Le Courrier Cinématographique (June 1918)

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8° Année N° 26. (Édition de guerre). Le N°: 46 centimes 29 Juin 1918 ps 2 EE IL à ph pp ETES ER ne ee DSP EN DODOD000000000000000000000000C e Courrier UT O0 UE CINÉMATOGRAPHIQUE ET} 0:00: ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Un an. See 15 fr. ÉTRANGER Un an. La ner 90 fr. Directeur : CH. LE FRAPER Redaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE. TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Cloches et Sonnettes Par VERHYLLE / De toutes les cloches que nous entendons sur le cinéma, ses prétendus méfaits et la façon de le juguler, le bruit n’en est pas assez fort pour nous empêcher d'entendre quélques sonnettes. En voici une de sonnette, sonneuse de sornettes, qu’une sorte de prédicant du nom de spectator agite éperdument dans le vide sonore des colonnes de L'Echo d'Alger. Et elle nous tintinabulle aux oreilles, cette sonnette confite, des airs qui veulent être des glas et des tocsins. Un peu maigrelet… le son : oyez plutôt : « Le « Gouvernement s’est-il enfin décidé à censurer les « cinémas, de façon à en faire disparaître les films « qui n’attirent que la clientèle spéciale, avide de « crimes et de vol. » Ça, c'est un air que nous avons déjà entendu... et n’en déplaise à notre sonnette — et au risque de lui en faire perdre le grelot — la question a été tranchée, claire et nette. Il existe une censure préfectorale... un visa ministériel. donnés à Paris, sans lesquels la présentation d'aucun film n’est possible en France et dans ses colonies. Nous voudrions peut-être, à sonnette inconstante, voir instaurer à Alger une nouvelle censure locale... régionale. Mais la malice est visible et nous devinons fort bien le bout de votre battant. Serionsnous à ce point séparatiste? Il faut pourtant vous y faire, m’amie, le pouvoir central existe à Paris, et il a tout pouvoir en France et dans les colonies — dont l'Algérie, que je sache. Il paraîtrait que c’est d'Oran d’où vient le branle. « C’est à Oran, paraît-il, qu’il faudrait des spectacles cinématographiques qui, en même temps que divertissants, seraient instructifs et moralisateurs, -— Ja Bibliothèque Rose et Berquin? — afin de parfaire l'instruction de la jeunesse et de développer, par la lecon des yeux, son intelligence. » Mais, petite écervelée, la réalisation de ce programme, qui est d’ailleurs le premier vagissement du cinématographiste qui vient de naître, est affaire aux bonnes âmes dont vous êtes... Pourquoi voulez-vous faire de la Philanthropie, fonder des œuvres, organiser le cinéma scolaire, transformer les salles de cinéma en salles de conférences ou de prêche?... avec l’argent des autres! Qui vous empêche de concurrencer — avec vos propres fonds — le commerçant qui vend son spectacle, comme vous vos conseils? Voyons, un peu de logique. que votre vaste générosité s'exerce, soit. mais avec vos propres moyens. Bref, il ressort du drelin-drelin en question qu’à Oran on souhaïte voir une censure opérer « avec autant de judicieuse sévérité qu’à Alger ». C’est de la décentralisation ou je ne m’y connais pas... Et enfin j'ai gardé pour la bonne bouche le couplet final qui nous a, à distance, un petit parfum de pastille du sérail.