Le Courrier Cinématographique (July 1918)

$& Année N° 30. (Édition de querre). Le N°: 30 centimes A 0 O0 d'ou U0U0 C0 DUOGb Ut B\2 Le Courrier dO 0000 CINÉMATOGRAPHIQUE GO: 0 L'0 0 9 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33 U FRANCE ; Directeur : CH. LE FRAPER Imprimerie : Central 66-64 non : cas 15 fr ART u ÉTRANGER ; è Redaction et Administration h ADRESSE TÉLEGRAPHIQUE : Nan. , . . . . . 90 fr. | 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. COURCINÉ-PARIS Il pleut des Censures En voilà bien d’une autre! Si Nous en croyons la Dépéche algérienne, l'arrêté pris Par M. Jonnart, Son Excellence M. Jonnart, Pideroi d'Algérie, au sujet de la censure des films 04 par le Ministère de l'Intérieur, serait ee suivi de 1 unification de la censure en Algé ? OU, paraît-il, chaque fonctionnaire agit à sa Suise, Le besoin s'en fait vraiment sentir. Tel film approuvé à Alger ne l’est plus dans son inté DNA . é A tégralité à Oran et est radicalement interdit à PnStantine. À Bône, On lui fait subir des amputations, des a Sidi-bel-Abbès et des énucléations à Où installera-t-on le centre de ces mutilés? No" Janet aurait l’idée de créer’ à Alger Pour no pour Il Algérie, comme Paris a la sienne apitale et les départements. “°Pune Paris pour la capitale et les départe Ments : \ , $; Soûtez-vous toute la saveur de cet euphé mis jus du mot France? Insi Haine : 181 donc, la censure ministérielle du pouvoir 0 Ü . nos à Paris, est sans effet dans nos colonies... At S-nous à du joli! LR ont plus accès! ës ‘are Es bien le jour où, grâce à ce RH he me de docteur en médecine ne seront d’auT à Clermont, s'ils ont été délivrés par l’Université de Paris, ou les pièces frappées par la Monnaie de Paris n’auront plus cours à Bordeaux et tel mariage contracté à Belleville sera considéré à Pithiviers comme un affreux concubinage... … Bigre! Ainsi donc, en l’an 126° de l’'Une et Indivisible dont les immortels arrêtés ont été codifiés par Napoléon le Grand — on peut encore en parler. Oui? — le pouvoir central est réduit à l’état de machineoutil, bonne tout au plus à émettre des avis destinés à être tournés par le dernier venu de nos fonctionnaires tyranneaux. Hé quoi! allons-nous assister à la résurrection des Parlements des Provinces, le temps des bailliages et des présidiaux va-t-il renaître? Chaque commune sera-t-elle nantie de ses fourches patibulaires, investie de son droit seigneurial de haute et basse justice et pourvue d’un pilori où le malheureux exploitant algérois, provençal ou auvergnat sera exposé à la risée du populaire pour ne s'être conformé qu'aux exigences de la censure ministérielle de Paris et n’avoir pas plié le genou devant les censeurs provinciaux, régionaux, départementaux, locaux, ruraux et communaux ! Pauvre exploitation cinématographique, faut-il qu’on te croie malade pour cette application -forcenée de censures... … Où de sangsues : c’est tout comme. VERHYLLE.