Le Courrier Cinématographique (June 1918)

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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIIQUE SUR L'ÉCRAN Boniment de Bonisseur. Les bruitmen, comme les conférenciers, ont à peu près disparu de nos cinémas. Seuls, les bonisseurs tiennent encore. Bien que l'utilité de ces derniers soit fort contestable et contestée, on veut, semble-t-il, par leur présence, conserver un souvenir des origines difficiles du cinéma. Il y a vingt ans, il fallait rabattre le client pour l’amener au temple du dieu nouveau. C'était le rôle des bonisseurs. Leurs discours, à cette époque, étaient amusants, parfois. Ils le sont moins depuis. Cependant, nous en avons entendu un cette semaine qui ne manquait pas de pittoresque. (C’est un euphémisme) : « Entrez, entrez, Mesdames et Messieurs. Le spectacle est aujourd'hui au premier étage! On monte, on entre, on entre, on monte! En l’air, en l'air! Et l’on commence! » Renseignements pris, ce bonisseur est un ancien manager de toboggan forain. Je Citation. M. le D' Robert Valensi, aide-major de 1'° classe, déjà cité et titulaire de la Croix de guerre, vient d’être l’objet de la citation suivante : « Robert Valensi, médecin aide-major de 1° classe A fait preuve, pendant les combats de X..., de courage et de dévouement, en donnant ses soins aux blessés, sous des bombardements ennemis; blessé lui-même, a continué à panser les blessés, avant de se soigner lui-même. » M. le D' Valensi est le cousin de M. André Valensi, correspondant du Courrier à Tunis. Je Vingince !... Un contrôleur de cinéma ayant à se plaindre, sans doute, de son directeur et patron, fait courir le bruit que celui-ci brigue les honneurs de la députation. Ce geste dirait assez que le contrôleur en question est un fervent lecteur de certains Journaux politiques qui ne sont pas les tendres amis du Parlement. Ne trouvez-vous pas que cet esprit de « vingince » est assez original, si original même que l’auteur est seul à en goûter le sel. Et puis, nous ne verrions pas d’un mauvais œil un second député cinématographiste. Nos lecteurs savent, en effet, que nous avons déjà M. Salembier, député du Pas-de-Calais. Se Un point d'histoire. On n’a point suffisamment éclairci les origines de Nénette et Rintintin, les grandes vedettes du jour qui nous valent même deux films. (Disons en passant que, seul, le second en date a été présenté. On pourra, de cette façon, comparer quand le premier sortira.) Pour en revenir à nos moutons, Nénette et Rintintin, déifiés par le cinéma en juin 1918, naquirent au cinéma le 5 février 1918, exactement. C'est un écho rédigé par notre ami René Sollat, et paru à cette époque dans L'Offciel des Concerts, qui relate le fait. Après le fameux raid du 30 janvier, la caissière d'un établisserfent du boulevard, un petit « salon », eut l’ingénieuse idée d'offrir à ses clients des fétiches contre gothas qu’elle avait confectionnés elle-même avec quelques bouts de laine et du fil de couleur. Ces fétiches s’appelaient alors « mézigues » ; ils coûtaient 30 sous. Du boulevard, ils passèrent au superstitieux Café du Globe. Les artistes lyriques en ornèfent leur corsage. C'était le gros succès. Comment, à cette. époque (nous sommes au 12 février : Mézigues devinrent-ils Nénette et Rintintin? La chose est assez mystérieuse. On nous assure, cependant, que le nouveau parrain des fétiches anti-gothas est une charmante artiste évacuée du Nord. Il convenait de rendre à César ce qui lui appartenait. On aura beau dire et beau faire, Nénette et Rintintin sont des enfants du cinéma. Puissent-ils les protéger toujours. Cinéma Dept. Nous venons de voir passer sur le boulevard deux camions automobiles chargés de soldats américains et d’un matériel étrange pour le profane. Car le professionnel avait tout de suite reconnu dans lés multiples bagages les ordinaires accessoires de prises de vues. ; Sur le bras gauche, nos vaillants alliés portaient un insigne : losange bleu foncé encadré d’une bande rouge avec ces mois : « Cinéma Dept ». La Section Cinématographique de l’armée américaine partait pour le front. Nous ne doutons pas qu’elle fasse là-bas du bon et beau travail. Contrairement à la nôtre, la Section Américaine n’opérera pas à l'arrière. Nous le constatons simplement. Les Nouveautés. Le métrage total des nouveautés présentées la semaine dernière a sérieusement baissé. 12.600 mètres en chiffres ronds. C'est peu. Et il n’est pas question de qualité. Gaumont à présenté 1.690 mètres; Pathé 2.065; l'Agence Générale, 1.690: Ciné-Location-Eclipse, 2.420. Harry, enfin, arrive bon premier avec 4.244 mètres. Ces chiffres méritent de retenir notre attention, pour l’histoire. se La Mythologie de l’Ecran. Et pendant que nous y sommes, récapitulons nos divinités écranesques : En l'an de grâce 1914, en mai, M. Léon Sazie, le roman