We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
4 LE CouURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
« Ce service a vécu onze mois sans crédits. Si nous « avions dû les attendre, il n’aurait pas pu fonc« tionner avant avril 1916; nous n’aurions pas pu, « avant cette date, commencer à créer la documen« tation photographique sans laquelle on ne pourra « pas écrire l’Histoire de la guerre et nous n’au« rions pas pu répondre à la Propagande alle« mande. Nous avons créé ce service sur une base « industrielle et quand le Sénat a voté les crédits, « je le répète, il fonctionnait déjà depuis onze « mois. »
M. Dalimier exagère. A l’entendre, le Ministère de la Guerre était donc impuissant à créer le service nécessaire à notre propagande. À l’en croire aussi, notre régime parlementaire est à ce point si bien compris que, lorsqu'il s’agit de dépenses indispensables, il est impossible de se procurer les fonds nécessaires. Comme si le jeu des crédits supplémentaires qui permet de régulariser, une fois faites, des dépenses engagées, ne fonctionnent pas pour la Guerre au même titre que pour les Travaux publics? Et à qui M. Dalimier fera-t-il admettre que le Ministère de la Guerre ne disposait pas, dans ses ressources personnelles, des quelques milliers de francs dont on avait alors besoin pour mettre sur pied un service de toute utilité? Au surplus, ce qw’il a fait ne pouvait-il être fait à la Guerre, en utilisant à ce Ministère les deux cents mobilisés que l’on a mis d'emblée à sa disposition? En quoi vraiment l'intervention de M. Dalimier paraissait-elle s’imposer?
La vérité, évidente, aveuglante, c’est que cette immixtion devait assurer l’existence de sa fonction. Et cela lui a permis de durer un peu plus de trois ans...
* + x
En ce qui concerne l’organisation, nos lecteurs savent comment on s’y prit. M. Dalimier plaça à la Section Photographique toutes sortes de gens, à l'exception de ceux qu’il y aurait fallu. Il s’appliqua à s’entourer de ses créatures. Nous n’y reviendrons pas.
Mais M. Dalimier, qui n’a pas perdu sans doute tout espoir de reprendre en mains la Surintendance des Beaux-Arts, voudrait bien perpétuer, sous une autre forme, les errements dont il a vécu. Aujourd’hui, comme hier, la Section Photographique de l'Armée, reste peuplée de ses favoris. Il est toujours bon d’avoir des amis dans la maison...
Or, si M. Dalimier est parti, M. Lebureau est resté et s'applique à poursuivre son œuvre. Malgré le départ du Ministre, il n’y a rien de changé dans les buts recherchés... M. Lebureau est inamovible; mais il a un nom qu'il faut livrer à la publicité. Il s’appelle M. Paul Léon, qui, en l’absence de tout Sous-Secrélaire d'Etat, dirige seul le Ministère des Beaux-Arts.
t, l'inspifée s'efforce ation
Et M. Paul Léon, qui fut le bras droi teur, l’'Eminence grise de M. Dalimier, : faire aboutir ses projets, c’est-à-dire J’instaul définitive d’un Service Photographique au ne
& À : ? À son À Secrétariat de la rue de Valois. M. Paul LÉSS demandé au Parlement des crédits qui lui pe f
trouve”
traient, si on le laissait agir à sa guise, de re après la guerre, dans son département, no ment la précieuse collaboration de son ami y protégé M. Pierre-Marcel Lévi, mais encore installer, dans le civil, sous la forme de sons Var naires grassement rétribués, des militaires de mpS rière, pour lesquels il s’employa, durant les ta présents, à découvrir des sinécures de tout Fepiess Heureusement, M. Milliès-Lacroix ne paraîl 8. disposé à le suivre dans cette voie, et l’on peut © ne rer que le Sénat, dûment renseigné, fera sien les conclusions de son rapporteur. D'ailleurs, nous ne manquerons pas de M. Paul Léon dans ses tentatives nouvelles. 4° °,,q pas aisément qu'il les pourra conduire # Le d'œuvre, car nous saurons nous défendre contes velléités d’empiètement que manifestent les pee Arts, sans souci des intérêts généraux de notre © poration des intérêts du pays. ; À Aussi bien, cette situation n’a que trop dure: Section Photographique de l'Armée ne peu trois continuer davantage à demeurer à cheval Sur ta Ministères. Service de la guerre, elle doit être © ie chée exclusivement à la Guerre; il n’est pas 4 lon$ sible que deux cents mobilisés demeurent plus syi el temps sous les ordres de M. Pierre-Marcel % ja sous le contrôle de M. Paul Léon pour faire ot Propagande française, dans les conditions que ?
exposons, dans un autre artiéle de ce numéTe
: fuit Un coup de balai s'impose, énergique, défini, qui mettra bon ordre à toutes ces choses. Nour, sait lons souhaiter qu’il soit donné. Mais s’il ne ls pas, et à brève échéance, nous parlerions alt gaspillage effréné de la Section et de certains 4044 de fournitures dont nous ne nous sommes pa” qu'ici, occcupés. où Car nous n’avons pas encore dit tout ce que ue savons sur la Section Photographique de VAT
ni aus
de
n seule”
Nos lecteurs seraient fort aimables i mentionner « Le Courrier CinématograPh}” que », chaque fois qu’ils font une commañ à la suite d’une annonce publiée dans notre Journal. C’est le meilleur moyen de justifie" la confiance des annonciers du « Courrier À et nous comptons pour cela sur la collap® ration de tous nos lecteurs. D’avance, à tou
nous leur disons merci. Ce