Le Courrier Cinématographique (May 1918)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Cel arrêté, qui constitue le représentant de toute. la filière que je viens de vous citer plus haut, nanti d'un pouvcir discrélionnaire, arrive souvent dans un état d’espril plus ou moins prédisposé pour la Cinématographie el alors que se produit-il? Nos films, qui ont élé visés par le Ministère de l'Intérieur représenté par la Censure à Paris, sont refusés à tort et à travers par cel employé subalterne qui sait, souvent, à peine lire et pas du tout écrire. A tel point que, dans une seule semaine, je me suis vu refuser, en Algérie, les drames suivants : Chantecoq, Fizm Dp’Arr (français); Aux mains des forbans, ECLAIR (français); La Dame au papillon noir, CoRoNA (italien); Et tu sauveras ton honneur, CoroNA (italien); Barberousse, Fizm D'ART (français); Chignon d’or, EDITION FRANÇAISE; L'Heure du remords, EcLairR (français) ; La Vengeance du prince de Serignan, EcLaIR (français) ; Les Aventures de Miss Dolly, Ecraïrr (français). Et, pour couronner ce refus, le Censeur de Constanline, dans la même semaine, me refuse le film comique de la maison Eclair, L’'Héritier des Dagobert, en envoyant à mon agent une note contenant ce refus motivé par la phrase suivante : « Le film L’Héritier des Dagobert ne pourra être projeté sur l'écran et donné en représentation qu'autant que le public aura été prévenu par la voix des journaux du fond immoral de la pièce. Le Censeur de Constantine : BERNARD. » Actuellement, que se passe-t-il à Marseille? Le Conseil Municipal, à la date d'hier, a voté à l'unanimité, pour la troisième fois, une augmentation de 2 francs par jour & tous les ronds-de-cuir employés de la Ville; mais pour couvrir ses dépenses nous impose, à partir du 1° juil. let, le 25 0/0 de nos recettes brutes qui, ajouté au 10 0/0 du droit des pauvres, au 5 0/0 des droits de guerre, au 2 0/0 des droïts d'auteurs et du montant des impositions qui ont triplé depuis la guerre, nous fait plus du 50 0/0 sur les recettes brutes. Dans ces conditions-là, voudriez-vous nvindiquer, Monsieur le Directeur, quelle est l'industrie qui peut vivre, et quelle est la maison de locations assez folle, disposée à mettre des capitaux pour acheter des films à un prix élevé pour étre sûre de ne pas pouvoir les, louer, ou tout au moins à des prix dérisoires, les directeurs ne pouvant plus arriver à payer leurs progranunes, en ajoutant à ceci le risque de se voir refuser les films dans la moitié des communes de son ressort par des censeurs plus ou moins cinéphobes. Je ne conclus pas. C’est à vous de conclure. Comptant que vous voudrez bien donner à ma lettre la publicité qu’elle comporte, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de ma parfaite considération. G. REYNAUD, Président d'honneur de la Fédération Cinématographique du Midi. C'était la bonne et la meilleure manière de répondre à la bulle d’excommunication ad Prœfectum qu’un nouveau pape des fous a lancée au cinématographe. CCE A PROPOS de ; PHONOCINÉMATOGRAPHIE EAN US D'une lettre très intéressante que nous avons reçue, n°0 extrayons le passage suivant : Ceux qui vivront encore en 1928 auront subi la guérit dans ioute son horreur. Îl importe que leurs descendants la connaissent à leur tour, telle qu’elle fut, non pour en avoir peur, mais parce qu’il serait malhonnête qu’il en soil autre” ment. La réserve qu’il convient d'observer actuellement dans la projection de certains films réalistes de guerre — el ! public n’en a point vu encore — ne doit pas empêcher de préparer, peur l'avenir, une bibliothèque de ces films qui ser viront à l'éducation d'autrui. Plus on approchera de l'absolu dans le réalisme, plus 0" se montrera juste pour ceux qui ont souffert les maux que nous montrerons à nos enfants. ! Par suite, il conviendrait d'y ajouter « l'audition Pourquoi ne phonographierait-on pas, dans ce dessein bruits du front, le fracas de l'artillerie, l’arrivée des obus Le divers calibres, les plaintes et jusqu'aux râles des blessés: Les films réalistes seront incomplets si on n’y ajoute pas ct élément nécessaire d'informations. : En admettant même que nos movens actuels d'enregisire ment et de reproduction de risques ne permettent pas d'ob DE es . lenir un excellent rendement, on devrait tout de même essayel Car: 1° Dans la vie, il faut savoir tlabler sur ce que ser « demain » ; qe 2° Diriger dès à présent les inventeurs vers les progres © réaliser, c’est s'assurer d’un progrès quel qu'il soit, pelit 04 grand ; 3° Posséder quelque chose d’imparfait, ce serait inciter science à découvrir tout au moins le moven de perfectionner ce qu’on aurait obtenu. Ne renforce-t-on pas, en phologr® phie, des clichés qui ont vingt ans de date? Conclus'on : Essayons de rendre « intégral » pour descendants de nos poilus, l’aspect-souvenir de la gu actuelle. » dE Notre correspondant a raison. Rien ne doit être négligé dans ce sens et nous appelons volontiers l'attention Ministre de la Guerre sur une idée qui a son prix. ; Rien ne dit, d’ailleurs, car nous l’ignorons, que les P cautions dont parle notre lecteur et ami n’ont pas été prises déjà et que des expériences dans ce sens ne se poursuivent pas. Il serait étrange, à notre sens, qu’on n’ÿ ait pas song étant donné les essais déjà fort réussis du repérage par !° son. Tout est possible. L'observation que nous publions V à son heure. Tout ce que l’on tentera, dans ce sens, présen" tera un intérêt marqué, à la condition toutefois que la Secti0" Photographique de l’ Armée ne soit pas chargée de ce nou veau service et que M. Pierre-Marcel Levi, chef de la Sec tion Cinématographique de l’ Armée, ne puisse pas entravel" de son incompétence universelle, les travaux des savants auX” quels on confera le soin de réaliser ce progrès indispensable: UN VIEUX PHOTOGRAPHE: la les erre jent