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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
SUR L'ÉCRAN
Ceux de l'avant.
Il est dans notre corporation certaines familles dont il faut graver le nom au Livre d’or de la guerre. Celle des Brémond, entre toutes, est glorieuse.
Emile Brémond, cavalier au 2° cuirassiers, intoxiqué par les gaz pendant la dernière offensive, est à l’heure actuelle en traitement à l'hôpital. ‘
François Brémond, du 127° d'infanterie, est prisonnier des Boches. Il fut pris récemment au cours d’un engagement tragique et sanglant à...
Jean Minier, adjudant-chef au 2° cuirassiers, déjà titulaire de la Croix de guerre, vient d’être décoré de la médaille militaire pour sa brillante conduite et sa bravoure au feu.
Ces trois braves, fils, neveu et gendre de notre ami Brémond, perpétue les traditions d’une famille déjà cruellement touchée par la perte d’un des siens tombé au champ d’honneur dès les premières heures de la guerre.
Sylvain Brémond, qui appartient à la classe 1890, est mobilisé lui-même au 7° bataillon de chasseurs. En dépit de son âge, iln’a jamais sollicité de faveurs ni failli à son devoir depuis le début des hostilités.
Que la sympathie de tous les braves de France allège le poids du lourd tribut que notre ami paye à la guerre.
—
La réforme de l'orthographe.
Sur une affiche de cinéma, on lit : « Le gas breton, chanson filmée, etc. »
Inquiets, nous avons ouvert le Larousse, le gros, le pépère comme dit Verhylle, et à la page 778, tome IV, nous avons constaté que gars s’écrivait toujours gars. Pourquoi changer?
on On dit.
_— Qu'une agence parisienne de location a offert ses services à la S. C. A. pour le placement de ses films.
On aurait accepté son concours. Et ceci cause un sérieux étennement chez les autres loueurs.
C’est sur la plate-forme de Madeleine-Bastille que nous avons, l’autre jour, recueilli ce bruit de la bouche d’or de
M... de M... Non, pas encore!
_.—
Pour apprendre l'anglais.
En attendant les sous-titres rédigés en français et-en anglais, voici qu’on nous sert la traduction de certains substantifs d’outre-Océan.
Aünsi, après les derniers tableaux de la première partie du film : La réponse de l Amérique aux Boches, on lit : Fin du premier roulleau.
Evidemment, reel = roulleau.
Mais, à notre avis, il aurait fallu rédiger « l'écran » comme suit : End of the first reel. (Fin du premier roulleau), ou mieux conserver la dénomination usuelle de partie.
Au fait, cela a-t-il une importance quelconque?
L’enthousiasme du public.
À propos de ce même film La réponse de l'Amérique aux Boches il convient de signaler l’accueil vraiment enthousiaste qui lui est fait par le public parisien.
Déjà, à l'Hippodrome, le 26 juin dernier, des tonnerres d’applaudisements avaient salué cette œuvre magnifique. É cela faisait bien présager de la suite.
On sent que les spectateurs sortent réconfortés et plus confiants que jamais dans la victoire quand ils ont vu le film du « Signal Corps », La Réponse de l'Amérique aux Boches!
ES Un geste qui en dit long.
La manœuvre magnifique du général Gouraud en Champagne restera justement célèbre: Les deux ordres du jour d’avant et d’après la bataille ont été publiés. Eclatants comme des baïonnettes au soleil, ils ont la force de leur acier. Nous savons par les correspondants de guerre que les soldats de Gouraud ont acclamé leur chef, si bien qu’on se croirait revenu aux temps de l’épopée napoléonienne.
À son tour, le cinéma nous montre comment le général félicite ses soldats et les remercie. Un geste, un simple geste suffit. Mais quel geste!
Passant sur le front de ses troupes, on voit le général Gou raud retirer son képi..
— Ce n’est pas réglementaire, dit le vieux capitaine d’habillement !
Eh! que m'importe! Ce n’est pas avec des articles de règle ments qu'on gagne des batailles, mais avec la foi commune des officiers et des soldats.
Inutile d’ajouter que le geste du général Gouraud soulève des manifestations patriotiques telles qu’on n’en vit jamais: Nous applaudissons aussi.
— Après la suerre.
Nous nous honorons d'entretenir souvent nos lecteurs des plans de reconstruction de l’industrie cinématographiqué après la guerre, Nous serons alors des hommes nouveaux. €f face d’une situation nouvelle: il faudra donc user de mé thodes et de moyens nouveaux.
Nos confrères britanniques, eux non plus, ne négligent p4 l’étude de cette grosse question.
L'un d’eux, le Kinematograph Weekly, dit qu'il importé de se préoccuper dès à présent de faire passer aux industri® de paix les millions employés aux œuvres de guerre.
Son étude peut se conclure ainsi : Entendons-nous avec le fabricants de canons et de munitions; attirons leurs regarC®
‘ sur le cnématographe!
Oui, certes: mais tâchons en France de ne pas arrive! mauvais derniers à la distribution Schneider, Citroën, Mare* caux, etc.