Le Courrier Cinématographique (August 1918)

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4 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d'une Spectatrice …… ou d'une Lectrice Non pas que je veuille délaisser nos salles de spectacles, loin de là, mais il est bon quelquefois de connaître l’impression du public et savoir de lui, et par lui-même, quelles sont ses préférences, ses goûts, ses désirs. À cet effet, comme les directeurs n’ont guère le temps de feuilleter les journaux de modes. je le fais pour eux... moins pour leur satisfaction que pour la mienne, personnelle.., cela se conçoit assez. Les lectrices de ces jounaux s’entretiennent entre elles de mille questions et le cinéma n’est pas la moindre de leurs ‘préoccupations, à ces charmantes butineuses. Ainsi, j'ouvre la Ruche — la ruche, c’est le parloir des Abeilles des Modes de la Femme de France. Et, sous des pseudonymes le plus souvent ingénieux et évocateurs, les lectrices de ce journal se font des confidences — cinématographiques — qui auront leur intérêt auprès des directeurs et éditeurs. D'abord, la question des romans-cinémas; les unes les adorent, les autres les détestent. Elles n’y vont pas de main morte, les chères belles, lisez plutôt : Premier mai s’en prend aux abeilles qui manquent parfois de charité envers leurs sœurs moins cultivées, qui « s'étaient timidement risquées (et si naïvement!) à déclarer goûter un G. Ohnet, voire même les romans-cinémas en 178 parties d'un Pierre Decourcelle ou d’un G. de Téramond!.…. Il en faut pour tous les goûts, ne l’oubliez pas. » Une Parisienne jette les hauts cris et s’exclame : « Laissez-moi, chères Abeilles, m'étonner qu'il » en ait tant parmi vous pour admirer ces insipides films à épisodes, genre... (ma censure) ou... (ma censure), c’est comme si vous me disiez que vous admirez les romans-feuilletons du journal de Mme Pipelet!… Loulette aux yeux noirs discute avec Une Parisienne et lui démontre, clair comme le jour, qu’il est évident que les films tel que... (mes ciseaux) … ont un fond stupide, mais permettez-moi, lui dit-elle, de vous faire remarquer qu’il v a cerfaines personnes (et je suis de celles-là) qui ne vont pas au cinéma pour le film, mais pour les artistes, pour observer leurs gestes, leurs attitudes, leurs jeux de physionomie. À ce point de vue, le cinéma est plus intéressant. — Haydée. Mon artiste cinématographique préféré est l'Américain Creagthon Hale; je serais charmée si une Abeille obligeante pouvait m'adresser photo ou gravure de cet acteur. Mais veici les Deux Filles aux pieds nus s'adressant à Djénane : ( J'ai suivi et suis encore avec plaisir Judex. Très jolis ces deux films et pas banaux comme les... et la... (Nou:veaux coups de ciseaux...) Les artistes sont bons et plaisent beaucoup. Abeilles, amateurs de ciné, que pensez-vous de ces artistes? » Fleur d'ombre est toute disposée à donner des renseignements à ses sœurs abeilles sur Judex. Pomme de Pin quête auprès d’Allane, qui s’est révélée comme artiste cinématographique, une petite photo : « Je ne crois pas non plus que ce soit bien indiscret, puisqu'on vous voit si bien, si nettement dans les films. Dites, voulez-vous, en ajoutant derrière votre signature, faire un grand plaisir à une pelite amie Abeille? » Voyons, Allane, comment vous soustraire à un désir si gen’ timent exprimé? La question des artistes est, de toutes, la plus agilée. Qu'on en juge par ces quelques demandes prises entre cent : Admiratrice de Pearl White aimerait à collectionner les photos des artistes qu’elle voit jouer, et elle espère que toutes ses complaisantes sœurs voudront bien l'y aider. — « Pour commencer, quelle est l’aimable Abeille qui me fera le grand, très grand plaisir de m'envoyer une photo d’Escofher, qui jouait dernièrement dans Le Masque d’amour, ainsi que quelques renseignements sur cet acteur. » Voici La Sorcière, qui interroge Gravis dum Suavis : « Dans quel film avez-vous vu Maria Carmi? Où pourrais-je me procurer sa photo? — Qui peut me dire quelle est l’artiste italienne qui a joué dans La Croix de diamant, film très original? Quelques Abeilles ont-elles vu la Vengeance du nain, film américain assez étrange. Brinda demande à L’Escargot.. quel vilain nom! : « Pouvez-vous m'envoyer une photo de Suzanne Grandais el me donner des renseignements sur cette artiste que j'aime beaucoup ? Que voulez-vous en échange? » Sen cœur, peut-être? Mais pas sa chaumière roulante, bien sûr! Par ailleurs, Mlle Miguiche demande : « Qui pourrait lui donner renseignements sur E. Mathé, artiste remarqué souvent dans les films Gaumont? » Vovez-vous cela, Mademoiselle Miguiche. Et enfin, Diable bleu, bon garçon, fait sa cour à Loulette aux yeux noirs en lui envoyant un article et photo concernant! Mary Miles Minter, film Harry. Pour cette courte et rapide sélection, vous voyez bien, Messieurs les Directeurs, que vos spectacles continuent, bien après les lumières éteintes, à faire l’objet des conversations de nos habituées. C’est bon signe, de voir le cinéma prendre ainsi une telle place dans les préoccupations féminines. Car — vous le dirai-je? — je n’ai rien lu — mais là, ce qui s'appelle rien — touchant les autres spectacles. Fuites en sorte que cet engouement continue... Captez ces belles par d’attravants spectacles. Mais c’est affaire à vos éditeurs. J’allais dire vos fournisseurs. — Fournisseurs? Editeurs. Médême... Nos Fasquelle, nos Hachette, nos Pelletan, nos Lemerre cinégraphiques commencent à faire un de ces nez!... LuiciA REZzoNico bp. T. UC LE ENT CE DE DC DE EE DURE DE EE L' Le succès appartient à la maison qui développ® sa publicité pour développer ses affaires et non à la maison qui attend le développement de se affaires pour développer sa publicité. ROROPO ROC OIOOPOIOPDIOPOIIOIOIOEGEOIO