Le Courrier Cinématographique (June 1918)

8e Année N° 22. (Édition de guerre). Le N°: 30 centimes jer Juin 1918 soc ou0u00UL O0 00 Go ua bo Le Courrier Vefeteñeniere) CINÉMATOGRAPHIQUE El ©. O0 OÙ ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT Direction : Nord 56-33 ABONNEMENTS : Directeur: CH. LE FRAPER | TÉLÉPHONE : tion : FRANCE 5f DELA RNIRE Imprimerie : Central 66-64 Un an. Ro 5 fr. qu ee EÉRANÈER Rédaction et Administration : ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : Un an. re 90 fr. | 28; Boulevard Saint-Denis, PARIS. COURCINÉ-PARIS La Caisse des Ecoles existe, celle du Cinéma scolaire est à créer Revenons sur une idée qui peut et qui doit trouver sa réalisation. Chacun cherche le bon moyen pratique d'adapter le cinéma à l’école. Tout le monde est d'accord sur l'urgence de cette amélioration pédagogique. Seules, des questions d'exécution matérielle ont semblé l’entraver. A notre avis, il est hors de doute que ce moyen tant cherché consiste à instaurer ce cinéma scolaire sur les mêmes bases, avec les mêmes concours el les mêmes éléments qui ont rendu florissante et prospère la Caisse des Ecoles de chaque commune. C’est grâce à la louable initiative de généreux citoyens que le sort matériel des petits écoliers a pu être amélioré. Nous, sommes certains que ces bienfaiteurs ne peuvent que s'intéresser à l’amélioration morale de la jeunesse. Ils n’ignorent pas quelle facilité et quelle rapidité dans les études est obtenue avec le concours du cinéma scolaire. [is savent quel appoint cet auxiliaire muet donne en appuyant d’une façon indiscutable le cours de l’instituteur et du maître d'école. Pour arriver à un résultat dans la mise au point du cinéma d'enseignement, des sacrifices considérables ont été consentis. De la part des éditeurs cinématographistes surtout. L'heure des réalisa tions pratiques va bientôt sonner. Mais ces réalisations ne peuvent avoir lieu qu'avec le concours dévoué de l'initiative privée. C'est pourquoi nous préconisons comme moyen le plus efficace, le plus sûr et le plus rapide de sa réussite, la création dans chaque commune d’une caisse de cinéma scolaire, sœur jumelle de la caisse des écoles. i Cette caisse, alimentée par les dons, les legs et les cotisations de tous les gens dévoués qui, dans chaque commune, contribuent volontairement à l'extension de l’action scolaire, arrivera rapidement à posséder en propre un petit appareil et à s’abonner à la fourniture des films. Dans tous les cas, ceux-ci doivent être projetés gratuitement et obligatoirement devant tous les élèves. Le cinéma scolaire ne doit pas être considéré comme un spectacle. Il ne doit être ni un amusement, ni une récréation, ni une récompense, c’est une méthode d’enseignement auxiliaire des méthodes officielles. Mais déjà l’idée a fait des adeptes à la Ligue Française du Cinématographe. Des dévouements, des initiatives fermentent. La Caisse du Cinéma Scolaire n’est déjà plus un rêve. c’est une réalité. VERHYLLE.