Le Courrier Cinématographique (June 1918)

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2 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE « Mais ma correspondante soulève — hé! hé! — une autre question : « Si toutes les femmes des mobilisés, au lieu de porter leur argent au cinéma, mettaient dans une tirelire tous les billets de un franc et de deux francs ainsi gaspillés (à aller au cinéma), est-ce que ça ne suffirait pas à former un petit pécule que. qui... » Oui, mais avec des si on mettrait Paris en bouteille et Alger en métropole, et je ne fais aucune allusion déplacée à cette chère parente qui avait failli devenir colonel de zouaves. Et croyez-vous! Ô dodelinante sonnette d'Alger, que si les cafés d’Alger et d'Oran étaient fermés, que si l’'Echo d'Alger lui-même ne paraissait pas; le pécule en question, au lieu d’être petit. deviendrait gros et dodu?... _—— Mais assez de si comme cela... reposons délicatement cette sonnette là où nous l'avons prise... doucement... minutieusement. N'y touchez pas : elle est fêlée. VERHYLLE. Le Rôle de la Presse corporative Sujet délicat, s’il en fut. Pour cette excellente raison qu’en l'absorbant on semble toujours, aux yeux du vulgum pecus, ou vulgi pecoris pour les puristes, entamer un plaidoyer pro domo. Cependant. N'ai-je pas entendu, pas plus tard qu’hier, une conversation trop édifiante, hélas! sur la valeur accordée à nos organes par certains cinématographistes dont nous défendons la cause en toute indépendance et contre eux, bien souvent. Je ne généraliserai pas, certes; mais je tiens à protester énergiquement contre la fausse opinion d’un homme qui devrait avoir la vue plus haute. _— Oh! disait celui-ci à un collègue, les journaux cinématographiques n'existent pas pour moi. Nous n'avons, d’ailleurs, nullement besoin de leur concours. Ainsi, tenez, moi qui vous parle, je n’ai jamais fait de publicité que lorsque j'y étais obligé par des contrats. Et cela ne m'a pas empêché de traiter de très brillantes affaires. —— Qui assure que vous n’en auriez fait de plus belles encore si vous aviez utilisé, comme il convient, ces excellents moyens de propagande que sont nos corporatifs ? — Je n’aime pas qu’on me force la main. — Voyons, voyons, soyez sérieux. En quoi un journal peut-il faire ce que vous dites lorsqu'il vous offre ses colonnes pour annoncer nos produits sous une forme avantageuse? Dites que vous voulez faire des économies, de sottes économies (je vais droit au but), mais ne prétendez pas qu’une presse corporative, quelle qu'elle soit, est sans valeur. Et si je n'étais lié par une certaine promesse de discrétion qu’on m'a demandée, je vous dirais comment la presse cinématographique française est lue, relue, épluchée même en très haut lieu. Elle compte, croyez-moi. Elle compterait même davantage encore si vous-même, et ceux qui pensent comme vous, né teniez soigneusement cachés nos travaux et nos projets de travaux. La défiance est un vieux défaut de la pou dreuse bourgeoisie française. Il serait temps de se corriger: . . . Q La conversation roula sur ce terrain pendant un bon quaït d'heure. Le monsieur qui n’aime pas les journaux et ne veut pas s’en servir s’avoua Vaincu, tant par son silence que par Sà rapide retraite. Ë Et je pensais : « Comment, il y. a encore dans notre cor” poration des gens qui tiennent leur presse en suspicion, quan cette même presse accomplit les plus généreux efforts, par ces temps de difficultés innombrables, pour garder haut et ferme le fanion d’une industrie nationale. < J'en aurais éprouvé un grand découragement, si je n'avais été, par contre, certain du triomphe final de la vérité. Qu'on sache bien, en effet, que toutes les questions relatives au perfectionnement d’une industrie ne peuvent être débattues que publiquement. Comment le seraient-elles, si les journaux n’existaient pas? On l'ignore si peu, chez M. Lebureau, que plusieurs mesures administratives, fâcheuses pour notre commerce, ont été reportées ou modifiées à notre avantage, à la suite de nos campagnes de presse. } Il arrive même ceci : lorsqu'un abus trop criant est signalé par un particulier, on s’empresse de lui donner satisfaction. Et l’on ajoute : « Surtout, pas de polémique sur ce point dans les journaux. Nous ne voulons pas paraître céder devant un article. » ; Ah! si je pouvais parler. De quel exemple j'illustrerais crtte affirmation! Donc, cinématographistes qui tenez notre grande amie, presse corporative, en insuffisante estime, réfléchissez, et ces” sez surtout de tenir à l'écart de nos travaux les précieux et très désintéressés collaborateurs que nous sommes. L. DRUHOT. | Ja Syndicat de la Presse Cinématographique 28, Boulevard Bonne-Nouvelle, PARIS L'arrêté préfectoral du 11 juin 1918, pris sur l’ordre du Gouverneur militaire de Paris, interdisant l’envoi à l'étranger de toute publication quotidienne ou périodique contenant des annonces, a retenu l'attention du Syndicat de la Presse Cinématographique. Dans sa réunion du 15 courant, le Comité a décidé de faire ressortir, tant auprès du Préfet de Police que du Gouverneur militaire de Paris, que la publicité concernant les films avait un caractère nettement commercial couvert du nom de nos grandes maisons françaises, que la cinématographie vivait surtout d'exportation et que, dans ces conditions, une dérogation en notre faveur s’imposait, d'autant que nos con" frères italiens, qui furent les premiers à subir une réglementation semblable à celle qui nous est imposée aujourd’hui, continuent à nous adresser leurs organes avec des annonces: Malheureusement, les démarches faites en ce sens sont demeurées sans résultats. | DOSLCLobS 000000000000000000000000000000 Il n'y a pas d'annonce sans importance dans lé journal d'aujourd'hui. Il n'y en aur4 pas non plus samedi. L