Le Courrier Cinématographique (April 1918)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d’une Spectatrice | UN PETIT ACTE DE CONTRITION La scène représente une cave. Décor classique avec tout ce qu'il faut pour boire... maïs rien de ce qu’il faut pour s’asseoir. Dans un coin, le concierge, l'Homme du jour, explique à grands renforts de termes techniques les coulisses de « son » immeuble. Il a pour auditeurs les spectateurs du ciné d’à côté, réfugiés de l’alerte n° 2. Il est disert, le concierge, il est loquace et il y a gros à parier que le directeur du ciné lui proposera un brillant engagement comme bonisseur ou bonimenteur….. comme l’on voudra. El il faut l'entendre deviser sur les colonnes montantes de « son » eau, de « son » gaz, de « son » électricité ! C’est un charmeur et, vraiment on passerait des nuits enlières à l'entendre discourir sur la cabine de son iransformaleur, sur ses purgeurs d’eau et de gaz et sur les précautions qu'il prend en temps de gelées. Ah ! les petites perruches du troisième ne se doutent pas des secrets dont un concierge d’immeuble est dépositaire, dans « sa » cave. Cependant, les bruits lointains et assourdis de la pétarade, des tirs de barrage avec leurs allures de rafale, les explosions avec leurs clameurs stridentes et déchirantes, arrivent très atténués dans la cité de Bonum vinum... … Lucette et son amie Jacqueline, elles aussi descendues du ciné dans la cave-abri, ne disaient mot. À quoi peuvent penser deux petites parisiennes une nuit de Gothas. en sortant du ciné... dans une cave... assises sur un chantier de bois 2? Grave matière à épiloguer ! Lucette, elle. ce n’est pas compliqué... c’est bien simple : elle pense à son mari... qui est loin, quelque part par là, enfin dans un X... ces petits coins qui ont les honneurs des communiqués.… Et ce ne sont pas les discours du brave portier, au verbe intarrissable, qui distrairont Lucette de sa lointaine rêverie. Ce lui est si bon de partager une seconde un peu du risque que l'être aimé côtoie depuis 4 ans. près de 48 mois! Quant à Jacqueline, c’est plus complexe. Elle voudrait penser à lout le monde et à elle-même... surtout à elle-même. C’est un petit être nerveux et agité. qui est tous cheveux fous à la moindre brise. toutes oreilles ouvertes au moindre bruit, el tous veux fureteurs sur le plus petit mouvement. Et le charmant: bibelot parisien, tout en tapotant sa jupe froissée, lout en ébouriffant un peu plus sa chevelure, tout en élant capable et de répéter mot pour mot la conférence du brave portier et de donner la description de la « binette » de chacun, trouvait encore le moyen de se passer le rouge sur les lèvres et de faire mentalement un petit acte de contrition. —— Mon Dieu ! ……. tout de même, fautl qu’il nous aime & pour nous en faire voir de pareilles ! … ça ne fait rien. je « crois en lui et je ne lui en veux pas! au contraire, parce « que s’il m’arrivait quelque chose j'aime encore mieux être & bien avec lui que mal... et comment ! « J'ai un extrême regret de vous avoir offensé allons bon, « voilà pipelet qui recommence, si Saint-Pierre est du mes « calibre... on doit rien attendre à la porte du Paradis.… Pas ( sons. « Baoûm!.… ; « Ça, c’est pas pour nous! Merci, mon Dieu, vous êles bien « gentil. tout de même... ce n’est pas tout ça, continuons" « parce que vous êtes infiniment bon, infiniment alm4’ « sûrement plus que cette vieille pie-grièche d'en face 1° ; « descendue de son perchoir sur le tonneau, et qui me regaf ni « avec des veux de loup-garou ! … et que le péché vOt® k « plaît. moi, ça dépend... ho ! ça c’est mal, c'est encor : « péché. un péché de franchise. Pardonnez-moi.… à « Baoûm! Baoûm! Baoûm! Ah! ça, au moins c'est 812 « tiné ! Dites donc, M'sieur le directeur !... c'est Pas © : & vous qu’on donne des billets de faveur ! Ah ! j'Y PER « el ma contrition.…. : j € Oh! sûr et certain que c’est tombé rue... à moins que « ne soit place... : « Et Edouard qui devait m'attendre à 10 heures ! Fo « qu’il ne lui soit rien arrivé... à ce pauvre chéri ni à Euge” « qui nous a quittées, Lucette et moi, à 8 heures. « Îl faudra que j'aille prendre de leurs nouvelles. « Mon Dieu, je prends la ferme résolution. allons encore pas loin. ça lui a coupé le sifflet au concierge « Ma pauvre Lucette, tu en fais une tête. ne crains rie va, tu le reverras Théo !... « Ah ! la berloque ! c’est la fin ! quelle guigne, même pas fini mon acte de contrition. » LuiciA REZZONICO D. T. a L'Heure de l'Initiative cteur bon! 2 A jen = = C’est le moment ou jamais pour un habile dire de faire preuve d’iniative et de clairvoyance: | ge Les Présentations subissent un temps d’arrêtjen spectacle, lui, continue. Quant au public, déjà, il rés en foule vers ses salles familières assister à son SP£ cle favori. A défaut de nouveautés, quelles vues le dire cinématographe va-t-il passer à son public? rl Le temps n’est plus à la lutte par l'abondance; pe w'il quantité... c’est par la beauté, c’est par la qualité faut batailler et vaincre. sou Le goût du public s’est affiné et tout directeur pe cieux de lui plaire, doit se préoccuper de la rec du bon et du beau. fs Le bon et le beau, voilà la caractéristique des s e Harry, c’est donc sur eux, d’abord, que doit Se fixe choix d’un directeur. met Et afin de faciliter ses recherches, nous nous PE? 6l0tons de tourner sous ses yeux quelques pages € Dai rieux palmarès des succès de la jeune et puissan CE son de location, dont la renommée dans le mOn qu'à l’'Exploitation s’est moins faite à coup de cymbales cteur de