Le Courrier Cinématographique (July 1918)

8e Année N° 29. ({dition de guerre). 29. -(d MS D © 0 0 0 0 0 0 0 0 00 0 6 00 0 dE Le N°: 50 centimes Ç De» 20 Juiltét 1N8ES O'UWE mers he Courrier PDG O0 0 CINÉMATOGRAPHMIQUE DO 08 AE es BUG AS A ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES. ARTS, SCIENCES: ET INDUSTRIES QUI | ABONNEMENTS : PRES u FRANCE ë irecieur : Aa USSR 15 rt. CH. LE FRAPER | TÉLÉ PHONE : Redaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. S'Y RATTACHENT | Direction : Nord 56-33 | Zmiprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLEGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Le Film à épisodes ou à épisodes, qui est presque toujours un p cu moins policier, a, comme conséquence, de De HaCteurs; mais ceux-ci sont obligés som Re S'ils ne sont pas de mauvaise foi, et le . certain et consacré. C'est évident, il plaît, tout 8 k du public est au cinéma, comme dans es les branches, le critérium absolu. D jee de certains films à épisodes a même été Maintes re et je me rappelle avoir été questionné Agoissés par des spectateurs inquiets et même manqué | qui, arrivés en retard, pensaient avoir ne eur régal hebdomadaire. que te donc, semble-t-il, aucune raison pour aceuei] éditeurs ne continuent pas à lui faire bon di pose, je crois qu’il ne serait pas mauvais, en E cre, de tenir compte de certains principes. des an lieu, le nombre des épisodes doit être ds ont Oui, le public, à n’en pas douter, ‘héroïne à ivement aux aventures du héros ou de Miques SR complications dramatiques ou coes a on se lasse de tout, même des choses ‘épisodes e (l serait à craindre, avec un nombre à satiété ous élevé, qu'à un moment donné vint eur, il É our intéresser, pour captiver le spectaénouement Lo intrigue rondement menée et le attendre : prévu ou imprévu ne doit pas se faire e ma, 0P longtemps. épisode > pour éviter l'ennui et la fatigue, chaque 0 ot avoir une longueur moyenne, 600 à ilnn. : environ. C'est largement suffisant er SCénaristes dois reconnaître que la majorité des Moyenne : se conforme à cette règle. Cette longueur inéma EI aussi un avantage pour le directeur de * Elle lui permet, tout en passant hebdoma dairement le film à succès, de composer un programme varié et susceptible de plaire à tous. On ne doit pas oublier non plus que certains spectateurs, qui ne dédaignent pas le film à épisodes, mais ne veulent pas l’avouer pour se distinguer du vulqum pecus,.y trouvent. une excuse pour aller au cinéma tout de même. Ils disent : « Je viens pour les actualités, pour les documentaires et non pour tel ou tel épisode des Exploits d’'Elaine ou des Mystères de New-York. Vous ne voudriez pas! » Et pardessus le marché, ils le voient, bien entendu, avec le plus grand plaisir. Enfin, il devrait toujours y avoir un lien entre les épisodes et il n’en est malheureusement pas ainsi. Dans bien des cas, on pourrait voir passer, sans inconvénient, le huitième épisode avant le quatrième. Cela vient de ce que les aventures sont simplement juxtaposées et qu’un épisode n’est pas amené nécessairement et logiquement par le précédent. La méthode est des plus défectueuses et un auteur adroiïit ne devrait pas l’adopter. En un mot, on à l’impression qu’il n’y a ni commencement, ni fin. Pour peu que le public s’y prête, on continuerait à lui donner des épisodes décousus et sans suite. Messieurs les scénaristes, si vous voulez captiver votre public, donnez-lui des films où l'intérêt de l'intrigue est soutenu. Employez les méthodes des grands romanciers populaires. Vous trouverez dans leurs œuvres les éléments d'excellents films à épisodes et à succès. Les expériences déjà faites en sont un sûr garant: F, CAMOIN. 4 7 \