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8 LE COURRIER -CINÉMATOGRAPHIQUE
Ne croyez pas sans réserve,
Qu’'à une représentation cinématographique, à Lansing, un cri partit soudain du parterre parce qu’une certaine Mme Brownell avait reconnu, parmi les manifestants d’une solennité quelconque, son mari disparu depuis longtemps du domicile conjugal. On a dit que Mme Brownell avait obtenu de la direction la permission de faire agrandir la photo-film de son volage époux, comptant bien le retrouver avec l’aide de quelques fins détectives.
Mais cette histoire revient si souvent que nous avons lieu de la considérer comme une déformation de celle du serpent de mer périodiquement ressortie par nos grands confrères à court d'informations.
Par contre, ce qui est vrai, car nous en connaissons personnellement l'héroïne, c’est le triste pèlerinage accompli depuis 1914 dans tous les cinémas passant des actualités de guerre par une mère dont le fils a disparu à cette époque.
Elle a parfois l'illusion de le revoir sur l'écran. Mais hélas!
La Musique.
Sauf au Gaumont-Palace, où le chef d'orchestre choisit et chronomètre exactement ses partitions d’après les tableaux du film, nos cinémas parisiens continuent à jouer du « n’importe quoi » pendant la projection.
L'effet est lamentable et le public s’énerve.
Un écrivain connu disait récemment à un directeur « Appropriez à vos films une adaptation musicale digne du scénario et vous aurez droit à l’admiration de tous et de nos ennemis en particulier. »
Et il ajoutait : « J'estime que, dans cette atmosphère d'émotivité où nous plongent beaucoup de drames cinématographiques, il est nécessaire de ne pas négliger l’adaptation musicale; elle marche de pair avec la mise en scène. Il y a des auteurs cinématographiques. Il faudrait des compositeurs du même nom. »
Et pour commencer, pourquoi n’imiterait-on pas l’exemple des loueurs anglais? Ils ne lancent jamais sur le marché un grand film sans l'accompagner d’une liste des morceaux
‘2 qui lui conviennent. Affaire d'organisation. Est-ce si difficile?
Le Bar de la Chambre.
Un auteur populaire et nouvellement converti au cinématographe (il ne s’agit pas de M. Tristan Bernard) avait émis la prétention de tourner une scène dans le bar même de la Chambre.
Nous n'étonnerons personne en disant que la questure refusa catégoriquement l'autorisation demandée.
Un député de la gauche, au courant de l'affaire, s’écria même : «( Non, mais des fois, est-ce qu’ils veulent mettre l'affaire Turmel en cinéma-roman? »
Nous garantissons l’authenticité du mot.
Simple avis.
Lire la publicité de l'Agence Générale C inémalographique, sur la couverture du Courrier (verso) .
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Le chômage des Cousettes.
Les pôvres! Depuis que les grands magasins ont, eux aussi, en raison de la diminution de leur chiffre d’affaires pratiqué de sombres coupures dans leurs listes d’ouvrières beaucoup de cousettes sont sans travail. Elles en cherchent du matin au soir; mais, hélas! les places sont rares. Beau’ coup de ces charmantes enfants viennent nous demander de les aider à faire du cinéma, s’imaginant que c’est le travail facile et bien payé.
Quand nous leur répondons qu’au cinéma comme à l’ate lier c'est le noir marasme, nos cousettes ne paraissent pas comprendre.
L'une d'elles eut même un mot de cruelle rancœur « Nous sommes tout de même aussi jolies que les blondes d'outre-mer! »
Oui, mademoiselle, mais, tel Achille, nos éditeurs se sont retirés sous leur tente.
Rien, rien, rien à faire.
ss Déplacements et Villé£iatures.
Il est faux que toute production cinématographique fran çaise soit arrêtée, puisque si vous demandez des nouvelles de tel ou tel, disparu de Paris depuis six semaines, on vous répond invariablement :
— Il est dans le midi; il tourne une grande machine £ épisodes. L
— Mais, dites-vous, sa troupe habituelle est restée à Paris. Que signifie?
— Oh! je vous livre le secret; il crée un film réaliste avec des naturels du pays!
Renseignements pris, le brave Untel est tout simplement: par crainte de Bertha, parti augmenter en province le nombr® des déplacés et villégiaturistes.
Se Communiqué.
Un CONCOURS DE CHANSON (paroles seulement) est ouveïl entre tous les auteurs, paroliers, chansonniers actuellement au front. La musique sera envoyée sur simple demande adressée à M. Stablo-Bréval, secrétaire général du concours 20, avenue Parmentier, Paris (XI°).
Huit prix seront décernés aux lauréats :
1° prix : 100 francs en espèces: 2e prix : 50 d°
SD 20 d°
4° et 5° prix : Une plaquette d’art; 6°, 7° et 8 prix : Une médaille.
Seul, le texte classé premier sera. édité.
Le concours sera clos le 15 août.
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Petites nouvelles.
M. Harry est parti en Italie pour réaliser des affaires importantes. Nous lui souhaitons bonne réussite.
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M. Albi prend la Direction du Cinéma de Nogent-le” Rotrou. Il recevra à cette adresse toutes les offres qu'o! voudra bien lui adresser.