Le Courrier Cinématographique (May 1918)

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L Année N° 18. (Édition de guerre), Le N° : O0 000 30 centimes Do ouo0o0g00000 0000000 e Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE 4 Mai 1918, Re uRe 20 ET Si) ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT Y ABONNEMENTS : ne " FRANCE Ë | EUR RAR re MO els A 4 ÉTRANGER Nr io e Au à CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33 Imprimerie : ventral 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Le ‘“ Roman-Cinéma | Par J. JOSEPH-RENAUD Htelle pour durer la vogue — déjà un peu “roissante _— du roman-cinéma actuel? J’en pu feuilleton qui se déroule simultanément = l'écran et en un grand quotidien. frtes. un récit intéressant peut sans peine capdire deux fois le même public sous deux formes |. Mais ce serait méconnaitre la fiction à D sphique que lui imposer, pour toujours, n de la simple reproduction à l'écran d’un roman än éme temps publié, dès que, dépassant un cermétrage, elle ne peut être projetée toute en fe seule Séance normale, dès que Fantique « à Te » s'impose. he publicité du journal et celle de l'éditeur du ma additionnent heureusement, jee sais, et perent de traverser des circonstances difficiles. Rnrefois, l'intérêt supérieur du cinéma veut que n sache bien qu'un film en plusieurs épisodes êSt pas nécessairement lié à un roman .parallèledt publié, qu'il peut se suffire, et que, s'il est hant, il fera, à lui seul, venir et revenir le Public. à D'autre part, on a restreint le roman-cinéma au _ ÉSRRRS Dee. Proclamons d’abord comres sot le moindre dédain pour le genre épin, Gaboriau, Pierre Decourcelle, Jules Mary, Ernède, Léon Sazie, ete., qui exige tant d'invention, y omposition, de clarté, et qui compte, en tous Les \ . d'innombrables et passionnés lecteurs :…… is ce genre n’est pas le seul à pouvoir figurer à Rian avec la rubrique « à suivre ». L'intérêt peut D par d’autres moyens. Le cinéma aura toit alzae, ses Alphonse Daudet, ses Goncourt. On à tort que les œuvres d'action nourrie, préct pitée et de caractérisation sommaire sont beaucoup plus « cinéma » que celles où la caractérisation est le principal élément. Elles sont d’une mise en scène plus facile, voilà tout. « Visualiser » ce qui plante un personnage, ce qui le différencie de tant d’autres personnages de cinéma, ce qui le rend vrai, vivant, et par conséquent intéressant, exige un rare talent de romancier et de cinégraphiste, mais le résultat est considérable. Ce qui arrivera à ce personnage nous passionnera, même si c’est très simple... Ah! le cinégraphiste devra chercher peut-être longtemps les actes menus ou importants, les regards, les gestes, les hésitations, les ties, les détails de vêtement, de physionomie, d’attitude, etc., qui, à mesure que l’action se déroulera, visualiseront comment cette action réagit sur les caractères!.… Il fera bien de s’essayer d’abord en des films où les Événements sont plus importants que les personnages!… Et d'étudier Balzac! Tel geste du père Grandet, tel regard oblique de Marneffe, telle salutation du pauvre curé de Tours, telle attitude du baron Hulot sont des prodiges d’expression et, en une seconde au cinéma, ce serait en un mètre cinquante! — révèlent plus profondément un état d'âme, éclairent mieux une situation, que ne le feraient des pages et des pages... Avec de telles préoccupations artistiques, on ne tournera pas cent mètres par jour! Mais quelle autorité sur le public — sur tous les publics! car, même dans les faubourgs, un bon film est plus apprécié qu’un médiocre. Ajoutez à ce souci de caractérisation celui de baser l’œuvre sur une idée générale, ajoutez aussi la finesse, l'originalité, la vérité de l'exécution tech