Les Matinées et le Bombardement
On supprimait les représentations diurnes, mais 24 heures après le Ministre revenait sur sa décision.
Nous avons dit à nos lecteurs, dans notre dernier numéro, que le Préfet de police, d'ordre du Ministre de l'Intérieur, interdisait les matinées en raison du bombardement par canons.
Cette mesure, qui causa dans le monde du spectacle une émotion intense, fut heureusement rapportée vingt-quatre heures après sa’ mise en vigueur.
Les présidents des trois groupements du spectacle firent remarquer à M. Pams qu’il paraissait vexatoire de limiter aux théâtres une mesure de protection? Ils ne sont ouverts que pendant deux ou trois heures.
Ils lui posèrent en outre ces questions :
« Le public court-il moins de risques lorsqu'il est admis à circuler toute la journée dans les grands magasins ou lorsqu’il stationne, les jours de beau temps, à la terrasse des cafés, ou même à l’intérieur, derrière des glaces fragiles?
« Pourquoi ne pas fermer les églises, les banques, les bureaux de poste et même les bureaux de tabac? Ce serait absurde. Pourquoi ne l’est-ce pas pour nous? »
Après cette entrevue, la note suivante était communiquée :
À la suite d’une entrevue des présidents des différents
groupements de spectacles avec le Ministre de l'Intérieur: k Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur et le” Préfet de pole il a été décidé que les matinées seraient maintenues; ir fois, elles seront supprimées les fours où le bombar res aura commencé avant l'ouverture de la matinée; Ste 4, bardement avait lieu pendant la représentation, les sal : spectacle seraient évacuées comme pour les alertes d'avion”
Et l’on revient au statu quo"
Les événements se sont succédés durant cette huitaine ave une rapidité, nous pourrions même dire une inc érencl" déconcertante. … Jes
On ordonnait, on contre-ordonnait. Du matin au RS. trois Présidents des trois groupements du spectacle LE 0 la navette entre le Ministère et leurs bureaux, sans du€ P : sonne fût jamais capable de donner un renseignement Fe définitif.
On se serait cru au beau temps des grande où les vieux capitaines de 70 avaient élevé à la dogme ce dicton : « N’exécutez jamais un © d’avoir recu le contre-ordre! » :
Quoi qu'il en soit, lundi dans la soirée, le Mi l'Intérieur a communiqué la note suivante : Je «
« Les diverses associations des directeurs de spectaf Été sont mises d'accord pour demander au Ministre Ce ,jjes rieur de ne pas continuer l’application des mesures gi avaient sollicitées précédemment et qui avaient reçu UP mencement d'exécution.
« En leur nom, M. Franck a demandé hie Ministre de l'Intérieur « de vouloir bien rendre au* « teurs, et sous leur responsabilité, la liberté de donne 6 « matinées sans autres restrictions que celles qui const, » « à prévenir ou à éviter si possible toute chance d’accl FE 3
« Le Ministre de l’Intérieur a répondu favorableme® cette demande. Les matinées sont donc autorisées dés0” ge Il demeure d’autre part entendu que, dans le cas , d’avions, les mesures antérieurement édictées restent ci L
Cette note a eu pour résultat immédiat de rendre © fiance à l'opinion inquiète (nous n’exagérons pas) :
On parle déjà d’une prochaine reprise des nouvé
Allons, tant mieux. bien
Et souhaitons que, cette fois, on tienne ferme et même si la pluie d’obus se resserrait. ces
Nancy, Calais, Boulogne en ont vu d’autres; et: dans villes, les affaires n’ont jamais cessé. Ù
Paris, cœur et cerveau de la France, se doit à lW de donner l’exemple de l’héroïsme sous la rafale.
EE
e Nos lecteurs seraient fort aimableS d
mentionner :« Le Courrier Cinématoéra0es que », chaque fois qu’ils font une commañ
à la suite d’une annonce publiée dans notre Journal. C’est le meilleur moyen de justifie" la confiance des annonciers du « Courrier j et nous comptons pour cela sur la collab0" ration de tous nos lecteurs. D’avance, à tous
nous leur disons merci. D à
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