Le Courrier Cinématographique (May 1918)

LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 11 OBJECTIFS Adresse Télég. : Hermagis-Paris. 1". Marque PARIS 18, Rue Rambuteau Téléphone : Archives 24-55 NÉCROLOGIE M. Henri COUTANT, notre distingué confrère du Cinéournal, vient d’être frappé dans sa plus chère affection. me veuve Henry COUTANT, sa mière, est morte à Angers, des Suites d’une longue et cruelle maladie. ous prenons la plus vive part à sa grande douleur et nous le Prions d’agréer l'expression de nos condoléances les plus Mncèrement émues. M. Armand DEROUARD, directeur des « Etablissements Hermagis », vient d'être enlevé subitement à l’âge de cinHante-deux ans. . DEROUARD laissera près de ses amis, de ses collaboraleurs et du monde cinématographique, les plus vifs regrets. Ous, en effet, avaient eu l’occasion d'apprécier ses qualités, à parfaite correction et sa cordialité. es « Etablissements Hermagis » s’excusent près des Sonnes qui n’ont pas été prévenues de ce pénible évènement. . Georges Ohnet est mort le dimanche 5 mai, en son domi(lle, à Paris. jeu d'écrivains modernes laisseront un nom aussi popuâre que lui. Le Maître de Forges restera l'œuvre capitale du défunt, fu compte cependant à son actif d’autres livres dont le Mérite n’est pas inférieur. Citons pour mémoire : Serge anine, La Grande Marnière, La Comtesse Sarah et Les Dames de Croix-Mort. Les œuvres maîtresses de Georges Ohnet connurent le $os succès au théâtré et au cinéma. Un de nos ouvriers d'imprimerie, M. Dollat, vient d'être fouloureusement frappé dans ses affections les plus chères : pu fils aîné, M. Marcel Dollat, âgé de 23 ans, décoré de L Croix de guerre, est tombé au champ d'honneur, & 19 avril, dans les combats de Kemnael. Que M. Dollat et sa famille trouvent ici l'expression de os condoléances très sincèrement émues. Mon ami l’Exploitant Je viens de rencontrer mon ami l’exploitant. C’est dans le promenoir du Crystal-Palace que je lui ai, comme on dit en style familier, mis la patte dessus. Il était d’ailleurs en fort bonne compagnie. Tous les fidèles, tous les friands de cinéma, tous les professionnels de l’écran se trouvaient réunis au grand complet. Il n’en est pas un qui raterait une présentation Harry. et mon ami l’exploitant moins que quiconque. — Eh bien, lui dis-je en l’abordant, et cette période de vaches maigres, comment la passez-vous? — Mais fort bien. et je vous dis, entre nous, tout bas, à l'oreille : elle n’a pas été la moins mauvaise... Nous en avons vu de plus dures! — Pas possible? — Comme je vous le dis. mais avec des films comme ceux que nous avons pu remontrer au public, tels que la série des Mary Miles, La Vie de bohème, etc., etc. comment voulez-vous qu’une salle ne fasse pas d’argent? — Voyez-vous cela! — Vous savez, moi, j'ai horreur du bluff et des lamentations. Eh bien, la périoûe n’est pas si mauvaise que cela. On peut, on doit tenir le coup, avec de bons films, bien entendu. et c’est pour les dénicher que vous me voyez ici : chez Harry. — Vous n'êtes pas le seul. Ainsi que vous pouvez vous en rendre compte, nous sommes quelques-uns. comme ça dans la corporation et notre cercle s'étend chaque jour davantage. Etre des fidèles du film Harry, c’est déjà un brevet de bon goût. et d’un flair subtil... et il en faut, sur la piste du succès. Mais je bavarde. je bavarde... — Je me retire. la projection marche. — Tenez, je suis dans mes jours âe bonne humeur... Restez à côté de moi, et comme yous avez été gentil en m'indiquant des films superbes : La Spirale de la mort, La Fille adoptive, Miss Printemps, Charme vainqueur, avec lesquels j'ai fait ce que j'ai voulu, Monsieur, ce que j’ai voulu! Eh bien moi, à mon tour, je vais vous dicter votre article. C’est moi, qui vais vous faire